Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les trois « mamelles » de l’instruction publique sont en perdition.

Pour les deux premières, savoir lire et écrire, il y a longtemps que c’est fait. Depuis que le multiculturalisme et le métissage ethnique a été imposé à nos enfants, dès la maternelle, par les apôtres du « Grand Remplacement » mais avec la complicité d’un nombre croissant de nos compatriotes qui ne cessent d’élire et même de réélire les tenants de cette politique destructrice… Les nombreux programme internationaux d’évaluation des performances des systèmes éducatifs sont là, hélas, pour le prouver.

Mais voici maintenant que la troisième de ces « mamelles » est en voie d’anéantissement : LES MATHEMATIQUES ET LE SAVOIR COMPTER. Et la boucle sera bouclée, pour la plus grande satisfaction des démolisseurs de la France.

Un léger vent de panique a soufflé, mardi 10 mai, à l’annonce des premiers résultats d’admissibilité du capes. Les mathématiques, une discipline déficitaire depuis de nombreuses années, ne font pas le plein, et encore moins qu’à l’ordinaire : seuls 816 candidats sont admissibles, sur 1 035 postes ouverts. Il manque donc d’emblée plus de 200 candidats, soit le double du nombre de postes non pourvus en 2021. Et ce avant même les résultats des oraux, où quelques-uns seront forcément recalés. Mais ce n’est pas mieux en allemand où les chiffres inquiètent : seuls 83 candidats sont admissibles pour 215 postes ouverts (contre 177 admissibles en 2021).

La veille, le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire des professeurs des écoles, tirait la sonnette d’alarme sur les admissibles au concours du premier degré : eux aussi sont moins nombreux qu’à l’ordinaire, à des niveaux inquiétants dans plusieurs régions. Ce concours, organisé au niveau académique, a toujours présenté de fortes disparités, avec une difficulté de recrutement marquée en Ile-de-France. Mais dans des zones a priori moins boudées des futurs enseignants, comme l’académie de Montpellier, le taux d’admissibilité est tombé à 1,5 candidat pour un poste. Il n’est que de 1,2 à Dijon.

Pour expliquer ces chiffres en berne, le ministère met en avant la réforme du concours, entrée en vigueur pour la session 2022 : auparavant, les étudiants du master enseignement, qui fournissent une part importante des candidats dans le premier degré comme aux épreuves du capes, pouvaient se présenter aux épreuves à la fin du master 1. Le concours ayant été décalé cette année à la fin du master 2, une partie des candidats a en fait déjà tenté sa chance l’année dernière – et certains ont été admis.

« On savait qu’il y aurait moins de candidats, précise Alain Frugière, directeur de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) de Paris et président du réseau des Inspé. Les étudiants qui tentent le concours cette année sont à la fois moins nombreux et plus fragiles sur le plan académique, puisque les meilleurs ont déjà été reçus lors de leur premier essai. » Comprenez-vous ce que cela veut dire ? Ceci :

1/ le nombre de candidats aux études d’enseignant fond comme neige au soleil. Mais peut-on leur en vouloir lorsqu’on connaît les conditions épouvantables qui leur sont faites dans l’exercice de leur métier, y compris du fait des conséquences de l’immigration;

2/ le niveau des connaissances de ces candidats s’effondre d’où, mécaniquement, une baisse des recrutements.

Aurait-il fallu, comme lors de la dernière réforme entrée en vigueur en 2013, organiser deux sessions de concours la même année ? Les syndicats assurent l’avoir demandé, en vain. « En pratique, ça aurait été très compliqué, nuance Alain Frugière. Ce n’est plus le même concours, puisqu’il a été repoussé d’un an. » Malgré ces difficultés, les élèves auront tous « un professeur devant eux » à la rentrée de septembre, prétend le ministère, dans le premier degré comme dans les collèges et les lycées. Comment ? Mystère et boule de gomme… Puisqu’il n’y a même pas la ressource potentielle, comme en médecine, de faire appel à des enseignants à diplômes étrangers ! (https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2022/02/08/des-archives-du-cer-a-la-situation-daujourdhui/ mais aussi https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2021/10/26/retour-sur-les-mercenaires-de-la-medecine-hospitaliere/.)

Alors que l’ajout d’une heure trente de mathématiques dans le tronc commun en 1re est prévu pour septembre afin de répondre aux critiques sur l’absence de cette matière pour nombre d’élèves à la suite de la réforme du lycée, le chiffre des admissibles au capes de cette discipline inquiète particulièrement. La mesure représente 350 équivalents temps plein, rappelle Edouard Geffray, avant d’ajouter que « les recrutements d’enseignants sont calculés sur plusieurs années, pour éviter justement d’avoir des mouvements d’effectifs trop importants d’une rentrée à l’autre ».

En l’occurrence, pour les mathématiques, l’éducation nationale aurait prévu large depuis plusieurs années, de manière à anticiper une difficulté chronique de recrutement mais aussi à limiter le recours aux contractuels, « moins nombreux qu’il y a trois ans », insiste le Dgesco. Le reste des cours de mathématiques de tronc commun sera assuré en heures supplémentaires.

Pour les syndicats, le compte n’y est pas. « Dans certaines académies, on risque de se retrouver en difficulté pour la rentrée, assure Guislaine David, du SNUipp-FSU. Les correcteurs nous ont parfois alertés sur le niveau des candidats, en affirmant qu’ils avaient dû baisser la barre d’admissibilité de plusieurs points. » Voilà où nous en sommes arrivés.

Sur la question du « niveau limite » pour être reçu, l’institution assure qu’elle ne fera aucune concession. « Notre objectif est de recruter des professeurs compétents, pas de faire le plein à n’importe quel prix », prétend Edouard Geffray, qui rappelle que l’éducation nationale dispose « d’autres voies » pour recruter que le concours externe – dont divers moyens de mobilité interne, y compris pour les enseignants contractuels. DU VENT !

Le SNES-FSU, majoritaire dans le second degré, a publié le 11 mai une liste de mesures d’urgence : instaurer pour chaque discipline une liste complémentaire, où les admissibles peuvent être rappelés en cas de pénurie, reporter les postes non pourvus l’année suivante, créer un second concours exceptionnel pour 2022. Le syndicat réclame également la généralisation du prérecrutement, un dispositif qui permet de rémunérer des étudiants qui aspirent à devenir enseignants. Sans compter les revalorisations salariales.

Car les taux d’admissibles s’inscrivent enfin dans un contexte de désaffection toujours plus grande du métier d’enseignant. Le nombre d’inscrits aux concours de l’enseignement du second degré a fondu de plus de 30 % en quinze ans. L’institution elle-même osant affirmer ne pas s’inquiéter outre mesure, cette année, pour des disciplines qui « ne font jamais le plein », comme les mathématiques, l’allemand ou les lettres classiques.

Mais s’attaque-t-elle au problème de fond ? « De nombreuses choses ont été faites pour améliorer l’attractivité du métier, brique après brique », rappelle Edouard Geffray, faisant allusion au chantier de la revalorisation des salaires engagé en 2021. Comme si les salaires étaient l’unique réponse aux problèmes de fond dans ce domaine. De manière plus concrète, les concours de l’enseignement souffriraient d’un « problème de lisibilité », plaide Alain Frugière à l’Inspé de Paris. « Le recrutement et la formation des enseignants sont en réforme permanente depuis quinze ans », ajoute-t-il.

Pour quel résultat ? Les responsables politiques de cette tragédie sont des criminels. Mais des criminels pour lesquels les Français continuent de voter… Ils ont perdu la raison.

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2022/05/17/les-trois-mamelles-de-linstruction-publique-sont-en-perdition/

Les commentaires sont fermés.