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  • La Monarchie est-elle une grande chose morte ? (partie 2) Quand la République s'inspire de la Monarchie...

    La France vit actuellement en République : cela paraît indéniable si l'on se réfère, non seulement au titre de l’État, à son affirmation d'être une République et de sa répétition rituelle, faite d'habitudes et de commémorations qui rappellent l'histoire du régime républicain ou qui lui sont rattachées, de façon parfois abusive d'ailleurs : le cas de 1789, par exemple, pourrait bien lui être disputé, comme le feront d'ailleurs les « monarchiens » (monarchistes constitutionnels et centristes) de ce temps et les partisans du roi Louis-Philippe ensuite, les uns et les autres se référant à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen rédigée par les monarchistes Mounier et La Fayette (et dénoncée, en 1793, par les républicains Saint-Just et Robespierre...). En revanche, sa gêne (dans le meilleur des cas) à l'égard de certains événements historiques nationaux, comme la commémoration de Bouvines en 2014, est révélatrice d'une volonté de ne pas remettre en cause le mythe de Valmy, plus « républicainement correct »...

    Tous les candidats à la prochaine présidentielle font aussi profession de foi républicaine, avec quelque ambiguïté parfois, et « les valeurs de la République » sont régulièrement et automatiquement évoquées dès qu'un problème surgit, véritable « mantra » gouvernemental et politicien : il n'est pas sûr que cela soit vraiment rassurant ou suffisant au regard des défis contemporains.

    En somme, qui n'est pas républicain aujourd'hui ? Mais, en fait, il y a une confusion, voulue et entretenue depuis Jules Ferry, entre République et France, et certains qui parlent République pensent, d'abord, France, mais sans l'avouer explicitement, par peur d'être mis au ban des institutions et de toute espérance ministérielle ou présidentielle.

    Et pourtant ! La Cinquième République garde (ou renouvelle ?) la marque de la Monarchie, dans ses institutions comme dans ses pratiques, et si l'on voulait pousser plus loin, elle reprend de la Monarchie, sans l'avouer, ce qui peut lui donner quelques racines, quelques évidences, voire quelque légitimité : cela était déjà vrai avec la Troisième République qui, dans ses livres d'histoire pourtant si peu neutres et véritablement « stato-républicains », valorisaient certains aspects de feue la Monarchie d'avant 1789. Ainsi, Saint Louis n'était pas renié, ni le « bon roi » Henri IV et sa « poule au pot », le qualificatif de « bon » étant sans doute le moyen de distinguer de ses prédécesseurs et successeurs (Henri III et Louis XV étant particulièrement dévalués dans les cours de la Troisième), ceux-ci servant de repoussoirs pour montrer les « dangers » de la Royauté. Le statut accordé à Louis XIV était ambigu : si la Troisième République voulait bien en recueillir la gloire et les territoires conquis (en particulier l'Alsace, sous le joug allemand de 1870 à 1918), elle en dénonçait le Pouvoir absolu avec des grimaces de dégoût, au risque de commettre un impair sur la nature même de la Monarchie louisquatorzienne...

    La Cinquième République a été, souvent, longtemps et encore aujourd'hui si l'on écoute MM. Mélenchon et Devedjian, considérée comme une sorte de « monarchie » présidentielle ou républicaine, et son fondateur comparé au roi-soleil par le célèbre dessinateur Moisan (du Canard enchaîné). La Gauche, dans le même temps du paroissien de Colombey-les-deux-églises, manifestait pour la « défense de la République » avant que, à son tour, elle s'installe dans le trône élyséen sous les traits des deux François, MM. Mitterrand et Hollande, le premier sachant, comme le général de Gaulle, ce qu'il devait à la tradition monarchique, ce qui lui valut d'être surnommé « le dernier des capétiens », comme si, depuis, nous étions rentrés dans une sorte de « régence sans fin »...

    Ainsi, la Monarchie a-t-elle inspirée la Cinquième République : quel destin pour une « grande chose morte » supposée ! Certes, ce rôle particulier et éminemment symbolique ne suffit pas pour faire de ce qui reste une République une Monarchie pleine et entière, « à la française », c'est-à-dire royale, héréditaire, politique. En paraphrasant Pierre Boutang, l'on pourrait dire que la Cinquième est une « Semble-Monarchie » tout comme l’État républicain n'est, surtout actuellement, qu'un « Semble-État » : n'est-ce pas mieux que rien, ou est-ce encore pire, il peut y avoir débat. 

    C'est d'ailleurs cette apparence de Monarchie qui fournit à l’État actuel une certaine aura et une place particulière dans le concert des nations et de leurs relations : à l'étranger, on sait (et on voit) qui dirige, au sens politique, la France et son État, et lorsque le Chef de l’État n'assume pas son rôle de « monarque », la France paraît absente de la scène mondiale, ou trop dépendante des grandes puissances contemporaines (États-Unis ou Allemagne, entre autres). Si le Président oublie son statut particulier et que son élection n'est rien d'autre, en définitive, qu'une « acclamation » (au sens médiéval du terme) chargée d'une confiance populaire (qui peut être aussi une menace), une sorte de pacte qui rappelle le sens du sacre royal, le « pays réel » lui coupe la tête (électoralement parlant, bien sûr), en se fondant le temps d'une élection dans le « pays légal ». Ce n'est pas d'être « trop monarque » qu'on lui reproche (même si c'est souvent le discours tenu par les politiques), mais de ne pas l'être assez : de ne pas être le garant de la justice (qu'elle soit politique ou sociale, ou simplement « morale ») comme l'était saint Louis sous le chêne de Vincennes ; de ne pas être l'arbitre suprême, ou d'oublier ses devoirs d’État à l'égard du pays comme de ses citoyens...

    M. Hollande s'est voulu un « président normal », mais c'est quand il exerce (pour de bonnes ou mauvaises raisons, là n’est pas la question) son droit de grâce, d'essence royale et reliquat (selon quelques magistrats agacés) de l'Ancien régime, « survivance monarchique » selon les partisans de la République des juges, qu'il est écouté et compris, à tort ou à raison, des Français : n'est-ce pas la confirmation que la Monarchie, ou au moins son esprit, reste, d'une certaine manière, bien ancrée dans l'inconscient collectif national ?

    (à suivre)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1364:la-monarchie-est-elle-une-grande-chose-morte-partie-2-quand-la-republique-sinspire-de-la-monarchie&catid=50:2016&Itemid=61

  • Table ronde « Soutenir les TPE et PME » à la convention sur l’entrepreneuriat et l’innovation.

  • Le SIEL présentera des candidats aux élections législatives

    De Jérôme Guéry, Délégué départemental SIEL 78 :

    6a00d83451619c69e201bb09669587970d-800wi.jpg"Le SIEL 78 vous souhaite à tous une Sainte et Heureuse année 2017. 

    L’année 2017 sera marquée par de nouveaux combats pour notre patrie, notre civilisation, la défense de la Vie, de la Famille et de notre chrétienté ainsi que par deux scrutins décisifs pour notre pays. 

    Plus que jamais, le SIEL se pose comme un pôle patriotique authentique, civilisationnel et enraciné entre des Républicains qui n’ont cessé de nous trahir et un  Front National où souffle actuellement  un esprit «  jacobin  laïcard » impulsé par Florian Philippot. Une ligne chevènementiste s’est ainsi progressivement emparée du Front national.

    Le SIEL, pour sa part, maintient le combat pour les valeurs fondatrices de notre civilisation et qui implique notamment le refus de l’invasion migratoire et d’un islam conquérant. La  remigration des populations qui refusent de se plier à nos lois et nos coutumes, l’affirmation de la culture chrétienne de notre pays, la défense de la famille traditionnelle et le respect absolu de la vie, de la conception à la mort naturelle, la liberté pour les parents d’éduquer leurs enfants, l’autorité d’un Etat respecté, recentré sur ses missions régaliennes, la protection de toutes nos libertés, dont la liberté d’entreprise sont autant de réponses qui guident notre projet politique.

    A chacun de faire preuve d’audace, de courage et de liberté. 

    Le SIEL sera à vos côtés et défendra comme il l’a toujours fait ce qui a fait la France et combattra tous ceux qui veulent la défaire.

    Le SIEL va s’engager résolument dans ces combats sans aucune concession, ni reniement. 

    C’est donc dans cette perspective, pour répondre à toutes ses inquiétudes, pour relever les défis qui s’annoncent, pour réveiller les consciences et s’émerveiller à nouveau que le SIEL 78 a d’ores et déjà fait le choix de présenter des candidats aux élections législatives de juin prochain, avec d’autres forces politiques patriotes, avec l’objectif d’envoyer au Palais Bourbon des députés pour faire entendre avec force la voix du pays réel et de la France éternelle aujourd’hui silencieuse.

    La vocation de la France est d’être une puissance forte et respectée, qui assure la prospérité de son peuple, tout en garantissant l’autorité et le rayonnement de notre pays hors de ses frontières. Ensemble, nous devons agir pour œuvrer ainsi au redressement spirituel et moral de la France

    Que cette année 2017 soit celle de la France éternelle."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un rapport inquiétant sur les enfants enrôlés par l’Etat islamique

    Le quotidien belge Le Soir publie une longue étude sur « les enfants de Daech », d’après « un rapport édifiant dressé pour l’Unesco et l’ONU par la Fondation Quilliam » qui vient de paraître sous la forme d’un ouvrage : Les enfants de Daesh. Nous publions ci-dessous un extrait de ce dossier très étayé.

    Enfants-Daech-Livre-259x350.jpg« Le think tank britannique, qui a travaillé en profondeur sur le sujet, détaille comment l’État islamique forme une nouvelle vague de combattants à moyen terme. Et quels mécanismes l’organisation a mis en place pour s’assurer de la parfaite adhésion de ses « lionceaux » à son idéologie haineuse en leur ôtant toute chance de réinsertion à l’avenir.

    Moins coûteux et plus faciles à endoctriner car dépourvus d’idées préconçues et de croyances à déconstruire, les enfants font presque instantanément preuve de loyauté. Plus ils sont pris en charge tôt, plus ils sont faciles à façonner. « Les enfants peuvent répondre aux besoins présents du «califat», et une fois qu’ils auront grandi, ils continueront à maintenir l’existence et l’expansion de l’idéologie, assurant à ces idées une survie à long terme », relève le rapport de la Fondation Quilliam.

    En Syrie, les enfants de Daesh de 5 à 10 ans sont envoyés dans des camps religieux puis, entre 10 à 15 ans, ils poursuivent leur formation dans des camps militaires.

    Daesh prête aussi une attention particulière aux enfants issus de la région, qui n’auront nulle part où aller, et qui ne risquent pas de renouer un jour avec des origines occidentales. Une génération sacrifiée, condamnée à poursuivre son existence dans ce pays que la guerre a dévasté. « La gestion actuelle voit en ces enfants de futurs combattants bien plus dangereux et déterminés qu’eux, car ils n’auront pas été convertis à des idées radicales mais élevés au cœur de ces valeurs depuis leur naissance. Ils ont pu être exposés à des concepts religieux extrémistes dès le tout début et sont donc considérés comme «purs», et plus enclins au martyre que la génération actuelle.  »

    Drillés dès leur plus jeune âge, les enfants sont de « meilleurs » combattants que la génération actuelle. Plus brutaux aussi puisque élevés dans la violence et la barbarie ambiante. Ils sont par ailleurs souvent moins anxieux que les adultes et posent moins de questions. Ce qui en fait évidemment de bons candidats à l’attentat-suicide.

    Daesh a fait de l’exploitation des mineurs un axe majeur de sa communication. Entre 2015 et 2016, la propagande de l’organisation terroriste a montré douze enfants bourreaux et un enfant participant à une exécution publique. En septembre 2016, le Daily Mail postait sur son site la vidéo d’un petit blondinet, très probablement un Européen âgé d’une dizaine d’années, exécutant un otage à bout portant.

    Quelques mois plus tôt, Daesh avait déjà diffusé deux autres vidéos mettant en scène la mise à mort de prisonniers syriens. L’une par deux ados de 13 ou 14 ans, l’autre par un enfant identifié comme étant un jeune Français. »

    http://fr.novopress.info/202592/un-rapport-inquietant-sur-les-enfants-enroles-par-letat-islamique/

  • Bavière : 42,7 % des viols et agressions sexuelles commis par des étrangers

    (NOVOpress avec le blog de Lionel Baland: En 2014, selon les chiffres officiels de la police, 32,9 % des viols et agressions sexuelles étaient commises par des étrangers. Un tiers ! Ce chiffre, déjà considérable, a encore augmenté. En 2015, suite à l’ouverture des frontières par la chancelière Angela Merkel, le pourcentage est monté à 42,7 % ! Un chiffre très officiel puisqu’il est issu des statistiques criminelles pour l’année 2015 de la police bavaroise.

    Viols Bavière étrangers

  • Caroline Galactéros : Daech, Erdogan, Poutine et « l'Occident », le dessous des cartes

    Alors que la Turquie est la cible de Daech, Caroline Galactéros analyse ici pour Le Figaro [2.01] le rapprochement des présidents russe et turc, qui jouent, suivant son avis, tout en finesse et réalisme, un jeu à la fois habile et prudent. Deux qualités que l'Occident ignore, en effet. Peut-on espérer que, nonobstant le messianisme et la volonté de puissance universelle inhérents jusqu'à présent à la politique mondiale des Etats-Unis, l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche permettra d'établir avec Moscou un axe occidental destiné à combattre efficacement l'offensive islamiste ? Un axe où la France et l'Europe joueraient pleinement leur rôle ? Caroline Galactéros semble ici caresser cet espoir, dont on peut pourtant avoir quelques raisons de douter. La France, quoiqu'il en soit, ne comptera que si elle rétablit son Etat, retrouve une volonté politique et entame un processus de rétablissement des éléments de sa puissance. Bien des choses changent aujourd'hui, il est vrai. Mais nous sommes encore loin de réunir ces conditions.   Lafautearouseau    

    2286962327.jpgL'État islamique a revendiqué l'attaque commise contre une discothèque d'Istanbul pendant la nuit du nouvel An. Sur fond de réconciliation avec la Russie, la Turquie est-elle devenue une cible prioritaire de l'État islamique ?

    Prioritaire peut-être pas, mais il est certain que la convergence russo-turque et la prise en main du jeu politique syrien et du processus diplomatique par le trio russo-turco-iranien rebattent les cartes de façon inquiétante pour l'État islamique qui peut chercher à « punir » son ancien allié ou à lui faire infléchir sa nouvelle ligne. En effet, le rapprochement entre Moscou et Ankara surplombe et menace la marge de manœuvre politique et militaire et la capacité de nuisance, mais aussi le statut « à part » dans l'échelle de l'horreur (et donc dans la capacité d'attraction et recrutement) de l'État islamique. De facto, en remettant en cause leur collusion ancienne avec Ankara qui l'a longtemps avantagé par sa complaisance voire son soutien, ce rapprochement tactique le ravale au rang d'une organisation terroriste presque comme une autre, notamment comme Al-Qaïda, proche mais rival cousin...

    Quelle peut être la réaction du président Erdogan ?

    L'analyse de la situation et les priorités du pouvoir turc ont bougé. Il s'agit désormais pour le président Erdogan de s'asseoir à la table des vainqueurs (ce que ne lui garantissait pas - et certainement moins encore aujourd'hui - Washington) et de retirer les fruits concrets d'un axe militaro-diplomatique avec Moscou en matière d'influence et d'emprise politique et territoriale sur le théâtre syrien (mais aussi en Irak, selon l'évolution de la situation et dans le cadre d'un partage des rôles entre Washington et Moscou une fois le président Trump aux affaires). On ne peut exclure qu'Ankara n'ait pour ambition de rassembler progressivement sous sa tutelle les divers groupes islamistes sunnites prêts à une négociation avec Moscou et le régime Syrien, afin de s'assurer à travers eux une influence importante dans la Syrie future qui pourrait mêler une structure d'État unitaire et une décentralisation interne forte selon des lignes confessionnelles et territoriales.

    L'accroissement du terrorisme djihadiste en Turquie peut-il changer la position d'Ankara vis-à-vis des Kurdes ?

    Les Kurdes restent la cible politique interne première du pouvoir turc. Il devient d'ailleurs de plus en plus probable qu'ils fassent ultimement les frais de la gestion croissante du conflit par les grandes puissances régionales ou globales. Aucune n'a véritablement intérêt à céder à leurs revendications nationales et les Kurdes demeurent handicapés par leurs propres rivalités internes. Ils sont donc utilisés par les uns et les autres comme force d'appoint ou d'avant-garde au gré des nécessités militaires d'affrontements localisés. De leur point de vue, ils ont tout intérêt à conserver ou développer leur capacité de nuisance ou d'interférence résiduelle dans le jeu régional comme sur le sol turc, et plus encore à faire en sorte que Moscou n'en arrive pas à vouloir ou devoir les sacrifier totalement à son rapprochement tactique avec Ankara. Ce qui n'est pas exclu.

    Cette stratégie russophile de la Turquie vous paraît-elle habile et crédible ?

    Il ne s'agit pas de russophilie - ni de russophobie d'ailleurs -, mais d'une évaluation qu'il faut bien reconnaître « créative » et habile, par le président Erdogan, des intérêts politiques nationaux turcs et des siens plus personnels sans doute. La Turquie a simplement fini par devoir admettre qu'elle pèserait plus, y compris vis-à-vis de Washington, dans une alliance avec la Russie - qui s'est imposée comme principal décideur du futur syrien - que contre elle. Face à ce réalisme froid, nous restons malheureusement intellectuellement sidérés et sans rebond. Nous avons manifestement le plus grand mal à comprendre l'ampleur du bouleversement stratégique en cours. Un bouleversement mondial dont le Moyen-Orient n'est que l'un des théâtres d'expression.

    D'où pourrait venir cette erreur occidentale de jugement ?

    Les lignes bougent et bousculent sans ménagement nos schémas de pensée confortables. On incrimine la faiblesse américaine pour expliquer la prise d'ascendant russe ; certains analystes vont même désormais jusqu'à dire que l'Amérique ne se serait pas vraiment impliquée dans le conflit syrien (sic !) alors qu'elle s'est bel et bien engagée dans la déstabilisation de l'État syrien via des groupes rebelles et selon son nouveau mantra du « commandement de l’arrière » (leadership from behind). Simplement, cette entreprise de régime change violent, à laquelle des puissances européennes ont activement participé, a clairement échoué. Dont acte ? Même pas ! Car le plus grave de mon point de vue n'est pas là. Ce qui me semble très dommageable et dangereux, c'est qu'alors que l'on proclame chaque jour après chaque attentat notre volonté de combattre la terreur islamiste qui cible avec constance nos propres sociétés, l'on refuse obstinément de saisir l'opportunité stratégique que constituerait un front commun occidentalo-russe dans cette lutte.

    Quel serait l'intérêt d'un tel rapprochement avec Moscou ?

    Encore une fois, il ne s'agit ni d'entrer en fusion amoureuse avec Moscou ni de mésestimer les calculs et arrière-pensées russes (nous avons les nôtres), mais de faire un pari hors normes et à très fort rapport pour chacune des parties : celui du sens d'une convergence de fond vigilante mais authentique, inédite mais salutaire entre les deux piliers de l'Occident. Cela demande évidemment un peu d'envergure, d'audace et d'ambition. Alors, devant l'effort requis par une telle métamorphose, nos élites déphasées préfèrent l'enlisement dans un combat d'arrière-garde. Alors que nous sommes entrés, qu'on le veuille ou non, dans une phase d'innovation géopolitique majeure - certes à l'initiative de Moscou - qui balaie l'ordre ancien, une grande partie de l'establishment américain autour de l'Administration sortante s'y accroche désespérément.

    Vous pensez à l'affaire des hackers russes qui auraient influencé l'élection de Donald Trump...

    C'en est effectivement la manifestation pathétique. Cette guéguerre américano-américaine, dont le nouveau président américain est en fait la cible première et Vladimir Poutine l'instrument, démontre tristement combien le sort du Moyen-Orient et de ses populations sacrifiées est secondaire pour un appareil dirigeant américain (OTAN incluse) qui voit vaciller ses intérêts et ses rentes de situation et ne s'y résout pas. Alors, on s'arc-boute, ici comme là-bas, autour de nos vieux totems grimaçants, on s'accroche aux vieilles lignes de fracture, on préfère une bonne vieille Guerre froide ranimée à un axe occidental Moscou-Washington novateur qui serait pourtant un moteur fabuleux pour une renaissance de notre civilisation empêtrée dans ses contradictions et son cynisme mis à nu. Washington, où l'équipe sortante fait tout pour enfermer le nouveau président américain dans un piège qui l'empêcherait de mener à bien son projet de reset avec Moscou. Il s'agit de l'acculer à l'inaction stratégique et de lui faire craindre, s'il persiste, d'être accusé par une opinion publique brainwashée méthodiquement, de trahir rien moins que les intérêts nationaux en voulant dialoguer enfin intelligemment avec la Russie. On nage en plein délire, et il ne serait pas étonnant que l'on entende bientôt parler de possible « intelligence avec l’ennemi » pour discréditer plus encore le nouveau président et mettre à mal ses projets.

    Comment jugez-vous la réaction de Vladimir Poutine et Donald Trump à ce « délire » ?

    Donald Trump ne s'y est pas trompé, et Vladimir Poutine non plus, qui a refusé de céder à l'escalade des représailles diplomatiques via l'expulsion d'espions américains en miroir aux « représailles » américaines. Le président russe est trop habile et préfère avoir le triomphe modeste quand Barack Obama et Hillary Clinton se fourvoient dans une défaite infantile et bruyante. Le président-élu mesure sans doute parfaitement le champ de mines que le président sortant est en train de poser à Washington, et plus concrètement en Syrie, avec la possible reprise des livraisons de Manpads (missiles portatifs) aux groupes rebelles qui ne sont pas encore rentrés dans le rang, claire menace pour les avions et hélicoptères russes. Il s'agit de faire capoter le cessez-le-feu et le processus diplomatique que Moscou, Téhéran et Ankara tentent de faire tenir dans la perspective de la prochaine Conférence d'Astana qui doit dessiner les contours d'un accord politique viable.

    Bref, « l’ancien monde » a la vie dure. Le cadavre bouge encore. La question est donc : est-on capable d'exploiter la fenêtre d'opportunité extraordinaire qui nous est donnée de « faire du neuf », du conséquent, de l'efficace et plus encore, de restaurer la crédibilité occidentale si abîmée depuis 15 ans par le cynisme structurel de nos interventions soi-disant « morales » ? Va-t-on enfin partir du réel et des opportunités qu'il ouvre pour mener une lutte existentielle contre une menace qui ne faiblira pas tant que l'on ne fera pas front commun contre elle ? Ou bien préfèrera-t-on persister à s'aveugler en maugréant contre ce monde qui ne nous obéit plus au doigt et à l'œil, à se réfugier dans un manichéisme dépassé qui fait le jeu de l'adversaire, à s'enkyster dans des schémas de pensée rétrogrades qui ne fonctionnent plus et nous rendent vulnérables ? Pour la France et pour l'Europe, ce dilemme est crucial.   

    « Il ne s'agit ni d'entrer en fusion amoureuse avec Moscou ni de mésestimer les calculs et arrière-pensées russes. » 

    Docteur en Science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet d'intelligence stratégique « Planeting ». Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre (Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société (Nuvis, 2014).          

    Alexis Feertchak

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le Havre : Jean-Yves Métayer-Robbes sera le candidat de la droite nationale aux législatives de juin prochain

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    Un communiqué de Jean-Yves Métayer-Robbes :

    Je suis heureux de vous annoncer ma candidature aux élections législatives de Juin 2017, au Havre, soutenu par mon ami Carl LANG, le Parti de la France dont il est le Président et les Comités Défense Républicaine dont je suis le Président-Fondateur.

    Le Havre va enfin pouvoir choisir librement entre le député sortant laïcardo-mondialiste E.Philippe, ex-porte-parole "d'Alain Juppé le grand perdant" et la vraie droite nationale que j'aurai l'honneur de représenter, dans l'espoir de devenir le futur député de la Porte Océane. Tous vos soutiens sont les bienvenus. Ensemble, nous allons défendre l'identité française. Oui, nous allons tout faire pour stopper l'islamisme et ceux qui l'encouragent tous les jours. Nous serons la droite de conviction, la droite des valeurs européennes et chrétiennes de civilisation, la droite de défense de nos entreprises et du patriotisme économique et social.

    Vous allez enfin pouvoir vous faire entendre à l' Assemblée Nationale. Vous pouvez compter sur moi et sur ma détermination.

    Le site de Jean-Yves Métayer-Robbes cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/