Dominique Galouzeau de Villepin se sent pousser des ailes de président, il les avaient déjà eues, mais pas les 500 signatures. L’homme aux cheveux bleus bon genre, de fière allure, se sent humaniste, voyez vous. Né en 1953 à Rabat, écrivain, diplomate et avocat, qui n’a donc jamais vraiment travaillé ni fréquenté le peuple, il fut entre autres, Ministre des Affaires étrangères en 2002, donneur de leçon aux Nations unies contre l’invasion de l’Irak en 2003. Il a mis en place l’état d’urgence à la suite des émeutes de 2005. Il fut aussi, l’homme du contrat première embauche, genre de truc au rabais pour les jeunes qui a fait descendre les gens dans la rue. Né à Rabat et passant la majeure partie de son enfance à l’étranger, en Afrique, aux États-Unis et au Venezuela… on peut douter de sa fibre patriotique.
Dès 1980, le voilà de retour en Afrique, à la Direction des affaires africaines, chargé de la corne de l’Afrique. Il aurait aussi animé « un cabinet noir », à la demande de Chirac, chargé de suivre les affaires politico-financières en cours liées à son parti le RPR. Connu comme l’un des principaux instigateurs de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac, il fit plonger son parti et permit aux socialistes de prendre Matignon, ce qui lui valut une espèce de disgrâce.
Mais surtout l’homme qui « veut aller sur le terrain » expliquait à l’époque du traité de Lisbonne et de cette Europe dont les Français ne voulaient pas, que « quel que soit le résultat de ce référendum, que les Français votent oui ou qu’ils votent non, il faudra une politique encore plus volontaire, encore plus audacieuse, encore plus solidaire ». Il se prononce donc contre le peuple français, pour faire ratifier Lisbonne par les parlementaires qui ont ainsi voté contre le peuple, qu’il prétend maintenant vouloir écouter. En réalité, il est battu en brèche sur de nombreux dossiers, en tant que ministre et on lui reproche en permanence son manque de concertation, comme pendant les émeutes de 2005. Sans compte quelques casseroles, il est mis en cause dans l’affaire Clearstream 2.
Ses airs de gaulliste ou gaulliste social, ne sont pas en rapport avec son parcours et de loin. Il n’écoute surtout pas le peuple, n’a pas le moindre bilan ministériel flatteur et se pose, plus qu’en humaniste, en européiste d’appareil, immigrationniste et islamophile, exactement comme l’actuel président dont plus personne ne veut. Ce Dominique de Villepin maintient des liens privilégiés avec le Qatar, au point de se faire remettre en avril 2010 l’un des prix « Doha Capitale Culturelle Arabe », accompagné d’un chèque de 10 000 euros par l’ambassadeur du Qatar en France, Mohamed Al Kuwari. Mais il est aussi en affaires, via sa société, avec les Chinois, a créé deux sociétés à Hong Kong, paradis fiscal pour ses mouvements d’argent avec les Chinois qu’il aiderait à s’implanter en Afrique… encore l’Afrique. Cet homme, prétendument de droite, est même allé jusqu’à appeler à voter en faveur du Nouveau Front populaire en cas de duel entre cette coalition politique et le Rassemblement national… il est donc en réalité très à gauche. Toujours sur sa même ligne, dès le début du conflit à Gaza, il a pris position, comme ses grands amis de gauche, pour les Palestiniens et contre Israël et de manière général, se montre islamo-compatible en toutes circonstances.
Bref, l’humanisme de Villepin, on le voit bien arriver : encore plus de migrants, encore plus de concessions à l’islam, encore moins d’écoute du peuple qui vote mal et pense mal. Ce Galouzeau de Villepin n’est pas peuple, ne fait pas peuple et se présente devant le peuple comme un loup promettant, si on lui confie la bergerie, de devenir végétarien… on a le droit de ne pas y croire. La tête de gendre idéal, un peu sur le retour et le parler plein d’emphase ne doivent pas nous abuser, Villepin, ce serait une continuité, peut-être même en pire, de ce macronisme qui nous étreint.