
« Le poids des mots, le choc des photos… » Et ce choc peut être cruel. Sur les champs de Mont-Lozère-et-Goulet, commune de 400 habitants, 12 000 zombies se sont éclatés du 12 au 14 juillet lors d’une rave-party formellement interdite par le préfet de la Lozère, inquiet à bon droit des risques que faisait courir un tel rassemblement (y compris de fumeurs, de tabac comme d’autres herbes plus illicites) en période de grande sécheresse et de vents violents favorables aux incendies. Simultanément, pour la fête nationale, la Macronie faisait défiler moult chars Leclerc (dont la fabrication a cessé en… 2008 !) et 7 200 militaires et assimilés (même les gardiens de prison avaient été rameutés), histoire de montrer ses muscles et de convaincre Vladimir Poutine que la France n’a peur de rien. Sauf, évidemment, des raveurs, des black Blocs et des gamins des cités qui, la veille, avaient incendié un gymnase dans la Seine-Saint-Denis — une des quelques centaines d’incivilités recensées la même nuit dans les « territoires perdus de la République » couvrant désormais la quasi-totalité de l’Hexagone.
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