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  • CES PROPOSITIONS DE TRUMP DONT LES MÉDIAS NE PARLENT JAMAIS

    Dans les médias du monde entier, l’image qui est véhiculée de Donald Trump est très souvent liée à ses sorties volontairement caricaturales et provocatrices.

    Ancien directeur du Monde Diplomatique, le journaliste Ignacio Ramonet a fait l’effort de s’intéresser à ce qui se cachait (ou à ce qui était caché) derrière ce voile teinté de fantaisie. « Comment un personnage avec de si misérables idées peut rencontrer un tel succès chez les électeurs américains qui, évidemment, ne sont pas tous décérébrés? Quelque chose ne cadre pas »écrit-il sur le site Mémoires des luttes.

    Ainsi, en se penchant de plus près sur le programme du candidat Républicain à la Maison blanche, le journaliste a découvert sept « options fondamentales qu’il défend, et que les grands médias passent systématiquement sous silence ». Certes, Trump met en scène des propositions et des déclarations sur les immigrés, les femmes ou encore les handicapés qui feraient fuir le premier socialiste (ou communiste) venu. Mais ce dernier a également promis de « diminuer les prix des médicaments, d’aider à régler les problèmes des « SDF », de réformer la fiscalité des petits contribuables, et de supprimer un impôt fédéral qui touche 73 millions de foyers modestes », note Ignacio Ramonet.

    Et ça, aucun média ne prend le risque d’en parler. Pas plus que de sa proposition d’augmenter « les taxes sur tous les produits importés » avec également des « droits de douanes de 40% sur les produits chinois ». Aussi, Trump a frappé un grand coup en proposant d’augmenter les impôts des traders travaillant pour des fonds spéculatifs. En effet, ce dernier propose « le rétablissement de la loi Glass-Steagall (votée en 1933 pendant la Dépression et abrogée en 1999 par William Clinton), qui séparait la banque traditionnelle de la banque d’affaires pour éviter que celle-ci puisse mettre en péril l’épargne populaire par des investissements à haut risque », souligne Ramonet.

    Opposé au traité de libre échange nord-américaine (ALENA) et transpacifique (TPP), Trump n’exclut pas de quitter l’organisation mondiale du commerce. Un protectionnisme ayant pour seul objectif de protéger les plus faibles et les plus lésés par la mondialisation sauvage. « Dans des régions comme le rust belt, la « ceinture de rouille » du nord-est où les délocalisations et la fermeture d’usines ont fait exploser le chômage et généralisé la pauvreté, ces propos sont reçus avec enthousiasme et font renaître tous les espoirs », reconnaît ainsi le journaliste.

    Enfin, Trump est aussi l’un des seuls candidats à s’être positionné fermement contre l’impérialisme et l’interventionnisme étasuniens. Pour lui, il faut en finir avec cette politique étrangère d’interventions tous azimuts car l’Amérique n’en a plus les moyens ni même la vocation. Aussi, le milliardaire compte bien réformer l’Otan afin qu’il n’y ait plus de « garantie d’une protection automatique des États-Unis envers les pays membres ».

    Pour Ramonet, au-delà du bruit médiatique autour du candidat et de ses sorties tapageuses, qu’il condamne par ailleurs, ces propositions originales « expliquent sans doute un peu mieux les raisons de son succès auprès de larges secteurs de l’électorat américain ».

    Source : OJIM

    https://la-dissidence.org/2016/09/28/ces-propositions-de-trump-dont-les-medias-ne-parlent-jamais/

  • Il y a mille deux cents ans, Louis Ier était le premier roi sacré à Reims

    Le 5 octobre 816, Louis Ier était le premier roi sacré à Reims

        Quatrième fils de Charlemagne, Louis, né en 778, fut le seul roi des Francs que l’on couronna trois fois et le premier que l’on sacra à Reims. En 781, son père en fit, à Rome, le roi des Aquitains, sacré par le pape Hadrien. En 813, devenu l’aîné des Carolingiens par la mort de ses trois frères, il fut proclamé par avance empereur à Aix-la-Chapelle, encore par son père, qui disparut l’année suivante. Enfin, le 5 octobre 816, le pape  Etienne IV le sacra à Reims.

       Le choix de ce lieu ne devait rien au hasard mais ne visait pas pour autant à instaurer un rite. Très pieux – d’où son surnom – et, plus encore, attaché aux traces symboliques de l’Histoire, Louis avait voulu inaugurer son règne par un pèlerinage en l’église où Clovis, par l’évêque Rémi,  avait été baptisé. Car il était le premier des Carolingiens à porter le nom du premier Mérovingien. Dérivé du prénom germain Hlodovic -signifiant «  glorieux à la guerre » -, qui évolua en Chlodowig, fut latinisé en Lodovico puis en Ludovicus, enfin francisé en Louis.

       Élu le 12 juin précédent, de façon précipitée par les cardinaux romains dont on disait qu’ils avaient ainsi voulu empêcher une intervention de l’Empereur, Étienne IV entendait, sinon se faire pardonner son élévation, du moins ne pas irriter l’empereur. C’est pourquoi, il demanda aussitôt au peuple romain de jurer fidélité au roi des Francs et empereur d’Occident. Puis il proposa à celui-ci de le rencontrer, dans un lieu à sa convenance : difficile de se monter plus conciliant. C’est ainsi que Reims, de surcroît sur la route de Rome à Aix-la-Chapelle, fut retenu.

        Mais les successeurs immédiats  de Louis ne suivirent pas son exemple. Charles II fut sacré à Orléans, Louis II à Compiègne, Louis III à Ferrières, Charles III à Rome. C’est Eudes qui renoua avec Reims, le 13 novembre 888 : le premier roi des Francs qui n’avait ni vocation ni prétention à la couronne impériale. C’est d’ailleurs pourquoi certains historiens regardent Eudes comme le véritable premier roi de France.

       Après quoi, la cérémonie du sacre se perfectionna et enrichit peu à peu sa symbolique, concentrant trois célébrations : le couronnement, qui place le monarque au sommet de la pyramide féodale, l’intronisation, qui lui attribue le pouvoir de suprême commandement, et l’onction qui atteste que son règne satisfait la volonté divine.

        En remontant au baptême de Clovis, Louis Ier avait conforté la doctrine esquissée par Grégoire de Tours, assimilant l’onction baptismale, qui donne naissance à l’homme nouveau, et l’onction royale qui, par la même grâce divine, fait d’un homme prédestiné le missionnaire de Dieu.

       Archevêque de Reims écrivant à la fin du neuvième siècle la vie de Saint Rémi, Hincmar exalta le miracle de la Sainte-Ampoule, déposée par une colombe venue du ciel entre les mains de l’officiant et renfermant le Saint-Chrême lors du baptême de Clovis. Le médiéviste Jacques le Goff voyait dans cette allégorie la « contamination » de l’iconographie du baptême du Christ, au cours duquel, selon les Évangiles, l’esprit de Dieu descendit sur Jésus sous la forme d’une colombe. Le parallélisme des deux scènes était propre à frapper les imaginations empreintes de mysticisme au cours du haut Moyen-Âge. C’est pourquoi l’onction royale, cœur de la cérémonie du sacre, relève bien d’un acte divin. Un  acte réservé au seul roi de France, faisant de lui un lointain successeur de David.

         Le prodige de la Sainte Ampoule n’est pas non plus sans rappeler le mystère de la transsubstantiation et de la présence charnelle du Christ au cours de la Communion. Plusieurs séquences de la cérémonie du sacre se réfèrent d’ailleurs clairement à la Cène : douze pairs du royaume, tels les apôtres, soutiennent la couronne au-dessus de la tête du roi puis l’entourent lors du festin servi dans la grande salle du Tau, le palais des archevêques de Reims. Comme auprès de Jésus, ils ne constituent que des témoins : déposer la couronne sur la tête du roi revient à l’Archevêque seul, qui opère en tant qu’officier de Dieu, postérieurement à l’onction.

       C’est pourquoi le décret de la Convention du 16 septembre 1793 ordonnant la destruction publique de la Sainte-Ampoule avait, lui aussi, une portée plus que symbolique : il s’agissait de supprimer l’instrument unique et inreproductible par lequel Dieu fait les rois en France. En d’autres termes, de casser le moule. C’est pourquoi aussi, afin de pouvoir procéder, en 1825, au sacre de Charles X, il parut absolument indispensable de disposer du Saint-Chrême. On établit donc qu’au terme d’un parcours rocambolesque, quelques fragments brisés de la précieuse fiole avaient été récupérés, mis à l’abri et sauvegardés, nécessairement avec l’aide de Dieu.

        Plusieurs rois cependant avaient dû, dans le passé, renoncer au Saint-Chrême, soit en se faisant sacrer ailleurs qu’à Reims, siège unique de la Sainte-Ampoule, soit en ne se faisant pas sacrer du tout. Dans la première catégorie, figurent Hugues Capet, sacré probablement à Noyon en 987 (On ne sait en réalité que peu de choses de lui), son fils Robert II, sacré par avance la même année mais à Orléans, Louis VI en 1108 à Orléans toujours et Henri IV, en 1594, à Chartres. Dans ce dernier cas, on exhuma de l’abbaye de Marmoutier, fondée par Saint Martin de Tours, une autre ampoule miraculeuse, dont l’ancienneté dépassait celle de Reims : la raison d’État commandait de feindre d’y croire.

         Dans la deuxième liste, on ne trouve que trois rois : Jean Ier, dit le posthume, qui ne vécut que cinq jours en 1316, Louis XVII, emprisonné et empêché de régner, et Louis XVIII, qui retarda indéfiniment la cérémonie qu’il prétendait néanmoins avoir prévue.

         Mis à part les cas très particuliers de Jean Ier et de Louis XVII, il est évident que l’absence de sacre, comme de Sainte-Ampoule, n’en fit pas des monarques amputés de la moindre parcelle de pouvoir. Alors ? Quelle valeur faut-il finalement accorder au sacre et à l’onction ?

        La symbolique royale française était nécessairement appelée à évoluer. D’abord perfectionnée, jusqu’au sacre de Charles V en 1364, qui introduisit dans l’ordo (le protocole de la cérémonie) une prière royale en forme de promesse et d’humilité en faveur du peuple de France (« Qu’en ce jour naisse à tous équité et justice … »), elle ne cessa par la suite de s’alourdir, de s’épaissir, de s’allonger et de se bigarrer. Le sacre de Louis XIV fut morne. Celui de Louis XV prêta au ridicule lorsqu’on fit danser des poupées afin de distraire l’enfant royal. Celui de Louis XVI s’étira comme une ennuyeuse formalité. Les courtisans se marchaient sur les pieds et les questions de préséance avaient évacué toute ferveur religieuse. Avec l’institutionnalisation du pouvoir, le roi ne tenait  plus son pouvoir, ni de l’élection, ni de Dieu mais des lois fondamentales du royaume.

          Après la Révolution, le sacre de Napoléon passa, au choix,  pour une profanation ou pour une mascarade. Charles X voulut relever la tradition mais ruina son prestige dans ce que Chateaubriand appela « non un sacre mais la représentation d’un sacre », perturbée par de nombreux incidents parfois grotesques.

         En cas de Restauration, la question du sacre ne pourrait être éludée. Sans doute est-ce dans la pureté, la finesse et la simplicité de l’ordo de Charles V « revisité » qu’il conviendrait de puiser le ciment d’un nouveau contrat entre le roi et le peuple.

    Daniel de Montplaisir

    http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/2185-il-y-a-mille-deux-cents-ans-louis-ier-etait-le-premier-roi-sacre-a-reims

  • De la démocratie américaine en période électorale

    Bonjour, c'est lundi. Première semaine d'une période électorale agitée. Les primaires se suivent et se ressemblent : un seul mot, séduire ! Par tous moyens même loyaux, scabreux ou franchement dégueulasses, l'extraction de voix est un métier de mineur où tous les coups de grisou sont permis. Ne restent propres sur eux que certains "petits" candidats impatients de sauver le pays mais qui vont se résoudre bientôt à limiter leur propagande au témoignage de bonnes idées invendables, car la presse n'en met aucune en rayon. Parmi ces moines prêcheurs nous saluons le candidat de l'Alliance royale, Monsieur de Prévoisin. Qu'il accepte ici les encouragements qu'il mérite.
    Reste le saut dans l'inconnu. Un des meilleurs essayistes vivants de ce temps avait pondu jadis un livre remarquable sur notre atlanticité sous le titre de L'Edit de Caracalla (chez Fayard, 2002), dans lequel il était question de donner la citoyenneté américaine à tous les ressortissants de l'Occident. Cette chimère de Régis Debray nous aurait conduit aujourd'hui à voter à la présidentielle américaine pour départager le brillant charlatan républicain - mais qui a fait ses preuves dans le béton banché - et la Dinde de l'Arkansas qui me rappelle furieusement notre Ségolène Royal nationale, mais en plus cupide, moins belle, même carrément mégère ! Arrêtons-nous un instant sur leurs programmes qui fatalement changeront les nôtres à l'échéance :

    Celui de la candidate de l'establishment démocrate, Hillary Clinton, se résume pour nous en une phrase : plus de social-démocratie contre le chien fou capitaliste de New York. A lire ses propositions (clic), on les croiraient sorties des cuisines de Solférino. Le programme affronte trente-neuf défis essentiels - ce que nous ne disputerons pas - mais qui semblent trop nombreux et trop lourds pour la future administration Clinton H. A la fin, cela tourne au racolage démagogique, même si le candidat républicain fournit lui-aussi à forte dose ; c'est la loi du genre.
    Voici pour mémoire les trente-neuf chapitres comme sur un tapis-roulant tels que les présente le site démocrate. Nous connaissons toute cette logorrhée socialiste chez nous, donc développer serait oiseux, à la limite pénible :
    (i) Aggravation de la pression fiscale sur les plus riches ;
    (ii) Lutte contre les narcotiques et l'alcool ;
    (iii) Une économie au service de tous ;
    (iv) En finir avec l'Alzheimer ;
    (v) Aider les autistes ;
    (vi) Réforme du financement des campagnes électorales ;
    (vii) Harcèlement sexuel sur les campus ;
    (viii) Réchauffement climatique et création de la superpuissance énergie propre ;
    (ix) Combattre le terrorisme et rendre le pays plus sûr ;
    (x) Réforme judiciaire en direction des minorités les plus contributives au crime ;
    (xi) Soutien aux handicapés ;
    (xii) Ecole maternelle ;
    (xiii) Réparer les infrastructures américaines en capilotade ;
    (xiv) En finir avec les attaques armées ;
    (xv) Sécurité sociale universelle pour tous les Américains ;
    (xvi) Lutte contre le SIDA ;
    (xvii) Politique du logement des travailleurs pauvres ;
    (xviii) Réforme du système immigratoire et régularisations ;
    (xix) Augmentation des emplois bien payés ;
    (xx) Réforme de l'Education nationale et de la carte scolaire ;
    (xxi) Amélioration des droits syndicaux ;
    (xxii) Droits égaux pour les LGBT ;
    (xxiii) Réforme des droits d'inscription dans les collèges et universités ;
    (xxiv) Fabriquer américain ;
    (xxv) Soigner les fous ;
    (xxvi) Maintenir le niveau et la puissance des armées américaines ;
    (xxvii) Améliorer la sécurité intérieure ;
    (xxviii) Créer un congé parental ;
    (xxix) Protéger la vie sauvage, les animaux et interdire la viande de cheval ;
    (xxx) Déracialiser la justice ;
    (xxxi) Soutenir les communautés rurales ;
    (xxxii) Soutenir les PME ;
    (xxxiii) Développer l'assistance publique à la santé (Medicare gratuit) ;
    (xxxiv) Privilégier la technologie et l'innovation ;
    (xxxv) Soutenir les anciens combattants et leurs familles ;
    (xxxvi) Défendre le droit de vote et les droits civiques ;
    (xxxvii) Réformer Wall Street ;
    (xxxviii) Egalité des droits des femmes ;
    (xxxix) Formation professionnelle pour tous.
    Voilà !
    N'avons-nous rien oublié ? Qui saurait le dire. Peut-être le moteur à l'eau de mer qui libérerait les automobiles des énergies fossiles. Il nous semble que le programme est faible à l'international, et pourtant c'est un ancien Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères qui se présente aux suffrages du peuple américain. Mais c'est un point discuté contre elle, qui n'a pas imprimé sa marque sur la diplomatie américaine, comme le firent Madeleine Albright ou Condoleezza Rice dans cet emploi.
    Du site de campagne (clic) de Donald Trump nous rapportons treize chapitres. Le programme est moins convenu (c'est peu dire), il terrorise une partie de la classe politique, donc nous développerons un peu plus les propositions, renvoyant le lecteur à leurs sources :
    I.- Réforme de l'administration chargée des anciens combattants
    On peut résumer les dix propositions du candidat républicain en discrimination positive de ceux qui se sont battu pour les Etats-Unis.
    II.- Réforme fiscale profitant à la classe moyenne basse
    Simplification des règles et procédures, abrogation des niches fiscales, meilleure cotisation des tycoons (comme lui). Jusque-là que du classique à la différence près qu'il risque de faire cette réforme fiscale !
    III.- Réarmement général des armées payé par des économies de gestion
    C'est sans doute la chimère la plus grosse du programme avec le mur mexicain, car la réforme de la gestion des programmes militaires est quasiment infaisable tant ce domaine est imbriqué dans l'industrie et la politique des Etats. Tout nouveau programme de construction sera financé par le déficit fédéral bien avant que ne se fassent sentir les économies obtenues par le licenciement d'effectifs en double ou en triple, et ils sont nombreux mais souvent inexpugnables (clic).
    IV.- Privatisation et décentralisation de la Sécurité sociale
    il s'agit de dénationaliser l'Obamacare qui est une véritable usine à gaz, mais qui a le mérite de poser les bonnes questions.
    Le programme républicain est cohérent mais convoque l'adhésion des cinquante Etats qui pourraient être séduits par un dispositif intelligent d'assurances sociales créé sur place. C'est certainement le chapitre le plus crédible du programme. A voir (clic).
    V.- Débonder la production énergétique américaine tout en améliorant l'environnement
    Extraire du gaz de shiste partout et excaver du "charbon propre" plaira aux chômeurs mais moins aux écologistes. Faire de cette politique énergétique un pivot de la politique étrangère des Etats-Unis n'est pas une nouveauté. Cela fait un siècle qu'il en est ainsi pour l'or noir. Incantations (clic) ?
    VI.- Paix sociale : c'est le chapitre racoleur s'il en est et le plus fourni aussi, qui s'ouvre par un hymne à l'inviolabilité de la Constitution avec un effort particulier sur la Cour Suprême. Bien sûr, on commence par le fameux Deuxième Amendement qui octroie la permission de défense personnelle, mais l'application du texte à la lettre pourrait surprendre bien des cotisants à la NRA car il n'y est nulle part écrit que les cowboys puissent défourailler où et quand bon leur semble.
    Mais l'essentiel est dans le combat musclé contre la criminalité qui certainement enthousiasmera le président des Philippines Rodrigo Duterte et serait de bonne application chez nous.
    Mérite le détour (clic).
    VII.- Economie et emploi
    Créer vingt-cing millions d'emplois nouveaux en dix ans. Easy ! Les réformes sociales et économiques vont booster la croissance actuelle de 2% à 3,5% et même 4% à terme. Donc ce 1,5% d'augmentation créera mécaniquement les emplois nouveaux selon la règle éprouvé de 1,2 millions d'emplois par an pour 1% de croissance en plus. Le calcul est détaillé ici (clic).
    VIII.- Commerce international (7 mesures)
    On jugera la méconnaissance des affaires commerciales internationales chez le candidat républicain en ce qu'il a sélectionné les points les plus café-du-commerce sans savoir aller au fond des choses qui sont bien plus complexes.

    (1) Se retirer du Partenariat Trans-Pacifique (ce qui annonce un retrait symétrique du TAFTA. Youpi !) ;
    (2) Nommer des pointures dans les négociations commerciales capables de défendre les travailleurs américains (c'est pas cher);
    (3) Chasser les violations des accords commerciaux chez les partenaires étrangers des Etats-Unis et mettre fin aux abus ;
    (4) Renégocier l'ALENA avec le Canada et le Mexique pour rechercher le meilleur avantage des travailleurs américains, et menacer les maquiladoras qui trichent par surtaxation des exportations mexicaines ;
    (5) Décréter officiellement la Chine, manipulateur de sa monnaie (?! Janet Yellen ne manipule rien) ;
    (6) Attaquer la Chine à l'OMC et aux Etats-Unis sur les subventions cachées à son industrie ;
    (7) User de tous moyens légaux y compris l'application de droits de douane pour remédier aux activités illégales chinoises comme le pillage de secrets commerciaux.


    IX.- Dérégulation générale
    Supprimer toute règle qui freine l'emploi et l'expansion économique, et toute agence dépensière attachée à l'application des politiques de contraintes (clic).

    X.- Réguler l'immigration
    C'est le gros morceau médiatique surtout dans les journaux européens. Il est développé endix points que nous donnons ci-dessous. Certains chez nous les connaissent déjà :

    (1) Lancer la construction du mur mexicain dès le premier jour. Le Mexique paiera ;
    (2) Cesser le jeu d'interpellation-relaxe des clandestins ;
    (3) Expulsion des criminels étrangers dès le premier jour ;
    (4) En finir avec les villes-sanctuaires ;
    (5) En finir avec les amnisties du président Obama. Toutes les lois d'immigration doivent s'appliquer.
    (6) Stopper la délivrance de visas en tous lieux où les contrôles des sources sont douteux jusqu'à mise en place de mécanismes fiables ;
    (7) S'assurer que les pays étrangers récupèrent leurs ressortissants quand nous les déportons ;
    (8) S'assurer que tous les points d'entrée aux Etats-Unis disposent d'un contrôle biométrique des visas ;
    (9) Cesser les emplois et bénéfices sociaux qui attirent l'immigration clandestine;
    (10) Réformer l'immigration légale pour préserver les intérêts des Etats-Unis et de ses travailleurs.


    XI.- Politique extérieure
    Le programme est assez copieux et soulève peu de critiques bizarrement puisqu'il se contente de généralités et de bonnes intentions (clic). Un seul point coupe à angle droit la politique des administrations précédentes :
    - End the current strategy of nation-building and regime change.
    En clair, cessons de mettre la panique partout, à peine de savoir la gérer ensuite. C'est une resucée de la doctrine Monroe si encore Donald Trump est capable de développer une doctrine. L'enfoncement de portes ouvertes en affaires étrangères laisse planer le doute sur ce chapitre. Son souci le plus vendeur est l'Etat islamique en Irak et au Levant (Daech). Mais il a la tâche facile depuis les interventions américaines au Proche Orient qu'il dénonçait déjà dans un article à Esquire en août 2004 (dans le même état d'esprit que celui de la diplomatie française qu'il ne cite pas). En voici un extrait dans le texte :

    « Look at the war in Iraq and the mess that we're in. I would never have handled it that way. Does anybody really believe that Iraq is going to be a wonderful democracy where people are going to run down to the voting box and gently put in their ballot and the winner is happily going to step up to lead the country ? C'mon. Two minutes after we leave, there's going to be a revolution, and the meanest, toughest, smartest, most vicious guy will take over. And he'll have weapons of mass destruction, which Saddam didn't have. What was the purpose of this whole thing ? Hundreds and hundreds of young people killed. And what about the people coming back with no arms and legs ? Not to mention the other side. All those Iraqi kids who've been blown to pieces. And it turns out that all of the reasons for the war were blatantly wrong. All this for nothing.»
    XII. Education (c'est aussi un gros sujet)
    L'Amérique est connue pour le bas niveau de son système public que la France atteindra bientôt, et pour la cherté des études supérieures. Le candidat a visiblement fait un effort d'analyse sur ces sujets et ses intéressantes propositions croisent celles d'un Bernie Sanders, même si les financements sont moins simples qu'annoncés. Qu'on en juge en cliquant ici.
    XIII. Politique familiale
    C'est le dernier point du programme Trump. Comme le précédent, ce chapitre détonne par la complexité de l'analyse et l'intelligence des réformes proposées. On sent que le candidat républicain a un souci sincère des familles américaines. Qu'on en juge par ici, il y en a cinq pages !
    Le régime partisan américain est arrivé au bord de l'épure démocratique en sélectionnant des médiocres dans les deux camps. Ce pronostic a de quoi nous inquiéter car c'est du chef du monde libre dont on parle, et que les effets pervers de ces politiques vont nous prendre à la gorge.
    L'Europe en miettes ne peut plus opposer de résistance et les Etats européens qui envisageraient d'aller seuls à la bataille sont battus d'avance. Qu'on garde présent à l'esprit l'inutile combat des autorités helvétiques contre l'Etat américain sur la question du secret bancaire. Elle a plié, et deux fois quand l'Allemagne s'y est mise aussi, jusqu'à entrer dans l'Espace économique européen à son corps (électoral) défendant pour se rapprocher du manche de la cognée !
    Le pronostic électoral est impossible car la dernière semaine de campagne sera celle de tous les excès à cause de l'étroite différence des intentions de vote. L'électorat américain est-il aussi manipulable que le disent les médiats ? Existe-t-il d'ailleurs "un" électorat ou autant de communautés électorales que d'ethnies, opposées les unes aux autres ? Une chose nous semble acquise, beaucoup de gens voteront "contre", et des deux côtés, ce qui promet de grandes difficultés à gouverner ensuite, quelque soit le vainqueur.
    Le lectorat de Royal-Artillerie est maintenant paré pour les dîners en ville.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Le projet de loi « Préférence étrangère et tyrannie gauchiste » en discussion au Parlement

    Le 6 juillet dernier l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi « Egalité et citoyenneté » dans l’indifférence complète de l’opposition et de l’opinion.

    Ce texte, hétéroclite au premier abord, est en fait particulièrement dangereux pour notre liberté et pour notre identité. Il a pour objectif de nous contraindre d’accepter, au nom de l’égalité et des « valeurs de la République » socialiste, l’installation définitive des allogènes qui déferlent sur notre pays depuis des décennies, grâce à un service civique généralisé et à la mixité ethnique dans le logement.

    Surtout, faisant suite aux textes liberticides imposés aux Français : Pleven et Fabius-Gayssot, il plante des clous supplémentaires dans le cercueil de la Loi de 1881 sur la liberté de la presse. En cela il valide juridiquement le « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme » de l’occupant de Matignon.


    Les motivations affichées : égalité réelle et fraternité, mais la liberté est piétinée

    Le texte de loi se veut la traduction des propos indignes tenus par Valls qui avait évoqué un « apartheid territorial, social et ethnique » quelques jours après les attentats de janvier 2015.

    Il veut répondre à l’ambition d’une «  France engagée, au service des valeurs de la République », c’est-à-dire de celles de la gauche et de l’extrême gauche. Il est symptomatique de constater que ces idéologues mettent la France, notre patrie bimillénaire, au service de ce que, eux, ils appellent la République.

    Avec ce projet de loi, les gauchistes veulent un pays plus fraternel qui tendrait vers plus d’égalité réelle et ils sont déterminés à brimer les libertés qui pourraient constituer un obstacle.

    L’enterrement de la liberté de la presse/ Un « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme » liberticide

    La lettre d’information Faits & Documents a enquêté sur le « Plan d’action contre le racisme et l’antisémitisme 2015-2017 » mis en œuvre par un préfet, Gilles Clavreul, véritable commissaire politique. Celui-ci a été nommé en novembre 2014 à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) placée directement sous l’autorité du premier ministre.

    Ce plan constitue une machine de guerre idéologique et répressive déclinée en 40 « actions » et dotée de 100M€ (l’argent de nos impôts) sur 3 ans. C’est la Dilcra qui a lancé en mars dernier l’indigne campagne de propagande en boucle à la télévision « TousUnisContrelaHaine ».

    Mesure phare, l’ « Action 31 » vise à modifier la loi sur la liberté de la presse par une « intégration de la répression des discours de haine au droit pénal » et a été introduite discrètement dans le projet de loi « Egalité et citoyenneté » (voir F&D n°418).

    Egalité réelle et tyrannie

    L’article 37 durcit la répression des délits de provocation, de diffamation et d’injures racistes ou discriminatoires (orientation sexuelle) figurant dans la loi de 1881, en ajoutant pour ces délits une peine complémentaire de stage de citoyenneté désormais nommé « stage d’apprentissage des valeurs de la République et des devoirs de citoyen », en doublant la peine des injures racistes ou discriminatoires et en excluant l’excuse de la provocation. Un quidam qui se ferait traiter de sale Français, a intérêt à peser avec soin les termes de sa réponse !

    L’article 38 modifie le Code pénal afin d’alourdir et de généraliser les circonstances aggravantes de racisme et d’homophobie à l’ensemble des crimes et délits. En l’occurrence les textes ne mentionnent plus la race mais des raisons racistes puisque la notion de race ne peut pas s’appliquer à des êtres humains.

    Le Monde indique que d’autres amendements ont été proposés en cours d’examen comme celui porté par l’ex-ministre et élu socialiste de la Guadeloupe Victorin Lurel qui a fait voter l’élargissement des sanctions prévues en cas de propos négationnistes (un an d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende) aux propos niant ou faisant l’apologie de la traite négrière et de l’esclavage. On ne sait pas si ces sanctions s’appliqueront à ceux qui rappelleront l’esclavage pratiqué par les Barbaresques dans le monde méditerranéen pendant des centaines d’années.

    Les constitutions de partie civile du chef d’apologie de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité sont étendues à toutes les associations de victimes de crimes de guerre ou contre l’humanité.

    Enfin rien n’est prévu contre toute parole ou acte de haine à l’égard de la France et des Français. Mais qu’attendre d’autre d’un donneur de leçons naturalisé de fraîche date ?

    Le volet citoyenneté et émancipation de la jeunesse : un embrigadement ?

    Le projet de loi veut mettre les jeunes au service de l’intérêt général :

    –Généralisation de la réserve citoyenne devenue réserve civique tout au long de la vie qui permettra à tout citoyen de s’engager ponctuellement au service de l’intérêt général. La réserve civique peut comporter des sections spécialisées ;

    –Extension du service civique dans d’autres domaines, par exemple les services d’incendie et de secours et les organismes HLM. Le texte ouvre la possibilité à l’Etat d’autoriser à titre expérimental la création d’un service civique universel d’une durée de neuf mois répartie en deux périodes distinctes ;

    –Création d’un congé d’engagement qui permettra à tout dirigeant associatif de prendre un congé non rémunéré de six jours maximum par an.

    L’espoir des socialistes est de faire coup double : lutter contre le désœuvrement du chômage que leur politique favorise et mettre la masse des jeunes, notamment allogène, de leur côté. La réserve citoyenne avait pour objet de fournir à l’armée de métier des renforts en cas de coup dur. Dans le cadre du projet de loi, toutes les dérives, en particulier celle d’une milice politique, sont envisageables, d’autant plus que le texte prévoit que les réfugiés pourront y accéder, dans une «  première marche vers l’insertion ». Enfin, il faut noter la faveur dont jouissent les associations dont certaines fournissent un appui décisif en faveur de la grande mutation biologique.

    Le volet mixité sociale et égalité des chances : vers la mixité ethnique

    Ce volet se tourne résolument, si besoin était, vers le logement pour satisfaire les fantasmes des socialistes du vivre-ensemble.

    –Principe fondamental : toutes les catégories de ménages demandeurs d’un logement social doivent bénéficier d’une « égalité de chances » pour accéder à tous les secteurs géographiques dans lesquels ce parc est présent. Cela laissera peut-être une chance aux ménages des Français de souche ;

    –Mixité favorisée par l’occupation du parc social, et plus spécialement par les attributions de logements sociaux pour lesquelles le niveau intercommunal sera privilégié au détriment des maires des communes ;

    –Renforcement des contraintes de la loi SRU et obligation pour les collectivités territoriales de consacrer au moins 25% des logements sociaux qui leur sont réservés aux ménages prioritaires ;

    –25% des attributions réalisées hors quartiers prioritaires de la politique de la ville devront bénéficier à des ménages appartenant aux 25% des demandeurs ayant les ressources les plus basses. Cela veut dire imposer la présence de familles fraîchement immigrées à la population française au détriment de sa liberté fondamentale de choix de son cadre de vie ;

    –Possibilité pour les bailleurs sociaux de différencier les loyers selon les secteurs ou au sein des immeubles pour favoriser la mixité sociale. C’est proprement monstrueux. Concrètement, les loyers seront modulés pour favoriser l’implantation de familles allogènes à très faible revenu, à côté de Français qui paieront le loyer plein ;

    –Possibilité pour le préfet de délivrer des autorisations d’urbanisme dans les communes qui ne respecteraient pas les critères de la loi SRU en matière de logements sociaux ;

    –Ah, n’oublions pas ! Le projet de loi donne la possibilité au premier ministre de légiférer par ordonnances pour modifier comme il l’entend le Code de la construction et de l’habitat.

    Ainsi l’idéologie gauchiste, l’arbitraire, la dépossession des pouvoirs des maires, le mépris du cadre de vie des Français et l’autoritarisme constituent les principes de ce volet dédié au logement et destiné à imposer la mixité ethnique et le métissage.

    L’égalité réelle : élargir et pérenniser la préférence étrangère

    Selon le texte de loi, la fonction publique doit s’ouvrir à une plus grande diversité de profils et de compétences. A ce titre, il ouvre plus largement la voie d’accès dite du troisième concours pour les candidats ayant acquis une expérience dans le cadre d’une activité professionnelle ou associative ou d’un mandat d’élu local.

    Cette porte ouverte à toutes les dérives de la préférence étrangère s’étend aux domaines de l’emploi, de l’éducation, de la protection sociale et de l’accès aux biens et services au nom de la lutte contre les discriminations. Mieux : le CSA doit veiller à ce que la « diversité » de la société française soit représentée dans les médias audiovisuels.

    En définitive

    Les buts électoralistes de la loi « préférence étrangère et tyrannie gauchiste » sont évidents et même Le Monde n’est pas dupe :

    « A moins d’un an de l’élection présidentielle, ce projet de loi est aussi la dernière occasion pour les parlementaires socialistes d’envoyer un signal marqué à gauche et de rassembler toute la majorité pour clore une législature minée par les divisions et l’amertume. »

    Mais les objectifs de fond ne sont pas là. Tout le monde pense que Hollande et son gouvernement en place sont désemparés face aux sondages dus à leur échec en termes d’économie, de finances et de sécurité. En réalité, ils s’en moquent et leur refus de lutter efficacement contre le terrorisme comme l’arrogance de Cazeneuve face à la commission d’enquête sur les attentats le montrent clairement.

    Dans leur esprit, le quinquennat constitue une réussite car les véritables objectifs pourraient avoir été largement atteints en 2017 : détruire la nation et la société françaises, les dissoudre dans une grande mutation démographique et imposer leur « République » mondialiste, libertaire, multiculturelle et tyrannique au sein de laquelle la liberté d’expression, déjà bien atteinte, aura disparu. Le projet de loi en cours de discussion constitue une étape décisive de cette marche vers un totalitarisme gauchiste.

    André Posokhow Consultant pour Polémia 2/08/2016

    http://www.polemia.com/le-projet-de-loi-preference-etrangere-et-tyrannie-gauchiste-en-discussion-au-parlement-2/

  • Journal du Mercredi 5 octobre 2016 - Insécurité / Contrôle au faciès : vrai/faux problème

  • Après Estrosi et Bertrand, Juppé sera-t-il, demain, un Président « de droite » élu par la gauche ?

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     La Une de Libération, le 22.12.2014... Déjà ! 

    Le « Front républicain » est la tendance actuelle du Système; lequel, comme les virus, mute en permanence : non pas pour perdre sa nocivité, bien au contraire, mais pour mieux la et se conserver. Aujourd'hui, pour « barrer la route » à ce qu'ils appellent « extrême droite » (alors qu'ils disent, curieusement, « la gauche de la gauche »), les politiciens de tous bords, intellos et « médiacrates » de tout poil, ont imaginé de faire bloc contre l'extrémisme; et de baptiser ce bloc - ou prétendu tel - « Front Républicain». C'est ce danger extrême, qui prétend se lever contre l'extrémisme, qu'il faut dénoncer et combattre aujourd'hui, comme le premier et le plus grand de tous les dangers immédiats.
    Ce Front Républicain a marché aux dernières Régionales, où - dans le Nord et en Provence - Xavier Bertrand et Christian Estrosi ont été élus par une alliance contre nature et ont réussi à fausser le jeu normal d'une élection qui aurait, sinon, porté les deux candidates Front national aux commandes de ces deux Régions.
    Aujourd'hui, pour la Présidentielle, « on » s'apprête à refaire le coup, mais avec Alain Juppé, cette fois. Il fallait l'entendre et le voir, sur RTL, lancer un appel jubilatoire à la gauche pour venir voter pour lui à la primaire... de la droite ! N'importe qui voit dans ces tactiques douteuses le dévoiement illégitime d'une saine représentation de la réalité vraie de l'opinion publique. N'importe qui, mais pas la classe politique. Dérouter ainsi les gens, fausser ainsi la représentation nationale, cela ne gêne pas nos grandes consciences, promptes à donner par ailleurs des leçons de morale à la terre entière.
    Ces basses manoeuvres politiciennes s'exercent, aujourd'hui en faveur d'Alain Juppé. Que l'on peut clairement désigner comme le candidat de l'Islam en France. « Dhimmi volontaire » - comme l'a appelé un de nos lecteurs/commentateurs - Juppé n'a-t-il pas offert à l'imam de Bordeaux, Tarek Oubbrou - dont certains disent qu'il en ferait un ministre - un vaste terrain pour la construction d'un gigantesque centre « culturel » (bien entendu, avec mosquée, puisque, en Islam, culturel et cultuel ne font qu'un). Si ce n'est pas une violation flagrante de la loi de 1905...
    Voilà l'homme que, demain, le Front Républicain, cette dégénérescence dans laquelle est tombé le Système, voudrait placer à la tête de l'Etat. Au moins, hier, il ne s'agissait que - si l'on peut dire - de deux Régions... 
    http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • Attentat de Nice : les gendarmes étaient à Avignon pour protéger Hollande

    Le rapport de la police des polices a passé sous silence le motif-clé de l'absence de gendarmes et CRS à Nice pour le 14-Juillet : ils avaient été mobilisés à Avignon pour le "dîner privé" de François Hollande. 
    Lors du procès de l'affaire de pédophilie d'Outreau, les chaînes de télévision avaient pu -fait exceptionnel- retransmettre en direct les audiences. 
    À propos de l'attentat de Nice qui a causé la mort de 86 personnes, aucun média audiovisuel n'a souhaité diffusé le seul débat de fond qui s'est tenu sur le sujet à l'Assemblée nationale. 
    Dans l'après-midi du 6 septembre, la commission des lois a auditionné la patronne de l'IGPN, police des polices, à propos de son rapport relatif à la sécurisation de la Promenade des Anglais au soir du 14 juillet. 
    Dans la soirée du 6 septembre, Panamza avait déjà souligné que l'IGPN n'avait pas voulu et pu accéder aux images pourtant cruciales de la vidéosurveillance de Nice. 
    Aujourd'hui, mercredi 28 septembre, un nouvel élément d'information nécessite d'être souligné. Membres de la commission des lois, les députés de l'opposition (LR) se sont étonnés (à 1h40 et 1h42) que le rapport de l'IGPN -qui indique que 5 villes de la "zone de défense et sécurité sud" (Marseille, Toulouse, Montpellier, Carcassone, Avignon) ont bénéficié ce soir-là de la protection de forces mobiles (CRS et gendarmes)- passe sous silence le motif de l'affectation pour Avignon : la présence non annoncée de François Hollande (en compagnie d'Audrey Azoulay, ministre de la Culture) pour un "dîner privé" suivi de sa venue au Festival pour assister à la dernière représentation locale des "Damnés", curieuse pièce de théâtre sur la montée du nazisme (qu'il ira finalement voir le 24 septembre à La Comédie Française). 
    Précisément : une unité de force mobile avait donc été refusée à Nice pour être affectée à Avignon et protéger le président de la République. 
    Eric Ciotti a notamment insisté (à 1h02 et 1h38) sur le fait que, "pour la première fois", Nice n'ait pas disposé de telles forces de protection pour le 14-Juillet, contrairement aux éditions de 2015 (60 gendarmes) et 2014 (37 CRS). En cette année 2016, seuls des policiers municipaux (42) et nationaux (64) étaient présents pour encadrer la fête de la "Prom'Party".

  • Ce martyre des retraités grecs qui ne cesse jamais...

    Quand va enfin se terminer la descente aux enfers de la population grecque ? Les images de la répression des dernières manifestations des retraités à Athènes peuvent choquer, au regard de l’âge des matraqués, et, malgré le fait que le premier ministre soit issu de cette gauche radicale qui a tant promis avant de tout céder, c’est bien la logique libérale de l’Union européenne qui s’applique, sans mesure ni beaucoup d’humanité, et pour le plus grand bonheur des créanciers du pays, dont tous n’ont pas les mains blanches. Il y a de quoi se révolter devant cette absurde situation et devant cette impuissance politique du gouvernement grec à faire admettre par les autorités et institutions européennes qu’il faut en finir avec cette punition collective des Grecs, coupables d’avoir jadis fraudé grâce aux bons conseils de banques états-uniennes qui ont infiltré jusqu’au sommet de l’Union elle-même, comme le révèlent désormais quelques affaires et quelques médias ces semaines dernières…

    A lire les informations venues de la patrie d’Athéna, se dégage l’impression désagréable que ce sont les retraités qui « payent la crise », eux qui ont jadis travaillé pour assurer le développement économique du pays et qui, aujourd’hui, se retrouvent piégés par un système qui les dévalorise, autant humainement que financièrement. « A partir de mardi, ils seront 25.000 de plus –avocats, marins, techniciens de médias…- à voir amputées leurs pensions de 25 à 40 %. Au total, les coupes de 25 à 55 % touchent l’ensemble des 6 (sic ! plutôt 2,6, à mon avis) millions de retraités grecs, sur 11 millions d’habitants. Aujourd’hui, six retraités sur dix vivent avec moins de 700 euros par mois. », rapporte Le Figaro en ses pages « économie », ce mardi 4 octobre.

    Bien sûr, les Grecs ont longtemps bénéficié d’avantages comme un départ plutôt précoce à la retraite et des pensions jadis plus importantes que la moyenne des autres pays européens. Est-ce une raison pour, désormais, les condamner à la pauvreté et à la précarité ? L’un des arguments mis en avant par les promoteurs de l’Union européenne et de la zone euro, au début des années 2000, était la prospérité que permettraient « ad vitam aeternam » la création et la circulation de la monnaie unique : il est d’ailleurs intéressant et fort instructif de relire les manuels de géographie des années 1990-2000 à ce sujet (mais aussi les brochures fournies aux établissements scolaires de la même époque) pour mesurer combien les promesses d’alors n’ont pas été confirmées par les faits… 

    Les Grecs y ont cru, eux aussi : le réveil fut d’autant plus douloureux, et chaque année qui passe amène quelques désillusions supplémentaires, et surtout de nouveaux sacrifices, de nouvelles souffrances pour ceux qui restent dans la nation hellène, tandis que la plupart des jeunes diplômés ont déserté pour se réfugier à Londres ou au-delà de l’Atlantique, privant ainsi (suprême disgrâce !) la Grèce d’une grande part de sa matière grise et de sa jeunesse.

    Où est la solidarité européenne tant vantée par les discours des héritiers autoproclamés des Monnet, Schuman, Adenauer ? Où est la prospérité promise ? Où est la simple humanité ? Ainsi, ces valeurs, que l’on veut nous faire croire européennes faute de les signifier autrement, semblent bien absentes des politiques de l’Union européenne et de sa Commission, mais aussi de son Conseil, dominé par la seule Allemagne de Mme Merkel et de M. Schäuble, son intraitable ministre des Finances à la rigueur toute protestante ou, plutôt, franklinienne… Mais, quand l’Argent domine tout, que pèsent les hommes et leurs malheurs ? Peu de choses, semblent-ils, et c’est fort regrettable !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1344:ce-martyre-des-retraites-grecs-qui-ne-cesse-jamais&catid=50:2016&Itemid=61

  • Tribune Libre – La disparition du monde rural, par Vincent Revel

    Malgré le choc des deux guerres mondiales, pouvant aussi ressembler pour les Européens à une longue, dramatique et coûteuse guerre civile, le choc majeur du XXe siècle pour notre continent aura probablement été la mort de notre paysannerie. Sous les coups d’une oligarchie mondialisée, l’ancien monde rural, enraciné dans un territoire, a laissé place à l’ère des villes mondes sans frontière.

    Travaux-des-champs-228x350.jpgDans son merveilleux livre Travaux des champs (éd. du Rocher, 2009), Alain Leygonie écrivait avec justesse que « le basculement dans la modernité » des populations rurales avait été l’événement le plus important des cent dernières années. Depuis les années 1960, nombreux furent nos hommes politiques à trahir la confiance de leurs électeurs habitant les zones rurales en leur laissant croire en un avenir meilleur. En 1945, près de 10 millions de Français travaillaient encore dans l’agriculture ! Aujourd’hui, la population active dans le monde agricole représente moins de 4 % des travailleurs !

    Le chiffre ne cesse de baisser au profit de gros exploitants, vivant de subventions, devenus pour certains « les jardiniers d’une nature sans hommes ». A la place des villages respirant la vie et l’activité, un désert rural s’est installé, transformé parfois, pour les régions les plus ensoleillées, en décor pour touristes et retraités fortunés. Le mal est profond et notre élite, profondément urbaine, ne cesse de se désintéresser de cette ruralité qui lui renvoie l’image d’un passé riche de sens.

    L’histoire de l’agriculture occidentale, basée sur l’exploitation familiale, a connu un bouleversement radical lorsque nos paysans sont devenus uniquement des exploitants, chefs d’entreprises, soucieux de productivisme avec un outil de travail complètement intégré à l’économie de marché. Dans cette agriculture moderne, les solidarités volent en éclat, le nombre de suicide augmente et les petites exploitations, à taille humaine, tendent, en règle générale, à disparaître.

    Bientôt, si nous continuons à suivre aveuglément les conseils de nos technocrates, la France, au passé agricole millénaire, connaîtra « l’aire du vide ». Seules les plus grosses exploitations subsisteront. Avec un désir accru de posséder le maximum de terrains agricoles, les nouveaux grands propriétaires mettront en place aveuglément les nouvelles méthodes de travail, basées sur l’extensification de la production, et de la ferme de nos anciens restera un lointain souvenir remplacé par les exploitations-usines chères à nos dirigeants européens.

    Le malaise est bien présent. L’endettement, parfois appuyé par des syndicats irresponsables, trop proches de lobbies puissants, pousse de nombreux agriculteurs à la faillite. Riches en terre mais pauvres socialement, de nombreux paysans travaillent à perte dans le seul but de ne pas tout perdre. Ceux pour qui le mot racine éveille encore quelque chose savent à quel point notre élite apatride est responsable de ce résultat catastrophique.

    Face à ce terrible constat, nous assistons à présent, impuissants, à la naissance des métropoles. Contribuant à déconstruire le socle identitaire des provinciaux, cette folie urbaine de nos élus-notables locaux pousse de plus en plus les zones rurales dans l’ombre, comme un encombrant héritage que l’on voudrait oublier.

    Avec la prochaine élection présidentielle, nous devrions tous avoir à cœur de reconstruire cette ruralité en nous détournant des faiseurs de rêves et de leurs grandes idées qui nous ont conduits la misère.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/