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La fin de l’État providence danois pour les « migrants »?, par Etienne Defay

Danemark

Le gouvernement social-démocrate danois a annoncé un changement des règles d’attribution des allocations sociales à destination des immigrés. Selon sa proposition, les étrangers séjournant au Danemark qui ne trouvent pas d’emploi sur le marché du travail seront tenus de fournir 37 heures de travail par semaine en faveur des collectivités locales pour garder leur droit à toucher une allocation. Selon le ministre de l’immigration et de l’intégration Mattias Tesfaye, lui-même fils d’immigré d’Éthiopie, « le lien entre l’effort et les avantages obtenus doit devenir plus visible ». Le premier ministre Mette Frederiksen a également constaté : « Pendant de trop nombreuses années, nous avons fait du mal à de nombreuses personnes en n’exigeant rien d’elles. »

Les nouvelles dispositions vont s’appliquer aux immigrés qui ont profité des allocations sociales pendant trois à quatre ans et qui n’ont toujours pas acquis les connaissances linguistiques requises pour pouvoir intégrer le marché du travail. Elles s’adressent notamment aux femmes des milieux non-danois car le gouvernement estime que 60% de femmes provenant du Moyen Orient, de Turquie et d’Afrique du Nord ne travaillent pas. Les travaux proposés aux immigrés peuvent consister en des tâches simples comme p.ex. le nettoyage des plages, mais un emploi en entreprise peut également leur être offert. Les dispositions de la nouvelle loi visent également à rétablir une condition de résidence pour pouvoir bénéficier de la couverture chômage, ce qui signifie que les résidents étrangers ne pourront pas en bénéficier avant d’avoir vécu au Danemark pendant une période déterminée.

Le gouvernement minoritaire de Mme Mette Frederiksen, soutenu dans sa politique migratoire par le parti libéral Venstre, considère que les solutions présentées peuvent contribuer à une meilleure intégration des nouveaux-arrivants au Danemark. Il s’agit également de faire passer le message exprimé par le ministre Mattias Tesfaye « Nous avons le devoir de faire tout ce que nous pouvons pour les réfugiés dans le monde mais ils n’ont pas un droit à un avenir dans un État -providence ».

Officiellement, les immigrants de première génération constituent 8% de la population au Danemark. Depuis son arrivé au pouvoir en 2019, le Parti social-démocrate œuvre à réaliser sa promesse électorale de limiter, et même arrêter, les flux migratoires vers ce pays.

Etienne Defay

Article paru dans Présent daté du 15 septembre 2021

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