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  • Science et genre : quand l'idéologie se veut scientifique

    On me signale la sortie d'un livre sur la vie intellectuelle française, qui se caractérise par une très faible liberté d'expression. Ce livre s'intitule "Scènes de la vie intellectuelle en France, l'intimidation contre le débat", d'André Perrin, agrégé de philosophie, publié aux éditions de l'Artilleur.

    6a00d83451619c69e201b8d22752a1970c-800wi.jpgVous trouverez ci-dessous un petit extrait sur la fameuse "Théorie du genre qui n'existe pas" :

    "Mais fallait-il vraiment intégrer la théorie du genre au programme de sciences de la vie et de la terre ? Les sciences biologiques ayant pour objet le sexe mais pas le genre, il était pour le moins paradoxal de demander à des professeurs de sciences naturelles d'enseigner une théorie qui venait des sciences humaines" [...]

    "Si d'autre part les ABCD de l'égalité avaient pour objectif, comme le déclara Vincent Peillon [...] non pas d'enseigner la théorie du genre, mais de promouvoir les "valeurs de la République et l'égalité entre les hommes et les femmes", cet objectif relève de l'éducation et non de l'instruction... [...]

    Ni les valeurs de la République, ni l'égalité entre les hommes et les femmes ne sont des vérités scientifiques. Si les hommes et les femmes sont égaux [...] ce n'est pas parce que les avancées des sciences, naturelles ou sociales, nous l'auraient appris : c'est parce que nous l' avons décidé...[...] Enseigner des vérités scientifiques et promouvoir des valeurs, cela ne peut pas se faire selon les mêmes modalités : voilà ce dont on aurait pu débattre si la bataille des mots n'avait pas empêché la confrontation des idées."

    Michel Janva

  • Les primaires et le mépris

    Ce soir se déroulera un débat télévisé que sans doute beaucoup de Français regarderont. Ils se colleront devant leur poste dans le but de savoir quel candidat de droite à la candidature mérite leur préférence. Pourtant comme dans certaines courses cyclistes sur piste c'est dans la période immobile, d'observation et de position avant le départ, que se joue la plus grande partie de la confrontation.

    La procédure des primaires, faussement importée du système américain, a singulièrement déformé la réforme de 1962. Au prix d'une forfaiture, celle instituait en France l'élection du président au suffrage universel. Et sur cet élu on a fait reposer toute l'architecture des pouvoirs. Et c'en est au point qu'on se demande pourquoi il existe des assemblées supposées élaborer et voter les lois. On entend couramment parler d'un pouvoir suprême, sans s'interroger sur le détenteur de ces superpouvoirs. Ce concept infantilisant se révèle de moins en moins plausible tant il est attribué à personnalités de plus en plus falotes, fragiles et friables, selon une courbe régulièrement déclinante depuis un demi-siècle.

    Si j'en crois en effet Mediapart ce matin "voter ou ne pas voter Juppé à la primaire de droite (quand on est de gauche) ?" serait devenu le débat à la mode, et probablement le seul, entre gens de gauche, et l’occasion de longues dissertations sur ce que le journal gauchiste en ligne appelle "deux visions du vote : l’électorat stratège et l’éthique de la délibération." Et de faire de la sorte le tour d’horizon des arguments les plus pertinents, ou les plus vicieux, de chaque camp.

    Autrefois on pouvait penser, et je le pensais fortement, que la république avait simplement, seulement, bêtement, peur du peuple. Quand on compare Louis XIV déjeunant à Versailles devant le défilé de ses peuples, et nos présidents hyperprotégés, ridiculement sursécurisés, on prend conscience de la différence entre l'autorité naturelle et paternelle du prince et l'autoritarisme administratif des élus. Le roi de France guérissait les écrouelles avec l'aide de Dieu, nos chefs d'États républicains se barricadent dans leurs palais.

    Je laisse le lecteur deviner ma préférence et ne reviens pas sur le sentiment qu'inspire cette comparaison.

    Mais il convient certainement d'aller plus loin. On doit constater que les couches dirigeantes, au fil de l'évolution des régimes eux-mêmes sont devenues essentiellement, unanimement, voire brutalement méprisantes à l'endroit de ceux, dont pourtant elles tirent leur mandat, sans aller jusqu'à utiliser le mot franchement inapproprié de légitimité. Sans le vote populaire, elles ne sont rien, et pourtant, c'est devenu une sorte de règle mondiale de mépriser l'opinion populaire. Le mot "populiste" désignait autre fois les démocrates chrétiens. Il pourrait être considéré comme un doublon pour "démocrate". Or, il passe aujourd'hui pour l'inculpation éliminatoire majeure, sans que l'on en connaisse d'ailleurs une définition claire.

    Ce n'est pas une dérive exclusivement française c'est une tendance mondiale. Quand on attribue le Prix Nobel de la paix à un politicien désavoué par le peuple comme Santos en Colombie, on marque bien quelle valeur est accordée au droit de suffrage.

    Dans les manuels scolaires d'hier figurait en bonne place une caricature du Second Empire dénonçant la procédure du plébiscite, un "bibiscite" c'est un mot latin qui veut dire oui.

    De plus en plus la réponse est devenue non, sans qu'en fait on sache vraiment la question. Hier, c'était une plaisanterie de Woody Allen "la réponse est non mais rappelez-moi la question" disait l'humoriste new-yorkais. Ce n'est plus une boutade c'est désormais une règle morale. Pardon, il faut dire : une "valeur".

    Car ce non, dans la pratique ce non est interprété comme un oui.

    Aux primaires de la droite on trouve donc normal que la gauche s'institue l'arbitre. Doit-on dès lors s'étonner du mépris qui en résulte ?

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Dimanche, manifestez derrière la banderole "Loi Taubira : abrogation"

    Communiqué du Collectif On ne lâche rien :

    6a00d83451619c69e201b8d2294aec970c-200wi.jpg"Les organisateurs de la manifestation de 16 octobre ont très clairement repositionné celle-ci sur le thème fondamental de l'abrogation de la loi Taubira : nous les remercions pour cette nécessaire clarification, et nous nous en félicitons !

    Pour tous les manifestants qui le souhaitent, une banderole « Loi Taubira : abrogation » sera déployée et permettra à tous les manifestants qui le souhaitent de défiler derrière celle-ci : ce sera l'occasion, pour eux, de montrer que l'abrogation de la funeste loi est au cœur de leurs priorités personnelles !

    Les modalités pratiques de ce rassemblement sont les suivantes : Rendez-vous à 12h30 devant la sortie du RER C (station avenue Foch) à l’angle de la place de la porte Dauphine (place du Maréchal de Lattre de Tassigny) et du boulevard Flandrin (à hauteur du numéro 91).

    Pour les retardataires : rejoindre à marche forcée la banderole !

    Soyez nombreux derrière cette banderole : cela démontrera que, plus que jamais, nous combattons résolument la parodie de mariage qu'est « l'union homosexuelle » : nous ne lâcherons vraiment rien !"

    Michel Janva

  • Journal du Jeudi 13 octobre 2016 : Sécurité / Police, le bras désarmé du pouvoir

  • Primaires : l'élection confisquée par l'oligarchie

    Importé des États-Unis et adaptée au bipartisme, la primaire, en France, conforte l’emprise de l’oligarchie partisane sur le jeu de dupes démocratique.

    Sous-présidentielle dans la présidentielle, les « primaires » sont une nouveauté chez nous, importée des États-Unis. Significativement, c'est le parti socialiste, qui est aussi celui où Ton trouve le plus grand nombre de membres de la Fondation France-Amérique, qui est à l'origine de cette importation. La droite "classique" s'est alignée pour ne pas louper le train de la modernité et organise pour la première fois une primaire en son sein. Il faut vivre avec son temps...

    Cette imitation des États-Unis s'imposait-elle vraiment ? Outre-Atlantique, les primaires s'insèrent dans le cadre du bipartisme. Rien de tel chez nous, le bipartisme n'appartenant pas à notre tradition politique. L'organisation de primaires contrevient au contraire à l'esprit des institutions de la Ve République, dont le fondateur se méfiait de la démocratie en général - dont il avait lui-même utilisé les faiblesses - et particulièrement des partis politiques. Or les primaires confisquent un peu plus la démocratie au bénéfice de l'oligarchie partisane.

    Désormais, l'on ne verra plus qu'une tète, officiellement choisie par le parti lui-même. Principe démocratique oblige, officiellement tous les électeurs sont invités à participer à la primaire, moyennant le paiement d'une somme modique, ce qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences si une coterie adverse s'organisait pour perturber l'élection du candidat à la présidentielle. En réalité, le parti peut espérer que seuls ses sympathisants, sinon ses adhérents, se déplaceront pour voter : vu le pourcentage des abstentionnistes à la présidentielle elle-même, imaginerait-on les électeurs se ruer vers les urnes pour départager Sarkozy et Juppé ?

    La combine des parrainages

    Par sécurité, et pour limiter les conséquences des candidatures multiples en leur propre sein, les partis ont toutefois imaginé de recourir au jeu des parrainages, qui leur permettait déjà d'établir leur mainmise sur le système lors de la présidentielle en empêchant les candidatures-Coluche : on reste entre soi. En outre, le procédé a longtemps permis de handicaper les candidats "hors système", en particulier le Front national, en les contraignant à consacrer une grande partie de leurs efforts à courir après les parrainages d'élus, tandis que les candidats des partis établis se concentraient entièrement sur leur campagne.

    Appliquée au parti lui-même, la combine des parrainages permet de limiter le nombre des candidats en lice et d'éliminer ceux dont la présence pourrait nuire aux principales têtes d'affiche, à commencer par le président du parti, qui dispose du grand avantage de tenir l'appareil. Ainsi Nadine Morano, Henri Guaino, Frédéric Lefebvre et Geoffroy Didier ont-ils été prématurément écartés de la compétition. La candidature de Nathalie Kosciusko-Morizet a au contraire été retenue, Juppé, Sarkozy et Fillon ayant officiellement incité leurs soutiens à lui accorder leurs parrainages. Il fallait qu'une femme soit sur les rangs, pour éviter au parti une accusation de machisme qui se dessinait déjà.

    Guaino a immédiatement annoncé qu'il ne s'en présenterait pas moins à l'élection présidentielle. Mais s'il « y va », il « ira » sans le parti et contre le parti, avec la contrainte de réunir les parrainages nécessaires. Les élus qui oseront les lui apporter encourront la vengeance du parti, qui dispensera en temps voulu, c'est-à-dire lors des prochaines élections locales, les précieuses accréditations qui sont au politicien ce que l’incardination est au curé. Privé d'accréditation, un élu ne pèse pas lourd, surtout si le parti envoie contre lui un rival revêtu de sa livrée ; les exemples de Jérôme Rivière à Nice aux législatives de 2007, ou de Christian Vanneste dans le Nord en 2012, exécuté par Nicolas Sarkozy parce qu'il déplaisait au lobby « gay » de l’UMP, sont là pour le rappeler à ceux qui l'oublieraient. Forte du manque d'intérêt, de la bêtise ou du caractère moutonnier de l'électorat, l'oligarchie partisane gouverne la démocratie.

    Des coups dans les tibias, sans direct au menton

    La primaire a toutefois deux inconvénients. En premier lieu, jusqu'à la désignation du candidat officiel, elle oblige les participants à la course à l'échalote à mener de front deux campagnes à la fois, l'une, déclarée et frontale, contre les adversaires politiques appartenant aux camps d'en face et l'autre, plus insidieuse, contre les camarades du parti, auxquels il convient en quelque sorte de décocher des coups dans les tibias sans porter de direct au menton, d'une part parce que l'électeur, présumé naïf, ne le comprendrait pas, et d'autre part, parce que l'on compte sur le ralliement du rival sitôt la primaire soldée. Or, le souvenir du duel Balladur-Chirac et de ses séquelles au sein du RPR, où il sema des rancunes durables, laisse présumer de ce qui se produirait si les couteaux étaient trop visiblement tirés. L'attitude d'Alain Juppé illustre bien cette lutte sur plusieurs fronts. Sur le front du centre gauche, le maire de Bordeaux attaque sans ménagement Emmanuel Macron, auquel, s'il est choisi au terme de la primaire, il disputera le même électorat ; et au sein de Les Républicains, il décoche indirectement des flèches à Nicolas Sarkozy, de préférence sans le nommer. Officiellement, à La Baule, tous les candidats Les Républicains ont promis de respecter un « gentlemen agreement », comme disent les Anglais. Mais combien de temps ce vernis résistera-t-il à la poussée brutale des ambitions et des appétits ?

    Hervé Bizien monde&vie 21 septembre 2016

  • Une mosquée à Saumur Entretien avec Charles-Henri Jamin

    À Saumur, le maire Jean-Michel Marchand (gauche radicale) tente d'imposer à sa ville une nouvelle mosquée. C'est sans compter sur l'opposition d'un collectif de citoyens, en lien avec des élus de l'opposition municipale. L'un d'eux, Charles-Henri Jamin, membre du Parti Chrétien Démocrate de Christine Boutin, revient sur cette affaire et la résistance qui s'organise.

    La population musulmane est-elle si importante à Saumur, qu'elle nécessite la construction d'une nouvelle mosquée ?

    L'idée d'une nouvelle mosquée n'est pas nouvelle. Elle renvoie historiquement à une présence importante de familles de harkis qui ont trouvé dans leur exil un accueil tout particulier, de la part d'ex-compagnons d'armes ou d'anciens chefs basés à Saumur. La présence de musulmans n'est donc pas récente, et n'a pas posé de problème particulier à ma connaissance. La salle de prière telle qu'elle existe actuellement est indéniablement inadaptée, le nombre de pratiquants augmentant. Il n'est donc pas anormal que l'association des musulmans saumurois s'en préoccupe.

    En quoi la vente d'un terrain à l'association culturelle des musulmans pose problème ?

    Telle que pratiquée en l'état, la vente du terrain revient à faire bénéficier l'association d'une « subvention déguisée ». Le montant de la transaction ne correspond pas à la valeur du bien et cela pour deux raisons : par une sous-évaluation financière du bien en l'état, et une non prise en compte des coûts de démolition et dépollution que la ville s'engage à prendre à son compte au préalable. L'acquéreur se retrouve donc à acheter un terrain nu prêt à construire à un montant qui ne correspond pas au prix du marché. C'est évidemment pour des raisons électoralistes que la Municipalité contourne la loi de 1905, loi disposant qu'aucune aide financière directe ou indirecte ne peut être apportée à quelque projet de construction d'un lieu de culte que ce soit.

    Comment se sont déroulés les débats en conseil municipal ?

    Soviétiques ! J'ai demandé à Monsieur le Maire que le vote se tienne à bulletin secret, le sujet étant traité publiquement dans un contexte pour le moins tendu. Il m'a renvoyé avec mépris à mon « statut » de minoritaire. Il a voulu ainsi « verrouiller » sa propre majorité. Je pense que le vote aurait été moins monolithique si nous avions voté autrement qu'à mains levées. Nous aurions également aimé connaître le rapport de France-Domaine - organisme d'État chargé de l'évaluation avant toute transaction par une collectivité. Cela nous a été refusé sans explication, Jean-Michel Marchand, notre maire, avouant par ailleurs publiquement qu'il n'avait pas suivi cette évaluation. Enfin il a écourté le débat, se félicitant d'avoir trouvé une solution tout en nous demandant - bien sûr - d'éviter « les amalgames » !

    Où en sont les recours menés actuellement par le collectif ? Cette résistance entraîne-t-elle l'adhésion des Saumurois ?

    Le vote a donc eu lieu à mains levées. Sur 35 conseillers municipaux, seuls 3 se sont opposés avec moi, 3 autres s'abstenant par ailleurs, l'intégralité des membres de la majorité de gauche votant pour. A noter que l'élue représentant le FN était absente... Devant cette décision, des saumurois ont décidé en toute indépendance de se mobiliser. Après avoir travaillé le sujet et m'avoir contacté, ils ont décidé de déposer un recours au Tribunal Administratif de Nantes. Ce recours s'appuie sur les mêmes arguments que ceux que nous avons déployés lors des débats en Conseil Municipal : ils sont d'ordre réglementaires et financiers, rien d'autre. Ces mêmes personnes ont aussi lancé de façon informelle un collectif de contribuables saumurois qui semble recueillir des soutiens quantitativement significatifs.

    Comment réagit le maire à cette opposition ?

    Il se dit serein. Il cherche évidemment à faire glisser le débat en dénonçant ce qui serait selon lui une agitation politique manipulée par l'opposition. Notons que la gauche s'étonne toujours que des citoyens de droite puissent aussi avoir des initiatives citoyennes. Ces élus de gauche qui passent leur temps à parler des valeurs de la République, du vivre-ensemble, de la « co-construction » de nos avenirs, font preuve d'un mépris souverain lorsqu'ils rencontrent une résistance citoyenne. Je note qu'à Saumur, il y a là une nouvelle façon d'exprimer publiquement des positions de la part d'une population qui était plutôt traditionnellement silencieuse. Ce qui confirme un ras-le-bol général des Français !

    Au-delà de l'aspect financier, l'enjeu de l'opposition à cette mosquée n'est-il pas civilisationnel ?

    Cette question dépasse le dossier concernant Saumur. Mais sur un plan national, il est vrai que les dirigeants ont nié, voire combattu la réalité historique de la France, sa dimension chrétienne ayant façonné à travers les siècles sa culture et son patrimoine. Le laïcisme - ayant fait le vide par son caractère nihiliste - ouvre un boulevard à cette religion expansionniste qu'est l'islam. J'estime qu'il est venu pour ces croyants musulmans vivant en France le temps de la « contractualisation », condition sine qua non de la paix sociale à laquelle nous aspirons tous.

    Propos recueillis par Louis Lorphelin monde&vie 21 septembre 2016

  • « La guerre civile est déjà là, avec ses tensions ... »

    Nous avons aimé ce commentaire plein de sagesse et raison reçu d'Henri, hier matin, dans les colonnes de Lafautearousseau. Il y est montré avec bonheur l'absurdité des guerres étrangères ou civiles lorsqu'elles s'imposent principalement par la mécanique des situations - et parfois une série de hasards - plus que par la réflexion ou la volonté politiques proprement dites. De cette sorte de fatalité automatique et malheureuse, Jean Giraudoux avait traité jadis dans La Guerre de Troie n'aura pas lieu qui évoquait tout aussi bien la Première Guerre mondiale que la seconde, alors à venir. Comment aujourd'hui devant la montée du péril de guerre franco-islamique - plus que civile - y faire face de nouveau sans Roi ? Livrés à la doxa médiatique et à l'impéritie des gouvernants ? C'était déjà le problème de la France d'avant 1914 quand le socialiste Marcel Sembat, pour conjurer la tragédie prévisible,  destinait à ses amis socialistes son pamphlet « Faites un roi, sinon faites la paix ». Henri apporte sa réponse. A sa façon que nous ne réprouverons pas. Lisons ... LFAR     

    Alain Juppé avec sa formule homérique absurde « l'identité heureuse » craint qu'une victoire de FN entraine une guerre civile. Mais la guerre civile est déjà là avec ses tensions. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Que faire ? Comment réagir ? Sans Roi ou personne pouvant jouer ce rôle, je ne vois pas de solution. Comment séparer ceux qui n'en veulent pas (sûrement de nombreux Musulmans mais qu'on va laisser basculer du côté des incendiaires s'ils ne (la) sentent pas pris(e) en compte par nous et notre volonté claire de réagir). N'oublions jamais que ce sont toujours des ultra- minoritaires qui entrainent à la guerre, civile ou autre, qui se camouflent.

    Comme en Russie : en 1917. En 1914 ce fut entre autres Poincaré allié à certains ministres russes bellicistes de l'entourage du Tsar, lors d'un voyage à Moscou dont nous n'avons pas de trace dans les archives, comme c'est curieux, qui ont poussé à la guerre. Il est vrai qu'ils ont été secondés par l’état-major allemand, qui avait ses plans, qu'ils ont imposés finalement à Guillaume II, dépassé par les événements et les gens s'embrassèrent dans la rue à Paris, à Munich, à Berlin à Vienne, dans un grand élan de folle sentimentalité pour se voiler leur suicide collectif, leur arrêt de mort de l'Europe, la vraie.

    Aujourd'hui il y a aux USA un parti de la guerre hystérique, qui a ses plans et sa groupie Hillary.

    Il n'y avait pas de Roi en France pour calmer le jeu en 1914.

    En 1870 quelques imbéciles à Paris voulaient aller à Berlin pour rien ! Un entretien diplomatique écourté. On a vu plus grave comme motif pour se battre. Les incendiaires sont minoritaires, mais qui les laissent faire, impunément, agir, tisser leur toile ? Ceux-là portent une immense responsabilité.

    Actuellement en France, c'est la doxa aveugle des médias et le gouvernement. En attendant il faut veiller, regrouper ceux qui veulent réagir sans monter aux extrêmes et si nous n'avons pas de Roi, le porter dans notre cœur pour le jour où il pourra agir. Vaste programme. 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Vingt raisons de manifester avec La Manif Pour Tous, par Jean-Yves Le Gallou

    ONLR : « On ne lâchera rien ». Les Veilleurs et La Manif Pour Tous (LMPT) tiennent parole : les Veilleurs, en se réunissant Place Vendôme samedi 15 octobre au soir ; la LMPT, en donnant rendez-vous à ses troupes dimanche 16 octobre 2016, à 13 h, Porte Dauphine à Paris. Et ils ne manquent pas de raison de ne rien lâcher. Car depuis quatre ans les agressions contre la famille n’ont jamais cessé : déconstruction de l’institution du mariage (loi Taubira en particulier), déconstruction de l’identité sexuelle des enfants (théorie du genre), marchandisation de la vie et des corps (GPA). Dans le même temps démantèlement de la politique familiale et matraquage fiscal des familles issues des classes moyennes, avec, comme conséquence, une chute de la natalité française (moins 25 000 naissances). Pour les familles la présidence Hollande n’aura pas été « Un quinquennat pour rien », comme le dit Eric Zemmour, mais bien un quinquennat pour le pire !

    A partir d’une remarquable étude de la LMPT,
    Jean-Yves Le Gallou, président fondateur de la fondation Polémia,
    donne ici 20 raisons de manifester contre les déconstructeurs socialistes.
    Texte repris du site de la fondation Polémia.

    Loi Taubira, PMA, GPA, mesures de déconstruction de la famille

    1-Vote de la loi Taubira qui a ouvert les règles et les avantages du mariage aux couples de même sexe.

    2.decontruction-famillejpg.jpgLoi Taubira, PMA, GPA, mesures de destruction de la famille

    2-Détournement de l’adoption initialement conçue pour redonner un père et une mère à un enfant qui en a été malheureusement privé, et qui est désormais utilisé afin de se procurer un enfant, éventuellement commandé sur catalogue

    3-Possibilité d’importer des enfants conçus à l’étranger dans le cadre de la gestation pour autrui (GPA) ; c’est-à-dire reconnaissance de la marchandisation de la vie et des corps. Facilitation de toutes les démarches qui y sont associées (transcription dans l’état civil, nationalité).

    4-Légalisation de fait de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes célibataires ou en couple avec une autre femme.

    5-Nombreuses mesures désacralisant le mariage en cours de discussion dans le projet de loi de « modernisation de la justice au XXIe siècle » : PACS en mairie et divorce sans juge.

    6-Dans le même texte législatif, déstabilisation des fondamentaux de l’état civil avec le changement de sexe sur simple déclaration et le changement de prénom pour simple convenance.

    3.degradation-du-rapport-des-parents-avec-lecole-et-theorie-du-genre.jpgDégradation du rapport des parents avec l’école et théorie du genre

    7-Contrôle préalable pour la création d’écoles libres hors contrat.

    8-Instrumentalisation idéologique de l’école ; recours au prétexte de l’égalité homme/femme pour imposer dans les classes l’enseignement de « la théorie du genre », élément majeur de la déconstruction de l’identité des enfants.

    Dégradation du rapport des parents avec l’école et théorie du genre

    9-Modification des rythmes scolaires qui a rendu plus compliquée la vie des familles.École rétablie le mercredi matin alors que beaucoup de mères (et parfois de pères) avaient choisi de garder le mercredi libre pour garder et éduquer leurs enfants

    10– Adaptation défavorable du droit du travail. Les employeurs ne peuvent plus proposer à leurs salariés de temps partiel inférieur à 24 heures hebdomadaires. Or certains parents souhaitaient passer le plus de temps possible auprès de leur enfant.

    11-Réduction de fait du congé parental en le plaçant sous condition d’un partage égalitaire homme/femme.

    4.-assez.jpgDégradation des conditions fiscales et sociales des familles

    12-Double baisse (en 2013 et 2014) du plafond du quotient familial ; ce qui revient à pénaliser fiscalement, à revenu égal, les couples avec enfants par rapport aux ménages sans enfants.

    13-Mise sous conditions de ressources des allocations familiales. Rupture brutale avec le principe d’universalité de la politique familiale mise en place depuis la Libération. Confusion entre la politique familiale et la politique sociale. Et une fois de plus pénalisation des familles avec enfants.

    14-Décalage dans le temps du versement de la prime de naissance pénalisant la trésorerie des familles.

    15-Augmentation des tarifs de cantine pour les familles nombreuses. Depuis 2016, la réduction pour les familles de 3 enfants ou plus a été supprimée.

    Dégradation des conditions fiscales et sociales des familles

    16-Suppression de la demi-part de quotient familial dont bénéficiaient les veufs et veuves ayant élevé des enfants. Ce qui a rendu imposables des veufs et veuves aux revenus modestes.

    17-Plafonnement à 1000 € annuels de la majoration de pensionpour avoir élevé 3 enfants ou plus. La majoration de pension n’est pourtant pas une faveur, mais une compensation de l’investissement consenti par les familles pour l’éducation de leurs enfants.

    18-Imposition de la majoration de pension des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus.

    19-Mise en place du prélèvement à la source qui entraînera à terme la suppression du caractère familial de l’impôt sur le revenu, la portée philosophique d’une telle mesure étant l’individualisation de la société. Sous l’apparence d’une réforme technique, cette réforme a un fort contenu idéologique et sociétal que Terra Nova affirme de façon limpide dans son opposition à « la mise en commun des ressources d’un couple ».

    20-Suppression du statut d’ayant-droit au sein d’un couple marié, par la loi de financement de la Sécurité sociale 2016. Désormais, une personne qui n’a pas d’activité professionnelle ne dépend plus de la Sécurité sociale de son conjoint mais de l’Etat, à travers la protection maladie universelle (CMU). Dans certains cas et au-delà d’un certain seuil de revenus (non salariaux donc), une cotisation – nouvelle, par conséquent – sera due.

    Déconstruction de la famille et Grand Remplacement

    Ces mesures sont d’une grande cohérence. Depuis 4 ans la famille a fait l’objet d’une déconstruction systématique de ses principes : rupture avec

    6.chute-des-naissances.jpgChute des naissances

    ses règles fondamentales reposant sur la complémentarité homme/femme et développement d’une logique individualiste et consumériste. Mise en cause systématique des avantages fiscaux et sociaux. Avec une conséquence immédiate : la chute du nombre de naissances – 25.000 naissances de moins de 2011 à 2015 – et chute du taux de fécondité tombant de 2,01 à 1,95 enfants par femme. Une double chute d’autant plus inquiétante que chaque année près de 40.000 femmes venues d’Afrique ou d’Asie entrent en France au titre de l’immigration nuptiale. Comme si les mesures prises contre les familles de classes moyennes françaises étaient destinées à laisser la place aux « migrants » venus d’ailleurs. Une logique de Grand Remplacement conforme à l’idéologie de Terra Nova, le think tank officiel du pouvoir.

    Jean-Yves Le Gallou 11/10/2016

    Jean-Yves Le Gallou, ENA, inspecteur général de l’administration (ER), ancien député européen, est le président de Polémia. Essayiste il a publié de nombreux ouvrages dont La Tyrannie médiatique et Immigration : la catastrophe. Que faire ?  Jean-Yves Le Gallou présente chaque semaine, sur Tvlibertés, i-média, émission d’analyse critique des médias.

    A l’exception du dernier paragraphe, cette étude est directement inspirée de la remarquable étude effectuée par la LMPT sous le titre « 40 mesures chocs pour soutenir les familles et corriger les inégalités: Une nouvelle ambition pour la politique de la famille » :

    http://www.lamanifpourtous.fr/wp-content/uploads/2016/09/RapportFamille.pdf

    http://fr.novopress.info/