Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA et du Département d’État américain, proche de Trump, dans une conversation avec Vovan et Lexus, dans laquelle il s’est fait gruger par deux farceurs russes qui se sont présentés comme des hauts responsables africains, aurait déclaré que la Russie devrait revenir économiquement à l’Occident au lieu de se tourner vers l’Asie et la Chine. « Nous devons ramener les Russes à un modèle européen, pas à un modèle asiatique… Nous devons empêcher que cela se produise… Si cette guerre s’arrête, vous commencerez à faire revenir la Russie et à la convaincre qu’elle est dans une meilleure situation avec nous qu’avec eux », aurait expliqué Pompeo dans un éclair de lucidité. L’homme est controversé, mais si cela est bien vérifié, il n’y a rien de surprenant à cette prise de position en droite de celle de Trump qui promet la paix et le rétablissement de bons liens avec la Russie.
Evidemment donc, puisque par la grâce de Poutine le honni, l’ex-URSS était entré de plain pied dans l’économie de marché et multipliait les échanges économiques avec les USA et l’Europe. Tout en refusant tout de même ce wokisme et tout son cortège de transgenrités, vus en Russie comme une forme de dégénérescence de l’Occident. Alors bien sûr, en ne respectant pas les accords de Minsk et en fermant les yeux sur les misères faites aux Russophones de la région du Donbass, les uns et les autres ont poussé à la guerre. La fin du gaz russe a sonné également la fin de la puissance industrielle de l’Allemagne, dans des proportions dont on commence à découvrir l’ampleur catastrophique. Aidée en plus par une série de normes édictées pas des groupuscules écologistes exaltés qui sont minoritaires en nombre, mais arrivent à maximiser leur toxicité. L’Europe coule, c’était sans doute une partie des objectifs, mais les Etats-Unis également, enregistrent une perte économique du fait de la sortie de la Russie qui s’est tournée depuis vers ses voisins asiatiques, Chine et Inde principalement, faisant basculer le centre de gravité économique de la planète. Et la Russie s’en sort très bien sans nous, dope son économie enregistre une croissance dont nous sommes incapables en Europe et se construit une autre forme d’indépendance avec d’autres amis et à nos dépends.
Et pourtant Poutine, à une époque, a tendu la main aux Occidentaux qui l’ont refusée. En cause, l’hégémonie du Dollar et a non adhésion de la Russie au système bancaire américain, comme la Chine et l’Iran. Comme aussi le Libyen Khadafi qui voulait mettre en place une monnaie africaine, ce qui a justifié qu’on trouve un motif pour aller raser son pays. Pompéo cautionnerait donc ce que nous avons plusieurs fois expliqué au RPF, un axe occidental allant de Washington à Moscou en passant par les capitales européennes, avec la fin de l’hégémonie du Dollar qui n’a pas de raison d’être. Les Russes sont des Occidentaux chrétiens et on parlait le Français à la cour du tsar.
Cet axe prend tout se son sens également avec la guerre israélo-arabe et le Liban. Trop occupés avec le problème là-bas, les Européens ne voient pas le processus de libanisation en cours chez eux, dont parlent pourtant quelques esprits éclairés, à droite. Et le même Pompéo qui explique qu’Israël a une place particulière dans son coeur. Il se manifeste par des « halalisations » de pans entiers de sociétés et de territoires. Où les commerces communautaires, les tenues vestimentaires, les fêtes religieuses exogènes, les us et coutumes quotidiens et même la langue, arabo-musulmans, ont remplacé les usages européens, à petits feux mais inexorablement, avec une tendance à faire tache d’huile et à s’étendre à des lieux jusqu’ici préservés. Et donc plutôt que de jouer les arbitres au Moyen-Orient, les pays européens seraient bien inspirés de se préoccuper de la libanisation en cours chez eux et des Hamas et autres Hezbollah, qui n’ont pas les mêmes noms, ni les mêmes modes d’action, mais le même objectif général en Europe, celui d’imposer la charia. Cela semble aussi avoir été compris par plusieurs pays africains, aux prises avec des groupes armés terroristes, musulmans, qui ont, sur les dernières décennies massacré à tour de bras les chrétiens africains.
On peut sans doute s’émouvoir des méthodes d’Israël, mais quand on entend les sympathisants locaux du Hamas et du Hezbollah expliquer qu’ils sont la génération du Hamas et qu’ils sont prêts à mourir pour lui, il est probable qu’Israël n’ait d’autre choix que d’aller au bout, ou d’accepter de se faire rayer de la carte. Il est évident que même s’il posait les armes maintenant, il ne serait pas sûr de récupérer ses otages et encore moins sûr d’avoir la paix sur le long terme avec ses voisins. Et il ne faut pas se faire trop d’illusion parce qu’à l’évidence et tout nous le montre, un processus similaire est en cours en Europe et nous verront bien comment vont avoir à le gérer, sans doute d’ici peu, un certain nombre de pays européen, l’Angleterre vient de nous en offrir un avant goût.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.