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  • Moyen Âge : « Noël ! Noël ! » était le cri de joie poussé par le peuple à l’arrivée d’un événement heureux

    De « Oyé » à « Haro », en passant par « Noël », les cris, si multiples et sonores, sont au Moyen Âge régulateurs des liens sociaux. Nous l’avons peut-être oublié. [...]

    Le mot Noël est attesté de manière écrite dès 1112 sous la forme Noel. Le primitif Nouël selon l’ancienne prononciation latine, appartient à l’époque de formation de notre idiome national. Les uns y ont vu une abréviation d’Emma-nuel (Dieu avec nous), par suppression des deux premières syllabes, pour avoir un cri de joie populaire vif et dégagé.

    D’autres le font dériver de Natale, le jour natal ou la nativité du Christ ; le patois bourguignon l’avait corrompu en nau, nadau et naulet, expressions qui se retrouvent souvent dans les Noëls de La Monnoie ; les Bisontins disaient Nouë, les Picards noë ou simplement no, etc. Enfin il en est qui le prennent pour synonyme de nouvel, en latin novus, le nouveau-né par excellence, le nouvel Adam ; c’est ainsi que nos pères disaient encore le renouveau pour le printemps, et, dans la Bretagne, on continue à désigner le Christ au berceau sous le nom d’Enfant-Noël.

    Aucune de ces étymologies ne paraît improbable, et peut-être faut-il les voir toutes réunies dans une sorte de synthèse. Quoi qu’il en soit, le mot Noël fut affecté de bonne heure aux cantiques sur les mystères de la Crèche, et ces compositions naïves ont revêtu trois formes successives : les proses rimées, les farcis et les noëls proprement dits.

    [...] Abstraction faite du nom, qui n’apparaît que plus tard, le Noël existait au moins dès la fin du XIe siècle. Lambert, prieur de Saint-Wast d’Arras, en parle au siècle suivant comme d’une pratique universellement reçue, c’est-à-dire antérieure au temps où il vivait. D’après lui, « les fidèles se consolaient des ténèbres de la nuit de Noël par l’éclat d’un nombreux luminaire, et, d’une voix vibrante, ils chantaient des cantiques populaires selon l’usage des Gaulois : Lumine multiplici noctis solatia praestant, / Moreque Gallorum carmina nocte tonant ».

    [... ]À l’origine, il existait à cette date des festivités païennes marquant le solstice d’hiver, symbole de la renaissance du soleil. La fête chrétienne a été positionnée à la même date dans le but de remplacer ces fêtes et, symboliquement, pour associer la naissance du Christ à la notion de lumière croissante.

    Après Pâques, Noël est la deuxième fête la plus importante du calendrier liturgique chrétien. C’est pourquoi le jour de Noël est férié dans la plupart des pays de tradition chrétienne. [...]

    France-Pittoresque et La Sorbonne

    http://www.fdesouche.com/803307-moyen-age-noel-noel-etait-le-cri-de-joie-pousse-par-le-peuple-larrivee-dun-evenement-heureux

  • David Desgouilles : « En 2017, le risque le plus grave est de voir encore un président élu par défaut »

    ENTRETIEN - David Desgouilles fait le bilan de l'année politique 2016 pour FigaroVox [30.12] et dresse les perspectives de l'année 2017.

    Quel bilan tirez-vous de l'année politique ? Si vous deviez retenir trois évènements marquants ?

    Sur le plan international, le Brexit et l'élection de Trump figurent comme les deux événements les plus marquants, sachant qu'ils ont forcément des interactions avec notre vie politique nationale. Sur le plan national, toute l'année a été jalonnée par la primaire de droite. La victoire de François Fillon figure donc parmi les évènements marquants. Il ne faut surtout pas omettre les attentats de cet été, à Nice et Saint-Etienne de Rouvray. Enfin, le renoncement de François Hollande puisque c'est la première fois qu'un président de la Ve République n'était pas candidat à un second mandat (si on excepte évidemment Georges Pompidou qui n'en a pas eu la possibilité).

    Selon un récent sondage, Macron serait l'homme politique de l'année. Que cela vous inspire-t-il ?

    Emmanuel Macron aurait en tout cas tort de se laisser griser par ce palmarès. Les hommes politiques de l'année précédant celle du scrutin présidentiel confirment rarement les espoirs portés en eux. L'an dernier, c'était qui déjà ? Alain Juppé ? Edouard Balladur, Lionel Jospin, Dominique de Villepin et d'autres encore figuraient sans doute en tête de ce type de sondage.

    Cela dit, j'aurais grand tort de considérer qu'Emmanuel Macron n'a pas marqué 2016. Il a créé son mouvement politique, a démissionné puis s'est porté candidat, les sondages le créditant aujourd'hui d'un score à deux chiffres. Sans être béat d'admiration, on peut au minimum accorder de l'intérêt à cette trajectoire, pour un homme encore complètement inconnu en août 2014.

    Qui sont les autres vainqueurs ? Les perdants ?

    François Fillon constitue évidemment l'un des vainqueurs, puisqu'il a créé la surprise en mettant à la retraite deux figures marquantes de la droite française des trente dernières années, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. J'ajouterai deux personnalités : Jean-Luc Mélenchon qui a lancé une candidature dans l'esprit des institutions de la Ve, dédaignant le jeu des partis, et qui s'en trouve finalement récompensé et beaucoup plus libre de ses mouvements. Marine Le Pen figure aussi dans le camp des gagnants de 2016. En cette fin d'année, on observe qu'elle a encore progressé en popularité tout en adoptant une stratégie de distance médiatique. Mais il faudra que tout le monde tire dans le même sens qu'elle dans son parti dans la campagne et cela n'a pas l'air d'être gagné.

    Côtés perdants, Sarkozy, Juppé et Hollande évidemment. Nous pouvons ajouter à ceux-là Bruno Le Maire qui, l'an dernier, figurait parmi les espoirs de 2016. Il n'a pas su les confirmer.

    2016 a vu deux anciens présidents de la République disparaître définitivement de la scène politique. S'agit-il d'une année de rupture historique ?

    Nicolas Sarkozy souhaitait réussir là où Valéry Giscard d'Estaing avait échoué : redevenir président après  avoir été battu. Tous les deux sont passés par la case « président de parti », l'un en 1988 à la tête de l'UDF, l'autre en 2014 à celle de l'UMP. Nicolas Sarkozy n'a pas su écouter ceux qui lui disaient que redevenir un chef de parti après avoir été président était rédhibitoire. Cette mise en garde a éclaté lors des débats télévisés de la primaire où on voyait un ancien Chef d'Etat contredit et peu respecté par ses anciens ministres. Le seul chemin, même s'il était aussi très escarpé, était de s'affranchir des contingences partisanes et d'être candidat en homme libre. Il n'a pas voulu de cette stratégie qui était pourtant le plan prévu en mai 2012, selon Laureline Dupont et Philippe Cohen, dans un livre publié il y a deux ans (C'était pas le plan, Fayard). Quant à François Hollande, c'est aussi parce qu'il n'était plus considéré comme un chef par son camp qu'il a été contraint à sa décision du 1er décembre. Mais c'est beaucoup plus grave car il est le président de la République en exercice. Pour autant, évoquer « une rupture historique » me paraîtrait galvaudé.

    Au-delà des changements d'hommes, peut-on parler de rupture idéologique ?

    La rupture idéologique est moins caractérisée à mon sens par le renvoi à la retraite de Sarkozy et Hollande que par les soubresauts voire les mutations sur le plan international. La guerre contre le djihadisme, l'Union européenne qui agonise, le rôle de Vladimir Poutine ont bien davantage d'influence sur les ruptures qui pourraient bientôt intervenir dans notre pays.

    Justement, sur le plan international, l'année a été marquée par le Brexit, l'élection de Donald Trump et l'échec du référendum de Matteo Renzi en Italie. Doit-on s'attendre à de pareils bouleversements en France ?

    Serai-je original en répondant qu'il ne faut rien écarter ? L'euroscepticisme marque autant notre pays que l'Italie qui a sanctionné Renzi et le Royaume-Uni qui a voté le Brexit. La question est de savoir s'il trouvera sa traduction politique et si les Français jugeront celle-ci crédible. Il en va de même pour François Fillon dont l'élection due à sa posture conservatrice pourrait entrer en contradiction avec un programme économique dont les tenants et aboutissants sont loin de susciter une large adhésion dans le pays. Il aura à surmonter deux contradictions : celle, magnifiquement incarnée par la sentence de Russel Jacoby, « d’une droite qui vénère le Marché, mais qui en maudit la culture qu'elle engendre » ; et celle portée en germe par la primaire : 4 millions de participants alors que plus de 36 millions se rendront aux urnes. Et face à lui, on a du mal à percevoir quelqu'un capable d'être élu avec une large adhésion à son projet. Le risque à la fois le plus important et le plus grave que nous risquons de vivre en mai 2017, c'est encore un Président élu par défaut, dans un monde très dangereux.  

    90668428.jpgDavid Desgouilles est membre de la rédaction de Causeur. Il a publié Le bruit de la douche, une uchronie qui imagine le destin de DSK sans l'affaire du Sofitel (éd. Michalon, juin 2015). Son prochain roman de politique-fiction, Dérapage, paraît le 11 janvier 2017 aux éditions du Rocher

    Alexandre Devecchio 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Journal du Lundi 2 janvier 2017 - International / Nouvel an sanglant à Istanbul

  • Syrie: la quadruple défaite de l’Occident

    Ex: http://www.nice-provence.info 

    Nous dénonçons régulièrement dans nos colonnes l’erreur stratégique majeure de la France qui s’est engagée du côté américain dans les manœuvres de déstabilisation du Moyen Orient. Nous prévoyions dans notre article du 28 février 2015, Hollande et Valls appellent les jeunes au djihad en Syrie, que « la France paierait cher ses erreurs ». Nous espérions le 18 mars 2015 que la France puisse encore retrouver son chemin de Damas. Hélas, il n’en a rien été. Après le dernier sursaut de notre pays lorsque Jacques Chirac et Dominique de Villepin ont refusé en 2003 d’accompagner les Américains dans une guerre fomentée par eux en Irak, nous nous sommes embourbés jusqu’au bout avec ceux-ci, d’abord avec Sarkozy en Libye, puis avec Hollande en Syrie.

    Nous paierons très cher une quadruple défaite en Syrie : défaites militaire, politique, économique et médiatique.

    Défaite militaire

    Les rebelles dits « modérés », armés, financés, formés par la coalition américano-saoudienne ne sont pas parvenus à renverser Bachar El Assad, soutenu par la Russie et l’Iran. La reprise douloureuse de la ville stratégique d’Alep marque la défaite de cette tentative de putsch militaire.
    Ce ne sont pas seulement ces « djihadistes modérés » qui ont capitulé à Alep, c’est cette coalition douteuse entre l’OTAN et les Saoudiens soutenue également par les Israéliens. La reddition, le 16 décembre 2016, du bunker d’Alep-Est révèle la réalité de cette improbable alliance. Bien que la presse de propagande occidentale ait tu cet événement, les forces gouvernementales syriennes ont fait prisonniers une centaine d’officiers étrangers qui pilotaient les manœuvres militaires djihadistes. Les premiers noms de ceux-ci ont commencé à être diffusés, semant la panique à l’OTAN qui avait délégué sans autorisation 14 officiers, parmi lesquels des Américains bien sûr, mais également des Britanniques, des Allemands et des Français. C’est à cet éclairage qu’il faut comprendre la réunion précipitée à huis clos à l’ONU le 17 décembre.
    Les Russes et les Syriens vont négocier cher ces prisonniers encombrants pour l’OTAN.

    Défaite politique

    Hollande n’est pas Chirac et Fabius n’est pas Villepin. Plusieurs observateurs avisés dénonçaient le zèle déployé par le gouvernement français à renverser le régime syrien. D’une part parce-qu’aucun débat parlementaire ne s’est tenu sur ce sujet majeur, d’autre part parce qu’il s’agit d’une ingérence militaire hostile à l’encontre d’un mays souverain, avec lequel la France entretenait peu de temps auparavant, des relations amicales. La France a trahi Bachar El Assad, comme elle a trahi Mouammar Khadafi.
    Quatre députés courageux retrouvaient bien le chemin de Damas en février 2015, mais ils étaient aussitôt unanimement condamnés par la Police de la Pensée.
    La « coalition occidentale » a commis une lourde faute en sous-estimant la Russie. Celle-ci n’ayant pas réagi lors de la destitution de Khadafi, l’OTAN pensait que la Russie serait impuissante également en Syrie. Mais d’une part la Russie dispose d’une base navale en Syrie, à Tartous, qu’elle ne pouvait abandonner. Et d’autre part les Occidentaux ont sous-estimé les avancées technologiques de l’armement russe. Ils ont découvert stupéfaits que les Russes disposaient d’armes au moins aussi sophistiquées que celles de l’OTAN.
    Cette série d’erreurs de nos dirigeants occidentaux se paiera très cher car les pays de la « coalition occidentale » ont généré dans les mentalités syriennes une haine que plusieurs générations n’effaceront pas. La France pouvait jouer un rôle particulier au Moyen-Orient compte tenu de son histoire en Syrie et au Liban. Elle a tout perdu, et pour longtemps.

    Défaite économique

    Par voie de conséquence elle sera exclue de la reconstruction de ce pays. La Russie d’abord, mais aussi l’Iran et la Chine profiteront de l’aubaine.
    Le gazoduc que le Qatar voulait faire passer par la Syrie pour alimenter l’Europe est la véritable cause de cette guerre. Robert Kennedy Junior, neveu de l’ancien président, publie un article très complet et très documenté sur le sujet (hélas, non traduit, bien entendu). Toutes ces vies humaines détruites, toutes ces atrocités, ces cités détruites, toute cette barbarie pour un gazoduc. La Russie continuera, malgré les manigances meurtrières américano-qataris, à alimenter l’Europe en gaz.
    La Russie dispose des deuxièmes plus importantes réserves prouvées de gaz naturel, derrière l’Iran. Deux puissances qui sortent victorieuses de ce conflit. Sous la pression la France achète du gaz de schiste aux États-Unis, mais les approvisionnements ne sont pas aussi pérennes que ceux de nos grands fournisseurs : Norvège (38,1 %), Russie (12 %), Pays-Bas (10,8 %), Algérie (9,5 %). En outre le gaz américain est plus onéreux à cause de son transport en méthaniers à travers l’Atlantique.
    Bref, tout faux également sur le plan économique. Et ce n’est pas tout.

    Défaite médiatique

    La victoire de l’armée gouvernementale syrienne met à jour la gigantesque manipulation médiatique qui a accompagné tout le conflit et qui s’est déchaînée ces dernières semaines lors de la reconquête d’Alep.
    Tous les médias officiels dénonçaient les atrocités des troupes de Bachar El Assad sur les civils, les ruptures des cessez-le-feu unilatéraux, le véto de la Russie à la mise en place d’une trève. Bachar El Assad « le boucher » (selon les propos de Manuel Valls) massacrait son propre peuple avec l’appui du tyran de Moscou.
    Or que découvre-t-on à présent dans les quartiers reconquis ? Une foule en liesse qui acclame l’armée de libération, un bunker pour les officiers de la « coalition occidentale »(1), la messe de Noël qui peut à nouveau être célébrée par les Chrétiens d’Orient. Mais on découvre aussi des geôles où l’on torturait les prisonniers et où l’on crucifiait les Chrétiens, on découvre des charniers et des drapeaux de Daesh, on entend des témoignages innombrables d’abus sexuels, notamment sur les très jeunes filles.
    « On » nous aurait donc menti ? Délibérément, systématiquement, grossièrement ?
    La presse alternative prend sa revanche sur les médias de la propagande qui se discrédite chaque jour tandis que la presse de réinformation acquiert une crédibilité supplémentaire(2). Les Français comprennent à quel point ils sont bernés par des mensonges permanents de la classe dirigeante.

    C’est bien le seul point positif de tous ces événements dramatiques.

    Georges Gourdin

    [NDLR] Notre photo à la une est reprise du site christianophobie.fr, et comporte le commentaire suivant :
    Après avoir été nettoyée autant que faire se peut, on a pu célébrer, pour la première fois depuis cinq ans, une messe de Minuit dans la cathédrale maronite en partie détruite par des bombardements islamistes.

    (1) Faites un test tout simple et très rapide : tapez les deux mots « Alep » et « bunker » dans un moteur de recherche. Le résultat est édifiant : pas un seul média convenu n’apparaît. Seule la presse alternative traite cette information pourtant importante.
    (2) Continuez de lire Nice Provence Info, le premier site régional de réinformation en Provence : vous avez bien raison !

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2016/12/31/syrie-la-quadruple-defaite-de-l-occident-5893058.html

  • La Commission européenne contre la taxation des grandes surfaces

    Pologne – Une des réformes promises par le PiS à ses électeurs, c’était de mieux taxer la grande distribution qui est très majoritairement aux mains de groupes étrangers et qui est accusée depuis des années de transférer ses bénéfices à l’étranger pour réduire les impôts payés en Pologne. La formule retenue en juillet consiste à imposer le commerce de détail en fonction du chiffre d’affaires (CA). Cet impôt doit se monter à 0,8 % du CA mensuel compris entre 17 et 170 millions de zlotys (1 € = 4,3 zlotys) et à 1,4 % du CA mensuel au-dessus de 170 millions. Les magasins réalisant un CA annuel inférieur à 204 millions de zlotys ne sont pas concernés. L’autre objectif de cet impôt progressif sur le chiffre des ventes était bien entendu de redonner un avantage compétitif aux petits commerces.

    Cela ressemble fort à ce qui se pratique dans d’autres pays de l’UE. Ainsi, en France, la taxe sur les surfaces commerciales est fonction de la surface et ne s’applique qu’aux « commerces exploitant une surface de vente au détail de plus de 400 m², et réalisant un chiffre d’affaires hors taxe à partir de 460 000 € » (source).

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  • Chez nous : le nouveau film propagande anti-FN et qui ne s’en cache pas !

    Dans ce film, toute ressemblance avec des personnages politiques ayant existé est fortement recommandée.

     

    À quelques mois de l’élection présidentielle, le monde de la culture, celui qui pense comme il faut, qui sait ce qu’il faut nous aider à penser, celui du monopole du cœur – à condition qu’il reste de gauche -, va pouvoir commencer son travail de propagande.

    Car il a le monopole de la culture. Et il s’en sert.

    Premier à ouvrir le feu, le film de Lucas Belvaux Chez nous, censé sortir stratégiquement en février prochain, à quelques mois de l’élection présidentielle.

    Pour les simples d’esprit que nous sommes, les spectateurs lambda, les détenteurs d’un bulletin de vote, tentés par un vote nationaliste ? Patriotique ? Extrémiste?

    Tout n’est qu’amalgame, mais dans ce sens-là, l’amalgame est toléré, voire fortement encouragé. Et dans ce film, toute ressemblance avec des personnages politiques ayant existé est fortement recommandée.

    Plantage de décor: un parti nationaliste mené par des bourgeois qui manipulent leurs électeurs tentés par la haine de l’autre et insensible au vivre ensemble veut à tout prix accéder au pouvoir. Un parti politique qui ne supporte pas le Français d’origine étrangère, particulièrement le Maghrébin et pas seulement à cause de ses ancêtres qui n’étaient pas très gaulois, mais surtout pour des relents de colonialisme, qui collent à la peau des pauvres Français que nous sommes et qui seraient tentés de le rester.

    Histoire de réécrire l’Histoire, pour justifier que le colonisateur devienne le colonisé.

    Car le film se passe en banlieue ouvrière dans le nord de la France, à Hénard, commune imaginaire mais dont le nom rappelle celui du fief frontiste Hénin-Beaumont (fusion entre Hénin-Liétard et Beaumont-en-Artois).

    Pauline, une infirmière à domicile, va se faire approcher par le « bloc patriotique » afin qu’elle se porte candidate aux municipales dans ce territoire miné par la crise métallurgique. Et pas que.

    Pauline, elle est sympa, infirmière et plutôt jolie, c’est la Française de taille standard. La fille d’ouvrier, la pas bien « ouverte d’esprit » qui n’a pas pigé ce que diversité et mixité pouvaient lui apporter et qui bascule du côté obscur, juste parce que son monde est gris.

    Le réalisateur, Lucas Belvaux, a voulu décrire une « parole qui se libère, disséminant une odeur abjecte qui dérange de moins en moins ».

    Le film a un message à nous faire passer et son créateur nous l’explique : « Le film ne s’adresse pas en priorité et ne doit pas s’adresser qu’à des gens mobilisés, très au fait de ce qu’est vraiment l’extrême droite. Ce que Chez nous montre, raconte, tout le monde peut le savoir, mais les gens s’informent plus à travers une presse qui favorise le spectaculaire ou l’émotion que par des médias d’analyses et de réflexions. » 

    Dans ce navet à venir, où d’aucuns pourraient voir une caricature simpliste et vulgaire, comme cette Marine Le Pen incarnée par une Catherine Jacob dont le carré blond rigide et les rondeurs grasses évoquent plutôt une Tatie Danielle empaillée qu’une leader politique engagée, le réalisateur a donc voulu nous faire réagir « par l’émotion et par le spectaculaire ». C’est sûr que, pour l’analyse et la réflexion, on repassera.

    Mais le monde de l’art est celui des « sachants », plus près du monde de Saint-Germain-des-Prés que du monde ouvrier, et Pauline, c’est un peu nous tous, tentée de penser que nous sommes « chez nous » chez nous.

    Quelle idée…

    Gageons que Pauline aura le sursaut nécessaire pour se rebiffer, qu’elle croisera aux pieds d’un terril du bassin minier Bernard-Henri Lévy ou Serge July pour la ramener dans le droit chemin ou que, violée par un skinhead crâne rasé, elle sera sauvée in-extrémiste par trois migrants en provenance de la jungle de Calais.

    Pauline, elle finira par voter Manuels Valls aux présidentielles et la France, elle sera sauvée, parce que nos lumignons et nos ballons sont plus forts que nos haines et nos différences.

    Quelle idée…

    http://www.bvoltaire.fr/annesophiedesir/chez-nous-le-nouveau-film-propagande-anti-fn-et-qui-ne-sen-cache-pas,303366

  • Le chômage et la honte des gouvernants (2)

    Le gouvernement, le Président de la République, et un ancien Premier-ministre, entonnent donc des couplets de victoire au sujet du chômage. On a montré l’imposture de la posture dans une précédente note[1]. Il convient cependant d’aller plus loin.

    L’imposture, on l’a dit, vient de ce que seuls les chiffres de la catégorie « A » sont retenus. Cette catégorie ne comptabilise que « demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi ». Or, les catégories « B » et « D » des comptes de la DARES semblent toutes aussi pertinentes :

    1. Catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
    2. Catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie, d’un congé maternité,…), sans emploi ;

    On conçoit que quelqu’un ayant travaillé moins de 78h dans le mois corresponde en réalité à un chômeur, tout comme un demandeur d’emploi non tenu de faire des actes positifs de recherche d’emploi.

    Regardons alors l’évolution des chiffres depuis le début de 2016 :

    Tableau 1
    Chiffres des catégories de la DARES, en milliers. Fance métropolitaine. Corrigés des variations saisonnières

      A B D
    janv.-16 3 552,6 709,4 273,5
    févr.-16 3 591,0 706,4 273,5
    mars-16 3 531,0 720,2 273,1
    avr.-16 3 511,1 722,2 280,6
    mai-16 3 520,3 716,2 294,4
    juin-16 3 525,7 718,8 303,9
    juil.-16 3 506,6 735,5 308,9
    août-16 3 556,8 725,5 325,2
    sept.-16 3 490,5 738,5 324,7
    oct.-16 3 478,8 728,8 324,2
    nov.-16 3 447,0 727,5 338,3

     

    Le total pour la catégorie « A » correspond bien à une diminution de 105 600 demandeurs d’emplois. Mais, de janvier à novembre 2016, la catégorie « B » a augmenté de 18 100 personnes, et la catégorie « D » de 64 800 personnes. Ainsi, l’ensemble pertinent pour mesurer le « chômage » n’a donc diminué que de 22 700 personnes. Il est ici évident que l’accroissement des « stages », payés par le gouvernement, est l’une des causes principales de la baisse de la catégorie « A ».

    Dans le même temps, les catégories considérées comme représentatives du « quasi-chômage » ont elles connu un accroissement important. C’est le cas de la catégorie des temps partiels contraints, ou catégorie « C », qui a vu le nombre de personnes s’accroître de 103 600, mais aussi, plus faiblement, de la catégorie « E », soit celle des emplois aidés. Cette dernière s’est accrue de 2300 personnes. Il faut ici noter que l’on avait connu une forte hausse de janvier à septembre (+ 11 900 personnes), mais que cette catégorie connaît une forte baisse dans les deux derniers mois (-9 600 personnes).

    Tableau 2
    Evolutions des catégories « C » et « E », en milliers. France métropolitaine. Données corrigées des variations saisonnières

      C E
    janv.-16 1 197,7 422,0
    févr.-16 1 165,4 422,7
    mars-16 1 202,9 424,2
    avr.-16 1 163,7 422,1
    mai-16 1 191,8 428,9
    juin-16 1 190,1 431,1
    juil.-16 1 200,0 431,3
    août-16 1 235,9 432,4
    sept.-16 1 251,2 433,9
    oct.-16 1 253,2 429,9
    nov.-16 1 301,3 424,3

    L’ampleur du nombre des temps partiels contraints frappe à la lecture du tableau 2. Il s’agit, pour l’essentiel, d’emplois dans les services et le commerce. Ce sont ces emplois qui fournissent la grosse majorité des « travailleurs pauvres » en France, mais ce sont aussi dans ces emplois que l’on rencontre le plus des conditions de travail scandaleuses, comme c’est le cas avec cette caissière d’Auchan qui a fait une fausse-couche faute de pauses[2].

    Il convient alors de remarquer que les chiffres du chômage et du quasi-chômage se traduisent, aussi, en une détérioration rapide des conditions de travail et du droit du travail. J’avais eu l’occasion de me pencher sur la question avec Raphael Dalamasso, chercheur associé au Centre d’Étude de l’Emploi et maître de conférences en droit du travail à l’université de Lorraine, lors d’une de mes émissions sur Radio-Spoutnik[3]. En réalité, la dégradation du travail, et du droit du travail, est une réalité massive en France, et elle va de concert avec le chômage. Ce qui provoque le chômage n’est pas une quelconque « rigidité » du contrat de travail mais bien le coût du travail, comparé aux autres pays, et en particulier à l’Allemagne, dans le cadre de l’Euro. Il faut ici rappeler qu’une étude du FMI datant de juin dernier estimait que l’Euro sous-évaluait les coûts pour l’Allemagne d’environ 15% quand, dans le même temps, il surévaluait ces mêmes coûts de 6% pour la France[4]. L’écart de compétitivité est donc de 21% (et pour l’Italie, sans doute d’au-moins 25%).

    La seule solution face au chômage de masse n’est donc pas de s’attaquer toujours plus à notre droit du travail, mais bien de s’attaquer à l’Euro. De nombreux économistes aujourd’hui le disent comme les Prix Noble Oliver Hart[5], Joseph Stiglitz[6], Christopher Pissarides, ou comme Peter Bofinger[7], Heiner Flassbeck, Hans Werner Synn, ou Alfred Steinherr[8] en Allemagne, Brendan Brown, Rendall Wray et Mark Weisbrot dans le monde anglo-saxon. Il est plus que temps qu’ils soient entendus. La poursuite de l’Euro plonge, et cela chaque jour un peu plus, le pays dans la misère mais aussi dans une oppression insupportable, pour les individus comme pour la collectivité nationale.

    Notes

    [1] Sapir J. « Le chômage et la honte de nos gouvernants », note postée sur RussEurope le 27 décembre 2016, Lien

    [2] www.ouest-france.fr

    [3] fr.sputniknews.com

    [4] IMF, 2016 EXTERNAL SECTOR REPORT, International Monetary Fund, juillet 2016, Washington DC, téléchargeable à : Lien

    [5] www.euractiv.fr

    [6] Stiglitz J.E., L’Euro : comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2016.

    [7] hwww.efxnews.com 

    [8] www.european-solidarity.eu

    Source

    http://www.voxnr.com/7442/le-chomage-et-la-honte-des-gouvernants-2

  • Udo Ulfkotte, journaliste allemand: « L’Allemagne s’est détruite afin de ne pas paraître raciste »

    Christian Hofer, ressortissant suisse, expert (publications, multimedia, événements)

    ♦ Nous parlions déjà de ce journaliste ici et ici.

    Merkel et la gauche suisse ont procédé à la même attaque contre leur pays: la violation de nos lois. Ce sont ces traîtres qui poussent à la guerre et à la haine tout en osant encore se positionner en « représentants des valeurs morales ».

    Enfin, on notera encore le totalitarisme qui s’impose sous le paravent de « justice » afin de faire taire ce journaliste. Cela rappelle le procès qui a été fait à Monsieur Alain Jean Mairet.

    Les signaux inquiétants étaient déjà présents il y a quelques années lorsque certaines villes allemandes ont renommé les marchés de Noël en « marchés de la fête de l’hiver » et avaient décidé d’interdire les illuminations de la natalité pour ne pas offenser les musulmans. Udo Ulfkotte, journaliste et écrivain allemand, avait déjà répertorié ces alertes dans son livre Mekka Deutschland (Kopp, pp. 256, 19,95 euros). Une enquête détaillée sur les cas de soumission culturelle dans l’Allemagne islamisée d’aujourd’hui.

    Déjà rédacteur adjoint du Frankfurter Allgemeine Zeitung, invité dans de nombreux pays musulmans, et à présent éditeur du magazine Whistleblower, Ulfkotte est considéré comme une sorte de Houellebecq allemand pour avoir dénoncé la crise de civilisation de son pays et révélé les risques d’une conquête, à la fois violente et sournoise de la part de l’islam. Prophétie qui s’est tragiquement confirmée dans les faits ces derniers jours.

    Ulfkotte, nous commençons  par les événements de Berlin. Le terroriste, Anis Amri, était suspecté depuis longtemps par la police allemande d’être un terroriste potentiel. Toutefois, il n’a jamais été expulsé et au contraire il a reçu un permis de séjour temporaire. Il y a donc des responsabilités de la part des forces de sécurité de votre pays ?

    L’Allemagne a environ 7’000 islamistes suspectés de terrorisme. Pour les contrôler 24 heures sur 24, il faudrait 20 hommes du service du renseignement pour chaque cas d’entre eux. Cela signifie qu’il faudrait 140’000 policiers dédiés à cette seule fonction. Mais en même temps, l’Allemagne est mise sur la touche concernant les informations les plus importantes sur le terrorisme car les services secrets britanniques n’ont plus confiance en Merkel, après la rupture entre la Grande-Bretagne et cette Europe conduite par l’Allemagne.

    Amri se serait radicalisé en Rhénanie-Westphalie, la région de Cologne. Comment est-ce possible que l’une des zones les plus riches d’Allemagne soit devenue la fabrique de l’extrémisme islamique et le port franc pour les agressions des migrants ?

    Pour le comprendre, on doit se souvenir de l’histoire du 20e siècle de l’Allemagne. Notre pays ne veut plus être considéré comme étant raciste et discriminer les étrangers à cause de leur ethnie ou de leur religion. Pour cette raison, on a imposé une culture d’accueil pour tous, même pour les fanatiques islamiques. Et les effets se voient : durant les derniers mois, nous avons fermé 900 églises, dans le même temps, nous sommes en train de construire 3’000 nouvelles mosquées. Mohammed est devenu le nom le plus populaire pour les nouveau–nés dans de nombreuses villes allemandes.

    Pendant ce temps, les mariages islamiques avec des épouses mineures sont toujours plus nombreux. Et nous n’incriminons pas les musulmans qui violentent les femmes s’ils les épousent par la suite. Nous appelons cela le respect pour les traditions islamiques. Pour moi, c’est une forme d’imbécilité choquante.

    Quelles sont les responsabilités de la classe politique ? L’année dernière, Angela Merkel a permis l’arrivée d’un million de migrants…

    La chancelière a violé les lois allemandes qui empêchaient d’ouvrir les frontières à tous et de lâcher un million de migrants sans contrôle. C’est elle la véritable responsable. Certes, en ce moment personne n’a la force de contester le leadership de Merkel, même pas la droite AfD. Mais le pays est au bord d’une guerre civile, car tant de gens n’en peuvent plus de la soumission.

    Lorsque vous étiez correspondant en Afghanistan, vous vous êtes converti à l’islam, sauvé puis reconverti au christianisme une fois retourné en Europe. Qu’est-ce qui vous a poussé à embrasser la foi de Mahomet ?

    La peur de mourir. C’était en 1992 dans la ville de Herat, les moudjahidines m’ont forcé à me convertir sinon ils m’auraient fusillé. J’ai pu vérifier personnellement l’hospitalité des « musulmans pacifiques ».

    Est-ce qu’on vous a accusé d’islamophobie pour la publication de « Mekka Deutschland »?

    Ils ne peuvent pas m’accuser de racisme car dans le livre il y a 1’000 notes de bas de pages qui mentionnent des sources dignes de foi et confirment tout ce que j’écris.

    Mais un procureur a ouvert une enquête à mon encontre parce que dans l’un de mes articles, j’aurais révélé des informations liées au secret et je serais coupable d’incitation à la haine.

    Il m’accuse en particulier d’avoir écrit « rapefuges », c’est-à-dire les cas de réfugiés qui violentent les femmes et les enfants.

    Et qu’avez-vous fait ? Avez-vous arrêté d’écrire ?

    Bien au contraire. J’ai recueilli d’autres éléments et j’en ai fait un journal dans lequel je raconte, jour après jour, toutes les violences sexuelles commises de la part des migrants en Allemagne en 2016. Le livre sortira fin janvier 2017 et pourrait me coûter un procès. Voilà ce qu’est devenue l’Allemagne : une République bananière dans laquelle on empêche même la liberté l’expression.

    Christian Hofer 26/12/2016

    Source : Les Observateurs.ch

    Traduction : Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch

    http://www.polemia.com/udo-ulfkotte-journaliste-allemand-lallemagne-sest-detruite-afin-de-ne-pas-paraitre-raciste/