
Par Morgan Cordier
Voilà une expression bien méprisante envers cette petite chose qu’est le « mot », qui est pourtant au cœur de notre être et de notre pouvoir. Le « mot » veut, car il décrit la réalité et nos pensées, il a le pouvoir d’exprimer notre rationalité et notre perception. Son utilité est indiscutable, l’humanité en son absence serait bâillonnée. Cet être inestimable vaut bien l’atome dans la matière, une brique tirée du réel pour l’édification de notre pensée. L’antithèse philosophique rattrapera inévitablement mon propos en posant comme axiome que la pensée préexiste au verbe. Mais que le mot soit une origine ou une fin, il est au cœur de l’échange humain, cette tour de Babel qui a besoin de définitions communes pour contrer son émiettement. Or, la diversité devient enrichissante à condition d’évoluer dans un langage régulé, au risque de n’être qu’un principe errant.



