Avec quatre réacteurs nucléaires mis à l’arrêt après l’apparition de fissures dues à leur vieillissement, la France va devoir acheter de l’électricité produite à partir de charbon allemand ou de gaz russe, rapporte Le Parisien. Si, d’habitude, le pays peut compter sur ses 19 centrales nucléaires pour faire face à la hausse de consommation hivernale, leur vieillissement a entraîné une perte d’un tiers de la production d’électricité. Une situation inquiétante qui pourrait entraîner des coupures cet hiver, essentiellement en entreprise, mais surtout : une nouvelle flambée des prix.
Pour Yves Marignac, expert nucléaire et énergies, des travaux sont indispensables : « On est aujourd’hui dans cette contrainte, dans cette perspective très négative où on continue à dépendre de plus en plus d’un parc nucléaire qui est de moins en moins fiable. »
Sur le marché européen de l’électricité, la situation est tendue, et l’achat auprès d’autres pays pourrait même se compliquer en cas d’importante vague de froid.
Vendredi 17 décembre, le ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a demandé à Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, de prendre des mesures pour améliorer la sécurité de l’approvisionnement en électricité du pays.
Pour rappel, selon l’Insee, en octobre 2021 et comparé à novembre 2019, la hausse cumulée des prix du gaz, des carburants et de l’électricité a engendré un surcoût moyen de 30 euros par ménage. Une facture qui peut être majorée de 30 % si vous habitez à la campagne…
Après la gestion catastrophique du Covid, on imagine mal le gouvernement mener à bien la gestion de la future crise énergétique qui semble s’approcher à (très) grands pas…