Les élégants petits marquis qui batifolent dans l’entourage de Macronescu en font une jaunisse. Et si le conducator finissait par croire à ses délires martiaux et les envoyait affronter de vrais hommes ? Dans des corps à corps qui pourraient se terminer très mal pour eux. Ça craint et ça chouine au Château des imposteurs empotés.
On reprend tout, on améliore, et c’est reparti
Après « l’accident d’avion » de Evgeni Prigojine en août 2023, son armée privée avait été répartie entre diverses entités militaires plus ou moins officielles, rattachées au Kremlin. Délaissant les plaines glacées de l’Ukraine, ces soldats aguerris soutenaient la politique russe en Afrique, après que les Français aient été chassés de leurs anciennes colonies à grands coups de pied au cul.
Puisque ces combattants ont confirmé qu’ils étaient des patriotes russes sur lesquels Poutine pouvait compter, leur loyauté a été récompensée. Depuis plusieurs mois, le célèbre logo à tête de mort des Wagner s’affiche de nouveau. Et ses officiers aguerris reprennent du service en liaison avec le ministère de la Défense, sous l’appellation « Legion Wagner Istra ». Une petite ville à 40 km à l’Ouest de Moscou devenue à la fois un centre de commandement et un lieu de garnison.
La télévision a consacré leur résurrection en leur dédiant un reportage de 40 minutes. Parmi les interviewés, des vétérans déjà engagés avant la guerre d’Ukraine, qui ont à présent signé un contrat officiel avec le ministère de la défense. Même si, au plan opérationnel, ils bénéficient d’une réelle autonomie, relevant directement de Poutine qui leur demande de s’adapter aux réalités du terrain. Et d’être victorieux.
On ne compte plus les soldats formés dans des unités de combat qui demandent à rejoindre les Wagner
Mais les officiers recruteurs de cette unité sont très sélectifs. Ils veulent que leurs hommes égalent les navy seals et les rangers américains, ou la légion étrangère française. C’est placer la barre haut, mais l’ambition n’a jamais nui quand on vise l’excellence.
Plus on a de candidats, plus on a de choix. Ceux qui sont jugés prometteurs, sans être les meilleurs, sont orientés vers d’autres forces combattantes. Où leur premier contact avec les Wagner leur donne un avantage sur les innombrables volontaires. Alors que le Zygomyr doit recruter de force des lycéens, des retraités et des handicapés, en Russie on ne compte pas les hommes jeunes et dynamiques qui aspirent à se battre. Encore une réalité soigneusement cachée par les mainstream.
On trouve sur le site des Wagner, outre le fameux logo à tête de mort et les épées croisées, des clips de guerre et des offres d’emploi y compris pour les Français. Mais interdiction d’en donner l’URL. Les nervis de la webstapo pourraient venir fracasser ma porte à 6 heures du matin. Une menace qui contraint les fournisseurs d’accès français à reconnaître piteusement que « certains résultats ont été supprimés ».
La marque Wagner reste attractive et valorisante
Des vétérans veulent y revenir pour former les nouvelles recrues, et ne demandent qu’à en découdre à nouveau contre les Ukrainiens et les djihadistes. Les crevures de la télé macronesque parlent de « recyclage des déchets ». J’aimerais bien voir ces lopettes le leur dire en face !
Sur le réseau Vkontakte, inaccessible en France sans un VPN trapu, en raison de la cenSSure, le groupe Wagner renouveau propose aux simples soldats de défendre la Patrie Russe pour la somme de 2 millions 300.000 roubles par an, soit dans les 24.854 euros. Un montant 3 fois supérieur au salaire d’un manœuvre, mais inférieur à ce que gagne un ingénieur ou un officier.
Sur une grille des salaires à l’occidentale, on les classerait parmi les cadres de sécurité expérimentés. Comme « Ratibor », aka Alexander Kuznetsov. Ce commandant en chef incarne une figure d’autorité et d’honneur au sein des Wagner. Il a participé aux campagnes militaires en Syrie, en Libye, au Soudan, ainsi qu’en Ukraine. C’est lui qui a hissé le drapeau russe sur le toit de l’hôtel de ville de Bakhmout, sous la mitraille ennemie.
Même si la gloire de la reprise de cette ville tenue pas les néonazis planqués dans les décombres doit être partagée avec ses hommes, Ratibor s’est personnellement exposé. À la différence des officiers ukronazis qui restent peureusement à l’arrière, cachés dans des bunkers. Comme leur chef Zygomyr, le nain pleurnichard déguisé en Rambo.
Vladimir qui reconnaît ses compétences a pardonné à Kuznetsov d’avoir participé à la tentative de putsch de Prigojine en juin 2023. Depuis l’été dernier, il lui a fait intégrer les forces spéciales où il encadre des redoutables Tchétchènes. On ose à peine imaginer les demoiselles de l’Élysée envoyées au combat contre de tels guerriers.
Autre figure emblématique des « musiciens » : Rouslan Zaproudski, lui aussi un officier très respecté de la bataille de Bakhmout, ainsi que des opérations spéciales en Afrique. Plusieurs fois blessé au combat, il s’ingénie à maintenir le moral des troupes et à éviter les pertes inutiles. Sous des dehors décontractés, cet homme fin et cultivé est un héritier des princes condottieres de la Renaissance.
Parmi les autres figures de Wagner susceptibles de susciter l’admiration et l’adhésion des centurions, on peut citer Andrey Nikolaïevitch Ivanov dit Kep, un diplomate musclé comme Poutine les apprécie. Négociateur de concessions minières en Afrique, commandant une brigade blindée, accusé d’atrocités par l’irréprochable Karim Abdul Ahmed Khan, ses cours de géopolitique aux officiers confortent la réputation d’un homme qui a un cerveau et des couilles. Ce qui manque le plus à Macron et à ses danseuses.
La succursale Africa Corps
Apparue après l’été 2023 pour continuer la lutte de feu Prigojine contre les djihadistes du Mali, elle a moins séduit que Wagner, preuve qu’on préfère toujours l’original à la copie.
Après la tentative de marche sur Moscou de Prigojine, Poutine trahi aurait voulu effacer jusqu’au souvenir des Wagner. Mais les exploits de ce valeureux régiment restaient ancrés dans la mémoire collective. À la fois références et sources de fierté. Vladimir, pragmatique, a vite compris qu’il devait réinsérer ces hommes afin d’en tirer le meilleur pour la Russie. C’est chose faite.
La Wagner Legion Istra recrute toutes sortes de compétences. Conducteurs de chars et de blindés légers, motards, pilotes de drones, mécaniciens, opérateurs lance-missiles, experts en transmissions et brouillages électroniques, informaticiens tendance hackers, médicaux et para médicaux, gestionnaires des ressources… On est loin de l’image faussée par nos médias menteurs qui les présentent comme des abrutis tout juste bons à servir de chair à canon. Ils confondent sûrement avec les Ukrainiens…
La Wagner Legion Istra a rallié aussi des combattants en réserve plus ou moins forcée. Que l’envie d’action titillait. Conserver le nom Wagner était un gage de reconnaissance de la valeur de leurs exploits passés. Nouveau nom, sans renier l’ancien, nouveaux uniformes, nouvelle chaîne de commandement, ils sont la colonne vertébrale de la force tactique reconstituée, au service de la stratégie du Kremlin.
Un empire à construire contre un État-tampon à restaurer ?
L’élargissement du recrutement a permis de redéployer les forces russes de façon plus efficace au Mali dès janvier 2025. Des analystes de la CIA considèrent que pour Poutine, l’Afrique perçue comme plus prometteuse pour l’avenir, passerait avant l’Ukraine. Une vision réductrice. L’une n’empêche pas l’autre.
Wagner nouvelle formule a intégré également des partisans du groupe Roussitch qui ont fait leurs preuves en protégeant les russophones du Donbass des exactions des soudards de Kiev, entre 2014 et 2022, et ensuite ont tout naturellement rejoint Wagner où, parlant le patois ukrainien, ils se sont spécialisés dans les opérations de reconnaissance et de sabotage derrière les lignes ennemies.
Ces patriotes sont présentés comme des nazis (!) par le très objectif Wikimerdia et nos très honnêtes télémerdias. Dans une inversion accusatoire dont ils sont coutumiers tant qu’ils ne s’étouffent pas avec leurs mensonges.
Ces forces ont à leur actif, avec le concours des spetsnaz, l’extermination du bataillon d’Aïdar, des miliciens qui faisaient régner la terreur au Donbass. Ces reîtres recrutés parmi des hooligans et des mafieux sortis de prison, furent envoyés en mai 2014 au lendemain des référendums de Louhansk et de Donetsk pour mater les populations qui avaient voté à plus de 90 % pour l’autonomie des provinces russophones. Avec la bénédiction des crapules de l’Eurocrature pour qui un vote n’est valable que s’il va dans leur sens.
Christian Navis
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https://ripostelaique.com/wagner-2-le-retour-en-avant-la-musique.html