On se demande ce qui prend les syndicalistes enseignants. Quasiment tous ou presque, soutiennent les Palestiniens, la cause palestinienne et prennent fait et cause, devant leurs adhérents, de l’obligation objective d’un soutien à ce peuple. On peut avoir les opinions que l’on veut sur ce problème régional, on ne voit pas trop la légitimité des syndicats d’enseignants à se prononcer à titre syndical sur ce problème qui ne les regarde pas. Et même à organiser des manifestations dédiées. Ces responsables doivent partir du principe qu’on ne peut pas avoir un autre avis que le leur et encore moins soutenir les Israéliens dans leur volonté de libérer leurs otages.
En réalité, l’omniprésence de cette cause palestinienne dans des syndicats d’enseignants, dont ce n’est pas le boulot, témoigne juste d’un fort noyautage à gauche voire à l’extrême gauche, qui fait passer une cause lointaine avant la défense des intérêts des enseignants, ce qui serait normalement le job des représentants syndicaux. On serait tenté de dire que c’est pour eux une habitude, de se prononcer, pour l’accueil des migrants, pour la défense des personnes LGBT et autres combats menés par des groupuscules idéologiques parfois violents, qui ne sont pas représentatifs de grand monde.
Non seulement, ils se décrédibilisent aux yeux de pas mal de leurs adhérents, ce dont ils semblent ne rien à avoir à faire, mais en plus, cela peut prendre des tournures proprement inacceptables. Par exemple que ces engagements purement idéologiques se répercutent au niveau des élèves, soient exigés de la part des élèves musulmans et deviennent même incontournables pour pouvoir enseigner à des élèves musulmans. On sait que chez eux et leurs parents, le sujet est sensible, celui là et celui aussi de la « transgenrité », dont ils ne veulent pas entendre parler alors qu’il fait aussi partie des sujets portés par ces mêmes syndicats d’enseignants et pas mal de professeurs. Mais tout cela peut aller encore plus loin, avec des actions individuelles de professeurs qui vont répercuter ces combats de manière inattendue dans l’exercice de leur profession. On peut voir de tout et à l’extrémité, il y a ce Martin Gardey de Soos, qui a plaidé pour une action choc « pour la paix » en Palestine et demandé à ses élèves de tous se mettre nus en signe de soutien aux Palestiniens. Relaté tel que, avec photo, par le Dauphiné Libéré. Certains élèves et la direction du lycée catholique Saint-Louis, à Crest, n’ont pas vraiment apprécié la manoeuvre et ont demandé la mise à pied immédiate, du professeur de français de 45 ans. Encore heureux.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
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