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  • Discours de Marine Le Pen à la convention sur l’entrepreneuriat et l’innovation.

  • La parole captive

    Le philosophe stoïcien romain Sénèque écrivait dans De la constance du sage à propos d'une injure qu'il était d'une âme plus grande de l'ignorer que de la pardonner à l'instar de ce que fît Caton.

    Pourtant un mal sourd ronge nos contemporains : la sensibilité à l'insulte et l'incapacité à dialoguer. Ces termes recouvrant une palette large de propos et de situations. Nos sociétés sont devenues incapables de supporter le moindre mot trop haut, la moindre formule maladroite. Les « clash » et autres « punchlines » sont devenues la figure de l'affrontement de tous contre tous. Un « bon mot » n'est plus pris pour ce qu'il est, un trait d'esprit, mais comme la première étape d'une bataille de coq dans l'arène. Cette tendance s'accompagne d'un affaissement de la maîtrise de la langue, qui conduit souvent à des interprétations, à des incompréhensions et en définitive à des chamailleries de cour d'école. Tout doit être expliqué, ou rien ne doit être dit.

    « Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses mais les jugements qu'ils portent sur ces choses. » Epictète, Manuel

    La presse s'est faite un relais particulièrement efficace de tous les prétendus dérapages des hommes politiques et les propos de Trump sont considérés comme plus importants que toutes les malversations et tous les cadavres dans les placards d'Hillary Clinton par exemple. La volonté de « faire le buzz » passe systématiquement par la recherche du propos qui condamnera celui qu'on déteste. Ce qui compte ce n'est pas qui a dit quoi, mais la case dans laquelle on range l'émetteur du message. Une blague de Trump est donc « odieuse » parce qu'elle vient de Trump. Ce procédé s'est donc bien évidemment amplifié avec internet où n'importe qui peut filmer quelqu'un en train de dire n'importe quoi et le publier sur une plateforme audio ou video et le diffuser ainsi à des millions d'internautes. On se souvient comment John Galliano avait frôlé la mort sociale sur des propos visiblement alcoolisés alors que tout cela n'aurait au mieux fait qu'un encart dans Paris-match dans les années 80...

    Que des activistes s'engageant dans la défense des « minorités » prétendument opprimées puissent recourir à la diffusion d'informations personnelles sans autre forme de procès pour de simple propos est un trait de la barbarie. Le mépris du droit qui fait la spécificité de notre civilisation et permet à chacun de s'expliquer, au profit de vengeances privées se basant sur la morale de l'époque est pour le coup un véritable recul de la civilisation.

    « L'insulte est une injustice mineure qui peut être sujet de plainte plutôt que de poursuite : aussi les lois n'estiment pas qu'elle mérite vengeance. » Sénèque, De la constance du sage

    Malheureusement, la tendance actuelle consiste à adapter l'arsenal législatif  à ce phénomène. Le droit n'est plus là pour encadrer, limiter, garantir les libertés, mais pour excommunier et anathémiser. Le moindre propos peut vous envoyer devant le tribunal et vous risquez des sanctions de plus en plus lourdes. La liberté d'expression se voit réduite, comme d'ailleurs dans les pays anglo-saxons qui sont frappés par cette dérive, car tout est potentiellement offensant (offensive en anglais). Qui n'a pas déjà discuté avec ces amis de la liberté de ton de Desproges ou des Inconnus si on la compare à ce que peuvent faire aujourd'hui les humoristes ? A part faire une demi-tonne d'allusions sexuelles ou s'attaquer à des cibles faciles, l'humour des amuseurs public est complètement verrouillé. L'impertinence à laissé place à l'indécence.

    « La feuille morte voltige d'un lieu à l'autre, mais tous les lieux se valent pour elle, car son unique patrie est dans le vent qui l'emporte. » Gustave Thibon, L'équilibre et l'harmonie

    Il est de plus en plus compliqué d'être à contre courant et bien des esprits brillants sont brimés à notre époque. Michel Déon était à l'Académie Française tout en ayant un passé maurrassien. Cela serait-il possible aujourd'hui ? La police de la pensée veille. N'importe qui devient d'ailleurs un censeur, un juge, alors que ce rôle ne lui est pas dévolu. Sur une maîtrise approximative du droit et surtout en vertu du politiquement correct, on peut décréter dans votre famille ou votre boulot que vous êtes infréquentable à cause de vos blagues « douteuses ».

    Pourtant nous affirmons le droit à l'ironie, à la moquerie, au calembour, à l'impertinence, au trait d'esprit. Nous nous devons d'éviter l'aridité du propos sans pour autant nous défaire d'une certaine décence. Bloy serait-il Bloy sans une forme pamphlétaire ?  N'est-ce pas la parole qui fait de nous des êtres humains ? Les écrits ne sont ils pas une autre forme de la parole humaine ?

    « Ce qui caractérise ce langage parlé de l'homme, c'est précisément ce qui déborde, excède, déstructure aussi tout ce qui peut être transmis dans le langage tactile ou visuel, ce sont les marges du sens et les ambivalences, et la fluctuation des interprétations. » Jacques Ellul, La parole humiliée

    Ce que cache cette nouvelle réalité, c'est un renforcement de la moraline en parallèle d'un renforcement du tribalisme. Pour faire clair, plus nos sociétés se communautarisent, plus elles se fragmentent, en sommes plus nous avons de difficulté à « faire société », plus la morale du politiquement correct devient une arme pour obliger (par la force de pseudo-lois qui ne sont pas issues de la souveraineté populaire mais de l'arbitraire d'une oligarchie idéologique) les individus à « vivre-ensemble », comme si ce délitement était provoqué par le bas alors qu'il a été généré par le haut, par des associations grassement subventionnées, par des politiques incompétents et par le libre-marché de la mondialisation adossé au post-modernisme anglo-saxon. Tout cela conduisant au tribalisme généralisé.

    A rebours des stoïciens, un propos peut vous valoir aujourd'hui dans certains quartiers un tabassage en règle. Comme un simple regard jugé « de travers ». Cela se fait au nom de l'honneur ou « du respect », mais il s'agit en réalité d'orgueil et non d'honneur. Les gens passent un temps incalculable à discuter à propos d'untel qui « a dit ceci ou cela » et n'importe quel « jeune des quartiers populaires » peut dégoupiller pour un propos tenu par un prof, un flic ou n'importe qui d'autre. Incapable d'ignorer comme un stoïcien ou a minima de pardonner comme un chrétien, tout le monde participe avec le système politico-médiatique à l'enfoncement progressif de l'Occident dans la barbarie. Chacun porte en lui le virus.

    La justesse ou la mesure des aristotéliciens, la recherche de l'ataraxie (absence de troubles) des Stoïciens, tout cela semble très, très loin. Aujourd'hui c'est tout le contraire. Nous pourrions nous en arrêtez là si ce phénomène n'était pas aussi massivement présent dans ceux qui sont censé incarner la continuité de notre civilisation : les militants patriotes et identitaires. Il est assez déroutant de constater que chaque fois que quelqu'un émet un avis, y compris sur une officine proche, il s'en suit des interminables palabres, quand certains n'en viennent pas carrément aux menaces. D'autres brandissent l'argument ultime  « c'est faire le jeu de la division du camp national » dont on se demande bien quel est le bilan, mais passons sur ce point.

    «  Si une fois il s'était abaissé à s'émouvoir d'une injustice ou d'une insulte, il ne pourrait plus jamais retrouver son calme : or le calme est le bien distinctif du sage. Celui-ci ne s'exposera pas en se vengeant d'une insulte à faire honneur à son insulteur ; car l'homme qui voit qu'on est fâché d'être méprisé par lui se réjouit nécessairement de l'estime qu'on fait de lui. » Sénèque, De la constance du sage

    Ce que nous devons nous efforcer de faire émerger, c'est un type d'homme. Ce que nous devons préserver c'est un être-au-monde bien plus qu'une race ou un pays. Que serait une race, si elle n'était composée que d'adolescents éternels et d'enfants capricieux incapables de s'exprimer en adultes ? Que serait un pays, s'il n'était composé que de consommateurs narcissiques incapables d'accepter la contradiction ? Que serait l'Europe sans la philosophie, la rhétorique et la dialectique ? Sans l'art des lettres et des mots ? Sans la germination de la pensée et la création artistique ?

    L'outrance d'un propos suffit bien souvent à discréditer son auteur sans qu'il ne soit besoin de lui répondre. Mais l'outrance sera toujours meilleure que le silence, car là où vit l'outrance, vit la liberté, là où se niche le silence, prospère la censure. La parole libère, les mots sont des armes au service de cette liberté.

    Jean/C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/le-cercle-non-conforme/

  • L'augmentation des actes christianophobes en France est de 36,9 %

    Selon le décompte effectué par Daniel Hamiche sur son Observatoire.

    "le mois de décembre fut particulièrement “lourd” car 26 lieux ont été touchés : le nombre le plus important de toute cette année 2016, juste après janvier et ses 24 lieux touchés. En nombre d’actes christianophobes différents, décembre vient en troisième position avec 34 actes, plus d’un par jour… – il y en eut 35 en mai et 131 en avril (mais ce chiffre énorme tient essentiellement à l’attaque par des pirates de quelque 106 sites internet chrétiens). En nombre de départements touchés, décembre en a compté 20, un peu moins que mai qui fut un mois “record” avec 22 départements touchés.

    Cette dernière synthèse pour l’année 2016, nous permet de tirer un bilan provisoire des actes de christianophobie en France sur les douze moins écoulés. J’ai enregistré 374 actes différents (contre 273 en 2015, soit une augmentation de 36,9 % !)."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nuit de terreur à Innsbruck. Migrants : chances pour l’Europe ?

    Après la terreur de la nuit du nouvel an 2016 à Cologne, c’est au tour de la ville autrichienne d’Innsbruck. Dix huit plaintes ont déjà été déposées à la suite des agressions sexuelles commises lors du rassemblement de la Saint Sylvestre par un groupe de jeunes hommes étrangers, actuellement non identifiés, contre 19 femmes âgées de 19 à 25 ans.

    A Cologne, les policiers ont imputé les agressions à des réfugiés tout juste arrivés en Allemagne. Des faits étrangement similaires ont été constatés sur la place Tahrir en Egypte, au moment du fameux printemps arabe de 2012. Les autorités locales clament avoir pourtant pris des mesures pour prévenir tout incident.

    6 000 alarmes de poche ont été distribuées en Autriche lors des festivités de fin d’année. A Vienne, comme à Innsbruck, les dispositifs de sécurité ont été renforcés après l’attentat contre un marché de Noël à Berlin fin décembre. Peut être aurait il mieux valu prendre des mesures plus en amont ?

    http://fr.novopress.info/202621/nuit-de-terreur-a-innsbruck-migrants-chances-pour-leurope/

     
     

    Voir ici aussi : https://fr.sputniknews.com/international/201701051029468681-agressions-reveillon-legislation-parlement-migrants/

  • Les fonctionnaires votent Marine Le Pen

    8773-20170107.jpgQue les fonctionnaires soient de fidèles électeurs de gauche a été longtemps une donnée incontestée de la sociologie électorale. La gauche étant étatiste quand elle n’est pas collectiviste, elle a besoin de nombreux serviteurs de l’Etat à mesure que ce dernier étend le champ de son action. Les fonctionnaires ne peuvent donc que soutenir ceux qui les soutiennent. Ainsi expliquait-on ce tropisme vers la gauche. Mais les temps changent !

    Car, selon l’enquête du centre de recherche de Sciences Po, le Cevipof, pour la prochaine élection présidentielle, effectuée du 2 au 8 décembre, c’est Marine Le Pen qui devance tous les autres candidats chez les fonctionnaires et ce dans les trois fonctions publiques, hospitalière (21,5 %), d’Etat (18,5 %), territoriales (19,4 %), ainsi que dans les entreprises publiques (25,4 %). Globalement, au premier tour, elle[BG1] recueillerait entre 20,7 % et 22,2 % des suffrages des fonctionnaires. Elle est suivie de François Fillon, crédité de 18,8 % à 21 % des voix. La place du meilleur candidat de gauche se disputerait entre Valls et Mélenchon qui, dans le meilleur des cas, ne pourraient dépasser les 16 % dans cet électorat.

    Cette étude permet de comprendre pourquoi les fonctionnaires ne sont plus liés à la gauche. Ce n’est pas seulement parce que Hollande n’a pas plus tenu ses promesses à leur égard qu’à celui de ses autres électeurs. Leurs préoccupations dépassent cette déception, générale au demeurant.

    Le fait qu’ils se répartissent principalement entre Fillon qui veut supprimer 500 000 de leurs postes, et Marine Le Pen dont ce n’est pas le projet, montre que la défense de leur intérêt corporatif et de leur statut n’est plus un élément important de leur choix électoral. Avant d’être salariés de l’Etat, ce sont des citoyens qui, subissant les mêmes maux et les mêmes contraintes que les autres dans la cité, réagissent de la même manière. L’insécurité, la pression migratoire, l’islamisation de la société, touchent également ceux qui travaillent dans le privé et le public. Mais l’évolution rapide de ces derniers vers la droite nationale s’explique parce qu’ils sont le plus souvent en première ligne pour constater les conséquences de l’immigration, du communautarisme et de l’islamisation.

    A l’hôpital, dans les commissariats, les prisons, les établissements scolaires de banlieues, les services sociaux, etc. les salariés ne peuvent se payer de mots pour désigner ceux qui rendent leur vie infernale comme celle de leurs concitoyens. Aux médias, les euphémismes, les litotes, les dénis, les mensonges par omission sur les « jeunes » sans origine ni visage ! Eux, savent parce qu’ils voient et s’ils ne peuvent dire publiquement leur colère ils l’expriment dans les urnes, comme leurs compatriotes de plus en plus nombreux.

    On ne s’étonnera donc pas que Marine Le Pen domine largement les intentions de vote (46,3 à 46,8 %) chez les policiers et les militaires, loin devant François Fillon. De même, elle connaît son meilleur score dans la fonction publique hospitalière. Les fonctionnaires les plus modestes, ceux de catégories B et C, préfèrent majoritairement la présidente du Front national (entre 21,3 % et 27,6 %). Ainsi les fonctionnaires rejoignent-ils le reste des Français dont l’espoir a le visage de Marine Le Pen.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 7 janvier 2017

    http://fr.novopress.info/202616/les-fonctionnaires-votent-marine-le-pen/

  • Hébergement d’urgence : deux tiers des places du 115 en Loire-Atlantique sont occupées par des migrants

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    Le 20 juin dernier, l’assemblée du conseil départemental de Loire-Atlantique adoptait le PLALHPD, c’est à dire le plan local d’aide au logement et à l’hébergement des personnes défavorisées. On y trouve notamment des informations sur l’effort de la Loire-Atlantique en matière d’hébergement d’urgence, malgré une certaine saturation des dispositifs, aggravée par la pression migratoire.

    Il y a en Loire-Atlantique, à fin 2013, 368 places d’hébergement d’urgence en CHRS ou CHU (centre d’hébergement d’urgence), où sont orientées les personnes qui appellent au 115. Ce nombre de places a augmenté de 20% en 2013 par rapport à 2012. Cependant, la demande d’hébergement au 115 ne cesse d’augmenter (encore +10,7% entre 2013 et 2014) : « 2632 ménages différents, représentant 3 716 personnes, ont sollicité le 115 en 2014 », apprend-on dans le PLALHPD.

    Beaucoup plus intéressant, on lit que « chaque semaine, la plateforme d’écoute du 115 enregistre la première demande d’une quarantaine de nouveaux ménages présents principalement à Nantes. Ces ménages se composent majoritairement de familles, hors Union Européenne et en demande de titre de séjour (demande d’asile, demande de titre de séjour au regard d’une problématique de santé…) ». Théoriquement, ces ménages n’ont pas à faire appel au 115, car ils dépendent de dispositifs très différents.

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    Résultat, en 2014 le 115 en Loire-Atlantique a enregistré 48% de demandeurs issus hors UE, c’est à dire 1784 personnes, et 186 qui sont issus des pays de l’UE, mais qui ne sont pas français. Parmi l’ensemble des demandeurs du 115 – soit 3716 personnes, il y avait majoritairement des hommes isolés, 1483 personnes soit 40%, puis 253 couples avec enfants (en tout 772 personnes, soit 20.7% du contingent annuel), puis 399 femmes isolées (11%). En revanche il n’y avait que 12 mineurs, dont 9 mineurs isolés – la plupart de ceux qui ne sont pas pris en charge par les services du département  le sont dans des squats gérés par des collectifs proches de l’extrême-gauche libertaire ; il y en a au moins cinq à Nantes.

    Le nombre de demandes fait en 2014 est de 42.995, pour un hébergement de trois nuitées maximum. Ces demandes ne sont que très partiellement absorbées – un quart seulement des demandes des hommes isolés sont satisfaites, tandis que ce taux atteint logiquement 40.6% pour les couples avec enfants. D’une certaine façon, les familles sans abri  – majoritairement issues de pays hors UE – absorbent les capacités d’hébergement du 115 au détriment des SDF locaux, ou tout simplement de ceux qui n’ont pas de famille. Une partie de la demande, à raison de 34.013 nuitées (soit 93 places selon le PLALHPD) est absorbée par la prise en charge hôtelière, encore 4509 nuitées sont effectuées en gîte – soit 11 places supplémentaires.

    On lit plus loin dans le rapport que « la demande d’asile génère depuis plusieurs années une pression sur l’hébergement d’urgence ». Pourtant les demandeurs d’asile disposent de leurs propres structures d’hébergement d’urgence. A fin 2013 cela représente  700 places en HUDA (hébergement d’urgence des demandeurs d’asile) dont 520 en hôtels, « le reste étant répartis en logements à Nantes, Saint-Herblain, Sainte-Luce et Vallet », et 56 places en CPH (centre provisoire d’hébergement de réfugiés), à raison de 4 logements pour 16 personnes à Nantes et 9 logements pour 40 personnes sur le territoire de Nantes Métropole. Logiquement ces places – auxquelles s’ajoutent celles en CADA (402 en 2013, 542 en 2015), devraient suffire pour accueillir les migrants.

    Et pourtant, « Ces dispositifs ne suffisent pas à faire face à la demande massive provenant des flux migratoires internationaux. La demande d’asile s’est accélérée depuis 2011, passant de 831 demandes à 1223 en 2013. L’enregistrement de domiciliation pour demandeurs d’asile a augmenté depuis 2010 de 20 % par an en moyenne », lit-on dans le document. Pis : il y a de plus en plus de migrants, mais ils restent aussi hébergés de plus en plus longtemps, puisque le temps d’examen d’une première demande est de « 16 mois en moyenne pour la Loire-Atlantique », selon le document, et après avoir été déboutés, les migrants ont droit à deux appels – devant la Cour Nationale du Droit d’asile puis le Conseil d’Etat – ce qui leur permet de rester parfois durant des années en France.

    2015 : deux tiers des places du 115 occupés par des migrants

    Résultat des courses : les dispositifs pour migrants saturent, et il y a ce que le PLALHPD appelle « un effet report sur le dispositif généraliste (50 % en 2014, 65 % en 2015) », c’est à dire que les migrants passent dans le dispositif d’hébergement d’urgence général, qui ne leur est pas destiné, et qu’ils contribuent à saturer à son tour. La moitié des places du 115 en 2014 étaient occupés par des demandeurs d’asile, et les deux-tiers en 2015.

    Or, l’hébergement d’urgence général est financé par un programme budgétaire distinct, le budget opérationnel n°177. Celui-ci laisse apparaître au niveau national un manque de moyens criant, malgré des dépenses en augmentation constante, ce qui laisse penser que la saturation des dispositifs d’hébergement pour migrants – du fait de leur afflux – et le report de ceux-ci sur le dispositif d’hébergement d’urgence général ne sont pas une situation spécifique à la Loire-Atlantique.

    Au niveau national, l’hébergement d’urgence financé par le BOP n°177 représente un coût de 1,55 milliards d’€ en 2015, auxquels il a fallu joindre 130 millions d’€ à la fin de l’année ; l’hébergement d’urgence représente 500 millions d’euros sur le total du BOP n°177. En 2016 le montant sera encore plus important. Il y a 30 537 places hors CHRS (+64% depuis 2010) et 37 318 places hôtelières (+46% depuis 2013). A cela s’ajoutent les places des CHRS (centres d’hébergement et de réinsertion sociale), qui coûtent 636 millions d’€ en 2016 pour 40 690 places en 2014.

    Le « diagnostic à 360°du sans-abrisme au mal-logement » en Loire-Atlantique a été rédigé avec l’aide de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), la Direction interministérielle hébergement et accès au logement (DIHAL) et la Direction habitat, urbanisme et Paysages (DHUP) en 2014. Celui-ci complète le diagnostic fait par les services du conseil général : « L’hébergement d’urgence est fortement impacté par la demande d’asile, avec 60 à 80 % des appels au 115 et l’occupation de la moitié des places du dispositif », en 2012 lorsque les données du constat ont été arrêtées.

    « Le dispositif dédié à la demande d’asile est lui-même saturé et recherche sa fluidité par la régulation régionale », complète le diagnostic 360°, qui suggère ainsi l’envoi des migrants depuis la Loire-Atlantique vers d’autres départements de la région moins sollicités. Cette régulation régionale existe déjà depuis 2011 « afin d’atténuer l’effet de concentration que connaît la Loire-Atlantique (augmentation de 16 % entre 2013 et 2012, contre 8% au niveau régional). Ce mécanisme de régulation régionale existe également lors de la phase d’hébergement ».

    En 2013 35% des places en structures d’hébergement d’urgence pour migrants sont occupées indûment en Loire-Atlantique

    Pour ne rien arranger, commente le diagnostic social 360°, « les places en CADA ou en HUDA [qui elles, sont destinées aux migrants] ne sont pas forcément libérées par les personnes déboutées du droit d’asile ». Celles-ci ne sont en effet pas systématiquement renvoyées dans leur pays d’origine ou le pays de leur première demande en UE une fois leur demande refusée en France, du fait des procédures d’appel, des pays qui ne sont pas « sûrs », par exemple la Syrie, l’Irak, la Libye ou l’Afghanistan qui connaissent des situations de guerre civile – ce qui empêche d’y renvoyer les clandestins déboutés de leur demande, ou d’autres façons de se maintenir sur le territoire pour des raisons diverses.

    Ainsi, le diagnostic social à 360° chiffre (au 30 juin 2013) à 7% le nombre de places d’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA) occupées de façon indue par des réfugiés qui en ont obtenu le statut – mais qui n’ont pas encore obtenu de logement social le temps de leur insertion sociale – et 28% le nombre de places occupées par des demandeurs d’asile déboutés et qui devraient donc quitter le territoire. Dans les CADA – centres d’accueil pour demandeurs d’asile – le nombre de places occupées indûment par des demandeurs d’asiles statutairement réfugiés est de 4M, contre 14% pour des déboutés du droit d’asile. Conséquence logique : une partie des migrants qui ont obtenu le statut de réfugiés sort des CADA… et se retrouve à la rue ou au 115. En 2013 sur 100 sorties du dispositif CADA dans le département, c’est le cas de 42 d’entre eux, contre 5 sur 60 sorties en 2009.

    Et le système se mord la queue, en compliquant l’insertion des migrants concernés et en concentrant les inégalités : le 115 accueille ainsi en vrac des populations locales en situation de très grande précarité, voire désocialisées, des demandeurs d’asile qui n’ont nulle part où aller, des  migrants déboutés et qui n’ont, théoriquement, plus rien à faire sur le territoire, et des réfugiés qui en ont le statut mais pas les protections légales, faute de moyens – puisqu’ils viennent toujours à manquer, quand on veut accueillir toujours plus sans se soucier des personnes dont on a déjà la charge. Un terreau dangereux, qui concentre les rancunes et les fragilités.

    Louis-Benoît Greffe 4/01/2017

    Source : Breizh-info.com

    http://www.polemia.com/hebergement-durgence-deux-tiers-des-places-du-115-en-loire-atlantique-sont-occupees-par-des-migrants/

  • L’idiot utile : la compassion au service des puissants !

    David Berton Boulevard Voltaire cliquez ici

    Cédric Herrou, ancien organisateur de concerts devenu paysan, a comparu le 4 janvier devant le tribunal correctionnel de Nice pour avoir facilité et aidé des clandestins à traverser la frontière franco-italienne.

    L’Obs sous-titrait : « Cédric Herrou est devenu l’emblème de la désobéissance civile en faveur des migrants. » Emblème des médias, de la bien-pensance, des bobos de tout poil ; le héros humanitaire, sans-frontiériste, vielle marotte des 68tards, idiot utile par excellence, est toujours un pion pour la puissance oligarchique mondiale.

    Monsieur Herrou indiquait à L’Obs : « Mon geste n’était ni politique, ni militant, il était simplement humain. Ce que j’ai fait était en accord avec mon éducation, avec les valeurs qu’on m’a inculquées. J’ai écouté mon cœur.

    Des gens avaient besoin de mon aide, je les ai aidés. C’est aussi simple que ça. »
    Hélas pour ce monsieur, sa compassion, in fine, est au service des puissants. C’est cela, un idiot utile : la compassion, sans l’esprit ; il est vrai que l’esprit, sans la compassion, est tout aussi grave. Néanmoins, essayons de réfléchir en articulant les deux.

    En France, notre système économique et social est à bout de souffle avec 6 millions de chômeurs, 9 millions de travailleurs pauvres, une dette abyssale et des milliers de sans-abri, nonobstant les 200.000 immigrés légaux par an (et combien de clandestins ?).

    Depuis le regroupement familial (1974), l’immigration n’est plus une immigration de travail mais de peuplement ; la destruction du modèle assimilationniste au profit du modèle communautariste (d’inspiration anglo-saxonne), construit sur la haine de la France et du Français de souche, anéantit toute concorde nationale ; concorde nationale devenue impossible, d’un fait simple : le flux migratoire n’a jamais été aussi quantitatif et tant que la France n’affirmera pas ce qu’elle est, avec fierté, elle n’arrivera jamais à se faire respecter, ni à assimiler l’élite méritante de ces flux.

    Et quel avenir, pour eux ? Celui d’occuper des travails mal payés, permettant de conforter les grandes entreprises sans scrupules dans l’emploi des mains-d’œuvre à bas coût ? Les marchands de sommeil ? Les mafias ? Les zones de non-droit ?

    Et quel avenir, pour nous ? Celui de baisser nos acquis sociaux pour rester compétitifs avec les travailleurs étrangers, d’être jetés dans le chômage, de subir une criminalité grandissante, de constater que nos racines helléno-chrétiennes disparaissent un peu plus sous l’américanisation et le choc démographique d’autres cultures ?

    En réalité, le flux migratoire est un outil ploutocratique pour attaquer le régime social français, détruire la classe moyenne, communautariser la société, et diluer les derniers vestiges du christianisme.

    C’est, en conclusion, la preuve de la plus grande habileté des puissants que d’utiliser la légitimité morale de cette gauche libertaire et sans-frontiériste pour appliquer le capitalisme le plus violent.

    Le système parfait en substance : le libéralisme-libertaire. La jonction du marché et de sa garantie morale.

    NDLRSN : lire aussi sur Riposte laïque cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/