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Covid au Parlement. Ambiance, ambiance, ou la fête à Véran (séance du 3/11 à l’Assemblée nationale)

Covid au Parlement. Ambiance, ambiance, ou la fête à Véran (séance du 3/11 à l’Assemblée nationale)

Le parlement est au régime covid depuis plusieurs semaines, à haute dose. On espère qu’il y aura moins d’effets secondaires qu’une prescription de remdesivir subventionnée par le ministère de la Santé et l’Union européenne pour administration aux malades en phase terminale.

Cela fait cinq textes d’état d’urgence sanitaire dont le Parlement a à débattre depuis le début de l’année :

  1. vote d’un état d’urgence sanitaire,
  2. prolongation de l’état d’urgence sanitaire,
  3. vote d’un texte pour accompagner la sortie de l’état d’urgence sanitaire,
  4. discussion entamée pour prolonger les mesures dérogatoires accompagnant la sortie de l’état d’urgence sanitaire mais qui a été prématurément interrompue, après que le Président de la République eut pris
  5. un décret en conseil des ministres instaurant de nouveau l’état d’urgence sanitaire dans notre pays qui est donc notre cinquième texte.

A cela s’ajoute un débat suivi de vote pour approuver le plan de confinement du gouvernement (le 29 octobre, à l’Assemblée nationale puis au Sénat) et les nombreuses questions d’actualité au gouvernement concernant la gestion de la crise sanitaire.

Comme le raconte M.Philippe Bas, rapporteur de la commission des lois du Sénat le 29 octobre :

« À l’évidence, nous avons du mal à suivre les événements. Il y a quinze jours, nous discutions d’un projet de loi de prorogation du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire. L’examen de ce texte a été interrompu, car le Gouvernement, face à l’épidémie galopante, a rétabli l’état d’urgence sanitaire. Il a assorti sa décision de couvre-feux territorialisés qui n’ont cessé de s’étendre. Il a ensuite estimé qu’il était de nouveau dépassé par la dynamique des contaminations et a donc décidé le rétablissement d’un confinement différent de celui de mars dernier. De la prorogation avortée de la sortie de l’état d’urgence sanitaire à ce nouveau confinement, nous avons vu les pouvoirs publics condamnés à surenchérir dans les restrictions aux libertés. Rarement, on aura vu un assaillant faire reculer à ce point les limites de l’action publique ».

Tous ces débats ont connu une sorte de paroxysme le 3/11 à l’Assemblée nationale, en séance de nuit (propice à l’expression de quelque fatigue), symbolisé par un énervement encore plus prononcé qu’à l’habitude d’un ministre de la Santé invitant les députés à « sortir d’ici », ce qui pourrait assimiler M.Véran à un quelconque squatter poussant dehors les occupants légitimes.

Dans tous ces débats, et avant d’arriver à une transcription plus détaillée du débat du 3 novembre, quelques points précis ont émergé :

  • Après la pénurie, la frénésie de tests. Le 24 octobre, M.Véran indique « Nous avons augmenté le nombre de tests : désormais, il en est réalisé 1 700 000 par semaine». Et le 3 novembre, nouveau record (pour quoi faire ????) : « Deux millions de tests PCR sont effectués chaque semaine ». Dans la série « chéri, fais-moi peur », la confusion entre contaminés et malades. On sait qu’entre 40 000 et 50 000 personnes sont testées positives chaque jour en ce moment. Elles sont donc contaminées ; et encore, cela dépend de la fréquence de cycles utilisée par l’appareil d’analyse, qui n’est pas uniformisée au niveau national (Plus il faut de cycles pour rendre l’ARN perceptible -cette valeur est généralement comprise entre 10 et 45- moins il y a de virus dans l’échantillon prélevé). Reprenant un célèbre tweet de M.Véran (qui, opportunément n’apparaît plus sur son compte Twitter actuellement) et affirmant : 1 malade toutes les deux secondes. Or, il y a 86400 secondes par jour. C’est donc bien le nombre de contaminés. D’après Santé publique France, 37% des cas qui s’avèrent positifs ne présentent pas de symptômes. Ils sont donc porteurs mais pas malades

  • Mme Bénédicte Pételle, député LaRem, le 3 novembre : « Un malade est déclaré toutes les deux secondes, une hospitalisation a lieu toutes les trente secondes, un décès toutes les quatre minutes ». Elle a bien appris sa leçon.
  • L’effet d’intimidation par l’émotion, histoire d’entretenir la peur: Mme Avia (député LaRem), le 24 octobre :

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