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Royaume-Uni. Les demandeurs d’asile bangladais déboutés bientôt remigrés

Un accord de retour accéléré, signé la semaine dernière, pourrait entraîner l’expulsion de nombreux migrants bangladais du Royaume-Uni vers leur pays d’origine.

Lors de la première réunion du groupe de travail conjoint Royaume-Uni-Bangladesh qui s’est tenue à Londres la semaine dernière, des responsables britanniques et bangladais ont convenu de faciliter le retour des ressortissants du Bangladesh. Cet accord concerne notamment ceux ayant été condamnés pour des crimes, les personnes ayant dépassé la durée de validité de leur visa ainsi que les demandeurs d’asile déboutés.

Selon un article du quotidien britannique The Telegraph publié jeudi 16 mai, l’année dernière, 11 000 Bangladais sont arrivés au Royaume-Uni avec des visas d’étudiant, de travailleur ou de visiteur, avant de demander l’asile en Grande-Bretagne.

Au Royaume-Uni, des abus du système de visa

Le titre de presse a ainsi indiqué que, selon des documents officiels divulgués au mois d’avril, une hausse de 154 % du nombre de détenteurs de visas sollicitant l’asile au Royaume-Uni pour l’année se terminant en mars 2023 a été observée, avec un nombre record de 21 525 demandes d’asile.

Outre-Manche, les Bangladais représentent la deuxième nationalité la plus importante parmi les demandeurs d’asile, après les Pakistanais, et sont devenus l’une des nationalités les plus nombreuses à abuser du système de visas.

Ces migrants bangladais entrés avec des visas internationaux de différentes natures entre 2022 et 2023 ont donc tenté d’exploiter une faille du système britannique en déposant une demande d’asile. En pratique, seulement 5 % de ces demandes d’asile initiales des Bangladais ont abouti.

L’accord signé entre les autorités bangladaises et Michael Tomlinson, ministre britannique chargé de la lutte contre l’Immigration illégale, prévoit de rationaliser la procédure d’expulsion vers le Bangladesh en supprimant l’entretien obligatoire dans les cas où il existe des preuves suffisantes pour justifier l’expulsion.

« Les problèmes mondiaux appellent des solutions mondiales »

Par ailleurs, lors de cette rencontre, les deux pays se sont engagés à renforcer leur partenariat et à intensifier leur coopération dans les domaines économique, culturel et social. Selon Michael Tomlinson, il existerait déjà des « preuves évidentes que ces accords ont un impact significatif sur l’immigration clandestine », considérant que « les problèmes mondiaux appellent des solutions mondiales ».

Pour le ministre britannique, « l’accélération des renvois est un élément essentiel de notre plan visant à empêcher les personnes de venir ou de rester ici illégalement ».

Jusqu’à présent, les visas permettent de séjourner au Royaume-Uni pendant une période déterminée, généralement de quelques mois. Mais en demandant l’asile, les demandeurs ont de fortes chances de rester indéfiniment sur le sol britannique, car le ministère de l’Intérieur se heurte à d’énormes obstacles pour les expulser, notamment les lois relatives aux droits de l’homme. Les difficultés de mise en œuvre du plan d’expulsions vers le Rwanda rencontrées par le gouvernement de Rishi Sunak sont là pour le rappeler.

Enfin, au cours de la dernière décennie, plus de 102 000 personnes ont demandé à rester au Royaume-Uni après n’avoir été autorisées à y entrer que temporairement. Outre-Manche, le Pakistan est la nationalité la plus représentée parmi les demandeurs d’asile, avec près de 17 400 cas, suivi du Bangladesh (11 000), de l’Inde (7 400), du Nigeria (6 600) et de l’Afghanistan (6 000).

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