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Les horrrrreuurrrs de la guerre

par Patrick Reymond

Puisqu’il faut bien parler, actualité oblige, des horreurs de la guerre, voila la pire (pour les financiers et l’oligarchie) : le fond norvégien a perdu. (les 150 000 morts ukrainiens et les 15 000 russes, ils s’en tamponnent).

« Le fonds dans lequel le pays nordique -plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest- verse ses revenus pétroliers a terminé l’année avec un rendement négatif de 14,1%, correspondant à des pertes de 1637 milliard de couronnes (151 milliards d’euros), et une valeur totale de 12 429 milliards de couronnes (1148 milliard d’euros), indique-t-il dans un communiqué ».

Bon, résumons. La vente de pétrole et de gaz norvégien rapporte un max en ce moment. Leurs placements « pour le futur », se ramassent…

Ils vont se retrouver, sans pétrole, sans gaz, sans argent, et avec de la pollution partout…

Ils ont eu le même problème sur l’ile de phosphate de Nauru. Jadis état le plus riche du monde par tête, il est complétement ruiné à la suite de placements judicieux, transformé en décharge publique, et la totalité de sa population souffre du diabète.

Les Pays-Bas, n’entendent pas vider complétement Groningue, ça n’a même plus de sens. Les dégâts causés par son exploitation son désormais supérieurs à ses rentrées d’argent, et l’agriculture hollandaise, grosse consommatrice de gaz bradé, vit des heures difficiles, présentées comme un effort pour « sauver la planète ».

Pour la partie militaire, le commandement en chef estonien estime la production russe d’obus (avant la guerre) à 1 700 000. Sans doute, elle a beaucoup augmenté, et reste sans conteste, très supérieure à celle des USA, qui espère, dans quelques années, atteindre les 90 000 mensuels, contre 15 000 aujourd’hui.

Il reste mesuré pour les stocks (plus de 10 millions). Enfin, si c’est 100 ou 200, c’est toujours plus de 10 millions. Ces Russes et la manie des stocks… Je ne sais pas à quel niveau ils sont, mais à une époque, on parlait d’une dotation de 1500 obus/pièce. Et les pièces soviétiques étaient nombreuses… À la fin de l’URSS, le nombre de pièces d’artilleries étaient de 150 000 et les chars, 60 000…

Un idiot de journaliste écrit : « L’offre folle d’une entreprise russe pour détruire un char occidental ». 5 millions de roubles offerts. S’il avait un peu de culture, il saurait que la destruction d’une pièce d’équipement ennemi entrainait, sous Staline, souvent une récompense (une médaille), mais aussi une coquette prime (je me rappelle que pour un avion de chasse, « combattant » pour la terminologie russe, c’était 1000 roubles, une somme pour l’époque, très élevée et pour un bombardier, 1500). Simple retour aux usages de cette période. Les pilotes de Normandie Niemen, eux, ont refusé ces récompenses pécuniaires.

Moon of alabama, compare les théâtres ukrainiens et irakiens, avec le constat que désormais, les USA, ravagés par leur complexe militaro industriel, ne sont plus capables d’un effort pareil. Ils n’en ont plus les capacités, et encore moins le temps. Il avait fallu 9 mois pour déployer le bouclier du désert… L’armée irakienne n’était pas l’armée russe actuelle, le niveau d’entrainement des armées arabes est proverbialement, déficient… Il n’y a pas de possibilités de matraquage aérien comme en Irak, qui a entrainé la débandade de l’armée et une bonne part de sa destruction.

La base industrielle de l’oxydent n’existe plus pour une guerre pareille. Les seules choses que les pays de l’ouest peuvent faire, c’est causer quelques désagréments à la machine militaire russe, mais pas plus. Ils ne comprennent pas qu’ils sont entrainés dans un conflit d’attrition qui dévore leurs stocks, ravagent leurs économies et brisent la paix sociale. Bref, la tempête parfaite pour qu’il y ait, vraiment, un processus révolutionnaire qui s’engage.

Les armes fournies par l’ouest, ne sont destinées finalement, qu’à frapper « en cachette », et détaler. Des choses désagréables – un peu -, mais rien qui puisse déstabiliser une armée. Le Caesar n’est pas fait pour une utilisation intense. il envoie quelques obus et s’enfuit ? De toutes façons, il n’y en a pas assez. Ce n’est pas comme cela que l’on gagne une guerre.

De même, on ne gagne pas une guerre, quand l’armement fourni est détruit, volé ou doit passer en quasi contrebande. C’est bon pour un conflit de basse intensité, pas pour ce qui se passe actuellement.

source : La Chute

https://reseauinternational.net/les-horrrrreuurrrs-de-la-guerre/

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