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L’imposture du carbone-14

Certains auront souri (d’autres auront ragé) en lisant dans "Créationnisme et géocentrisme, ces autres révisionnismes" (LLJ n° 307, du 20/11/03), qu’en 1967, sur de la lave provenant de l’éruption de 1801 du volcan Hualaleï à Hawaï, les résultats basés sur le potassium-argon donnaient 60 à 160 millions d’années, ceux basés sur l’uranium attribuaient 3 milliards d’années.

Et pourtant, l’analyse des errements du système de datation au carbone-14 et de leurs causes est essentielle à la compréhension des origines de l’homme(1).

Pour diverses raisons, un sujet reste cependant peu étudié dans les cercles scientifiques et créationnistes. De quoi s’agit-il ? Du mystère de la race des géants. A-t-il vraiment existé des géants avant et après le Déluge ? Comment sont-ils apparus à ces deux périodes distinctes ? Ont-ils été les fondateurs de civilisations beaucoup plus avancées que la nôtre ? Que dit la Bible à leur sujet ? Existe-t-il des preuves archéologiques ? Pourquoi ont-ils disparu ? Existerait-il une cause morale à leur disparition ?

Quel lien peut-il y avoir entre le carbone-14 et les géants ? Le thème des géants bat en brèche le mythe de la préhistoire, dont une des clefs de voûte est précisément l’imposture du carbone-14.

En 1947, le Dr Williard Libby propose une nouvelle technique pour dater à partir d’échantillons de plantes, d’ossements. Il s’agit du carbonc-14.

Qu’est ce que le carbone-14 ?

La pénétration des radiations cosmiques dans la couche supérieure de l’atmosphère entraîne une série de réactions chimiques. Le nitrogène-14 se transforme en carbone-14. Cependant, l’isotope de carbone est très instable. La moitié des atomes de carbone-14 se décompose au bout de 5 730 ans pour redevenir du nitrogène-14. Cette durée est la moitié de la vie du carbone-14. Si on la multiplie par cinq, il restera alors très peu d’isotopes de carbone-14, trop peu pour une datation précise.

Comment expliquer ce phénomène ? Dans l’atmosphère, les deux isotopes de carbone s’assemblent avec des molécules d’oxygène pour former du dioxyde de carbone (CO2). Par photosynthèse, les plantes captent le dioxyde de carbone qui contient du carbone-14. Quand, par le cheminement de la chaîne alimentaire, les animaux mangent les plantes, ils absorbent de minuscules quantités de carbone-14. Ainsi, tous les êtres vivants possèdent du carbone-14. Quand la plante, l’arbre ou un être vivant meurt, il cesse d’assimiler de nouvelles molécules de carbone-14. Le stock précédemment constitué commence à décroître. Certains scientifiques, dont le Dr W. Libby(2), reconnaissent que la production de carbone-14 est supérieure d’environ 25 % à son taux de décomposition, ce que nie l’ensemble de la science, qui affirme qu’il existe depuis trente mille ans un équilibre entre sa formation et sa décomposition. Pourquoi ? Parce que les évolutionnistes sont convaincus que la Terre n’a connu aucun changement, aucune catastrophe majeure depuis des dizaines de milliers d’années. C’est la philosophie scientifique de l’uniformisation de Sir Charles Lyell(3).

Ces affirmations contestables sur le carbone-14 ne sont pas les seules. Nous en recensons cinq majeures :

1.- La formation du carbone-14 dans l’atmosphère est constante depuis au moins soixante-dix mille ans.

2.- Sa formation est partout la même.

3.- Sa teneur dans les objets, dans les êtres vivants, est proportionnelle à sa durée de vie.

4.- Les anciens échantillons qui sont étudiés ne peuvent pas être contaminés par des solutions ou un environnement récents possédant du carbone-14.

5.- La perte disproportionnée de carbone-14 est impossible, sauf par décomposition radioactive.

Toutes ces assertions rendent cette technique de datation peu crédible. Illustrons tout d’abord notre jugement par un simple cas pratique. Dans une pièce se consume une bougie. On vous demande de calculer le temps depuis lequel cette bougie est allumée. Vous pensez y arriver en évaluant la quantité de cire fondue, ou la teneur en dioxyde de carbone et en oxygène contenu dans la pièce par rapport à leur teneur extérieure. Si toutes ces techniques de calcul sont justes, elles ne prennent pas en compte le fait qu’un plaisantin a pu, à votre insu, ouvrir la porte et les fenêtres, ou éteindre la bougie avant de la rallumer.

Les évolutionnistes oublient que plusieurs facteurs peuvent altérer le taux de production du carbone-14. Prenons cinq cas :

1.- La diminution du champ magnétique de la Terre. Quand celui-ci diminue, davantage de rayons cosmiques entrent dans la couche supérieure de l’atmosphère. Cela, comme nous lavons vu, conduit à un accroissement de la production de carbone-14.

2.- La pollution atmosphérique due à l’activité volcanique, aux rejets de fumées industrielles, peut faire écran aux rayons solaires et changer les proportions gazeuses.

3.- L’activité solaire peut entraîner une modification de ses rayonnements, causant temporairement un changement du taux de carbone-14.

4.- Les rayonnements cosmiques qui atteignent la partie supérieure de l’atmosphère peuvent connaître des transformations brutales en raison de l’activité de la galaxie, comme l’explosion d’une supernova.

5.- La chute sur la Terre des météores et des astéroïdes peuvent aussi avoir une incidence sur le carbone-14.

Comment des météores ou des astéroïdes peuvent-ils affecter les concentrations de carbone-14 ? Dans son dossier intitulé "Riddle of the Great Siberian Explosion" (L’énigme de la grande explosion de Sibérie), la revue Reader’s Digest d’août 1977 traite des conséquences scientifiques de l’explosion sibérienne du 30 juin 1908. Quelque chose a explosé avec la puissance de mille fois la bombe Hiroshima et a dévasté plus de deux mille km2 d’arbres et de faune. Dans le monde entier, on observe alors des modifications du taux du carbone-14 prélevé sur les arbres. La déflagration est si énorme qu’on l’entend à mille cinq cents kilomètres à la ronde, jusqu’au cercle arctique. Outre des secousses sismiques qui se déclenchent par vagues partout sur notre planète, d’incroyables phénomènes lumineux se produisent. A cette date, la nuit ne se couche pas dans la région de Toungouska. Il en est de même dans presque toute l’Europe, où des nuits d’une blancheur irréelle s’installent pendant plusieurs semaines. Le lendemain à minuit, soit cinq heures après cette explosion, la Grande-Bretagne est éblouie par un coucher de soleil étincelant. Le Times relate l’événement : « La nuit est si claire que les Londoniens peuvent lire leur journal dans la rue, à minuit, sans avoir recours à l’éclairage de la ville ! » Un journaliste décrit cette nuit du 30 juin : « Le ciel était clair comme en plein jour et sillonné de nuages de lumière rose ; de ma vie, je n’ai assisté à quelque chose d’aussi stupéfiant ».

Emettons maintenant une hypothèse : si dans les premiers temps, la production de carbone-14 est très inférieure à son taux actuel, les objets ou les ossements qui sont étudiés, paraîtront donc beaucoup plus vieux. La datation en sera d’autant plus faussée. Nous comprenons pourquoi les évolutionnistes affirment généralement qu’il n’y a pas eu d’événements catastrophiques depuis trente ou cinquante mille ans. Comment affirmer pareille chose ? Parce que le carbone-14 le révèle ! Cela serait un raisonnement en boucle, un aphorisme presque. On pourrait presque en rire ! Si les scientifiques ont déjà beaucoup de peine à se souvenir des conséquences de l’explosion pourtant produite il y a moins de cent ans, comment pourraient-ils entendre et comprendre la réalité biblique du Déluge ?

D’autres paramètres altèrent la datation du carbone-14. Elle varie en fonction de l’emplacement de l’échantillon étudié. Certains organismes assimilent du carbone-14 en quantité différente et autrement que dans l’air. Le carbone qui provient de l’eau et du sol est plus faible en carbone-14. Dans ces cas précis, les objets et les ossements étudiés au carbone-14 paraissent bien plus vieux. Maintes erreurs confirment ces explications : des mollusques vivants ont été évalués à 2 300 ans, des plantes vivantes cueillies à proximité d’une source d’eau donnent un résultat de datation de 17 300 ans(4).

De plus, certains endroits de l’atmosphère constituent une forte concentration en vieux carbone, c’est-à-dire en carbone-12. Cela peut être dû à la combustion d’hydrocarbures ou à l’activité volcanique. Un bel arbre qui borde un aéroport peut offrir une datation de 10 000 ans. Pourquoi ? Parce que le dioxyde de carbone rejeté par les avions dilue le carbone-14 qui se trouve dans l’atmosphère(5).

Nous comprenons donc fort bien que les plus anciens échantillons sont sujets à toutes les formes de contamination, d’autant plus qu’ils contiennent une plus petite quantité de carbone-14. Si des échantillons de charbon de bois trouvés dans le sol peuvent gagner ou perdre du carbone-14, cela dépend de la concentration de carbone-14 du terrain ou de la source d’eau souterraine, s’il y en avait une. Il en va de même pour les échantillons qui sont conservés dans des caisses en bois. Celles-ci peuvent occasionner une modification de la teneur du carbone-14.

Le carbone-14 peut théoriquement être utilisé dans un cadre très restreint de datation, à condition qu’on sache tenir compte de certaines limites et des différents paramètres de contamination. Mais cela est-il vraiment possible ?


(1) Cet article sera intégré à un livre qui, si Dieu le veut, paraîtra avant la fin de l’année, aboutissement d’un an de recherche documentaire, de de travaux de traduction, de réflexion biblique et scientifique.
(2) Dr W. Libby, "Radiocarbon Dating" (La datation au Carbone), University of Chicago Press (1955), p. 7.
(3) Lire "Les chutes du Niagara et les datations bibliques" (LLJ n° 352 du 09/06/05).
(4) Dennis R. Pietersen, "Unlocking the Mysteries of Creation" (Introduction aux mystères de la Création), dans le chapitre intitulé "Is carbon-14 Testing Relaible ?" (La datation au carbone-14 est-elle fiable ?) (2002) pp. 64-65. Ce livre est un véritable chef d’oeuvre. Les anglophones passionnés ou interpellés par le créationnisme peuvent le commander à : Creation Resource Publications, P.O. Box 570 El Dorado, CA 95623, USA.
(5) Bruno Huber, "Recording Gazeous Exchange Under Field Conditions" (Enregistrement des échanges gazeux selon les conditions de l’environnement) éd. K.V Thinmann, New York (1958) p. 194.

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