Depuis que Patrick Mignola est arrivé au ministère des Relations avec le Parlement, les Parisiens en goguette n'ont plus besoin de GPS. De passage, le soir, dans le quartier de la rue de Varenne, ils se contentent de suivre le son du dernier David Guetta. Encore quelques refrains de Michel Sardou repris en chœur par des fêtards éméchés : c'est là. « Vous ne pouvez pas vous tromper », précise un riverain.
Le 23 décembre dernier, l'ex-président du MoDem à l'Assemblée nationale se voit échoir le superbe hôtel de Clermont pour cadre de travail. L'acoustique y est parfaite, les planchers peuvent accueillir des dizaines de teufeurs. Waouh ! 4.250 m2 de « dancefloor » gentiment offerts par l'État français. Le soir venu, pourquoi ne pas profiter de l'absence du personnel pour y organiser des fiestas ? Dès lors, les invitations pleuvent sur la tête de dizaines de centristes en mal de fièvre du samedi soir. Et c'est parti, mon kiki ! Tournez serviettes et sautez bouchons ! C'est Nicolas qui régale !
Dans les alentours du 69 de la rue de Varenne, les oreilles des riverains saturent, les oreillers se tordent. Le Canard enchaîné rapporte les doléances d'un habitant excédé : « Le son est à fond, souvent jusqu'à 1 heure du matin, les invités enivrés chantent Les Lacs du Connemara dans les jardins chaque semaine. »
Le ministre travaille les relations avec l'Irlande jusque très tard, à moins qu'il ne s'agisse d'une énième nouba bien arrosée. Penchant pour la seconde hypothèse, les victimes du tapage nocturne ont porté l'affaire devant madame le maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati herself. Du Rita Mitsouko plutôt que du Michel Sardou. C'est le ministre de la Culture qui pourrait traiter le dossier.
L'incursion du Canard enchaîné dans la chaleur des soirées organisées par Patrick Mignola pourrait occasionner cet ajout à son copieux CV : ex-DJ des Relations avec le Parlement. Une référence dans le milieu de la décadance party.