
Ursula Von-der-Leyen veut-elle la peau des automobilistes ? On peut se poser la question au vu de son acharnement à vouloir leur sécurité à tout prix. Elle impose, suggère plutôt, même si à l’usage on a compris que ses suggestions valaient des ordres, des normes les unes derrière les autres, n’ayant de cesse de contingenter, de surveiller, de punir. Au point que de grands responsables de l’industrie automobile européenne commencent à trouver qu’il devient de plus en plus compliqué de fabriquer une voiture. Les engins, plombés par les normes, pèsent trop lourd, sont devenus trop complexes et c’est à se demander si les acheteurs sont vraiment preneurs de tous ces bidules électroniques qui prennent les commandes de la voiture à votre place pour un oui ou pour un non, si tous les trucs qui sonnent en permanence dès que vous ne faites pas tel ou tel geste, sont vraiment utiles ? Elle fait cela pour notre sécurité, dit-elle, mais est-on vraiment en danger quand on est dans notre voiture ? Non. La France totalise environ 650 000 morts par an, dont un peu plus de trois mille dues aux accidents de la route, soit moins de 1 % et même, moins de 0,5 %, donc l’argument de la sécurité ne tient pas. A titre de comparaison, on a plus de chances de mourir dans un accident domestique que dans un accident de voiture. Et encore, dans le total des accidents de la route, la voiture et le conducteur ne sont pas tout le temps en cause.