« Le prix de la liberté, le prix qui représente la France »
L’occasion, pour l'ancien membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel, de souligner que « l’élégance rime avec France, rime avec résilience, rime avec résistance ». Des mots lourds de sens pour cette grande professionnelle qui abonde de sa voix douce et affirmée : « L’élégance, c’est à la fois la façon dont on s’habille, dont on s’exprime, dont on laisse évoluer les idées de l’autre ou pas, dont on va respecter l’autorité ou pas. » Et de faire remarquer habilement, au passage, que « l’élégance, aujourd’hui, se trouve d’un certain côté de l’Hémicycle et pas de l’autre… » Suivez son regard ! L’auteur de Libertés sans expression (Le Cherche Midi) poursuit sa défense de la liberté de ton : « Pour moi, c’est le prix d’élégance de la liberté d’expression, c’est le prix qui représente la France. »
Dans les joies et les peines...
C’est également, pour Christine Kelly, la sixième récompense en six ans ! Loin de s’en féliciter, elle pense avant tout à son entourage, aux familles monoparentales qu’elle accompagne dans le cadre de sa fondation K d’urgences, à tous ces enfants qu’elle a rencontrés depuis quinze ans, mais aussi aux téléspectateurs qui représentent pour elle « une source inestimable de motivation dans les moments de souffrance ». Car si la journaliste de CNews rayonne aujourd’hui face caméra, peut-on imaginer les difficultés qu’elle a endurées par le passé ? « Ces moments terribles sont ancrés dans mes veines. Ces moments où personne ne vous parle, où l’on vous montre du doigt, l’on vous insulte, l'on vous menace… J’ai envie d’être transparente avec le téléspectateur et de me montrer telle que je suis. » Christine Kelly a la larme facile et ne cache pas son émotivité, mais c’est peut-être aussi de cette fragilité qu'elle tire sa force et son empathie si caractéristique : « Je suis sensible, sensible à la souffrance des uns et des autres, sensible lorsque l’on m’attaque, cela me fait mal. Mais sensible ne veut pas dire que je ne suis pas une résistante et que je ne peux pas répondre et me défendre. »
Et c’est en répondant inlassablement par la liberté qui lui est si chère, liberté d’expression mais aussi liberté intérieure, qu’elle a su imposer son style, si apprécié chaque soir de la semaine : « Je n’oublierai jamais lorsque l’on m’a dit, au tout début de cette émission : Christine, il faut que tu sois plus percutante, vas-y, attaque ! » Aujourd’hui, elle remercie sa direction « de me laisser être moi, dans mes joies et dans mes peines, je suis complètement moi-même ». Avant de retourner préparer son Face à l'info du soir, Christine Kelly tient à manifester son immense reconnaissance envers tous ses téléspectateurs à qui elle pense et dédie ce nouveau prix.
Iris Bridier
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