Nous assistons, à propos de l’Ukraine, à un florilège de déclarations toutes plus hallucinantes et inquiétantes les unes que les autres. Au milieu s’intercale, enfin, quelques paroles de bon sens et d’honnêteté qui jusque là restaient en retrait parce qu’interdites et qui valaient, il y a encore peu de temps, anathèmes et disqualifications de la part des penseurs autorisés, entre autres ceux présents sur les plateaux des chaînes mainstreams. Nous avons d’abord Macron, toujours lui, qui en compagnie de Rutte le patron de l’OTAN, est venu livrer sa vision du monde et surtout sa totale soumission à un ordre duquel il reçoit consignes et marche à suivre et qu’il applique à la lettre, tant il a été dressé pour obéir et choisi en fonction de ce seul critère, à savoir la guerre absolue avec la Russie.
Il n’a fait que confirmer les propos que le même Rutte avait tenus il y a quelques jours, menaçant Trump de le virer de l’OTAN s’il œuvrait pour la paix en Ukraine. La dissonance cognitive de notre président est encore une fois mise en lumière. Il se dit prêt à travailler avec Trump le 6 novembre pour la paix, et quelques jours plus tard annonce poursuivre son but de guerre, sans Trump, mais avec Rutte. L’intéressé appréciera sans doute. Gageons qu’il saura remettre à sa place l’arrogant patron de l’OTAN et ses disciples. Mais au fait que sera cette organisation sans les US ? Pas grand-chose, mais il ne semble pas le savoir. Qu’ont donc en tête tous ces va-t-en-guerres sans expérience, sans connaissance et surtout sans les moyens matériels et humains pour un conflit de haute intensité, qui de toute façon tournerait court puisque l’adversaire se trouve être une puissance nucléaire majeure et qu’à ce titre deux puissances nucléaires qui s’affrontent est synonyme de vitrification d’une moitié de la planète au moins ? Leur tête est remplie d’arrogance, de délires, de gloire de puissance, ourlés de bêtise crasse. L’Europe qui s’immisce dans tout ce qui ne lui convient pas, allant jusqu’à envoyer une cohorte de représentants en Georgie pour soutenir les émeutiers qui refusent le verdict du dernier scrutin. Ils nous refont le coup du Meidan en Ukraine. Ce n’est rien d’autre que de l’ingérence sous fond de coup d’État. Leur but, déstabiliser un gouvernement légalement en place pour le remplacer par des pions pro-européens. Ils agissent en séditieux et devraient être traités comme tels par les Georgiens.
Encore une fois l’Europe n’accepte le verdict des urnes que lorsque le résultat est conforme à son attente. La sécurité et la paix dans le monde sont bel et bien menacées par cette poignée d’agités, et Trump, même s’il ne le veut pas, devra bien écarter ou au moins neutraliser cette meute s’il veut un monde où la paix et surtout le respect des volontés des peuples est assuré. Il ne pourra pas négocier d’un côté avec Poutine tandis que de l’autre quelques exaltés forcenés sapent son travail. Heureusement des voix commencent timidement à s’élever, pour oser dire tout le mal et l’impéritie de cette pseudo-élite européenne totalement déconnectée, mais qui continue, par le caprice de Macron, à nous pourrir la vie, alors que là encore, les urnes avaient clairement signifié le renvoi de cette clique détestée. Ainsi, grande nouveauté sur BFM, un intervenant traite nos dirigeants de « tocards », lorsqu’il entend que l’on parle de croissance qui serait cassée à cause du budget alors qu’elle n’existe que dans leur imagination. Marcel Gauchet en remet une couche sur un autre canal. « Nos élites paraissent avoir 10 ou 15 ans de retard intellectuel. Il y a un consensus dans l’erreur sur des décisions qui devraient interroger radicalement notre système ». Oui, mais avec ces dinosaures aux commandes, c’est impossible puisqu’ils restent arc-boutés sur des dogmes qu’ils pensent être des vérités intangibles quand tous les indicateurs démontrent qu’ils sont en réalité des erreurs manifestes. L’Europe telle qu’elle est n’est plus viable et constitue un nid dangereux.
Dans notre propre pays, des institutions dévoyées permettent de maintenir en place une caste qui n’est plus légitime, tout en écartant et en rendant invisible tous les courants de pensée contraires à la doxa pro européiste notamment. Cet étouffement est en partie responsable de la crise que nous connaissons et qui ne pourra déboucher que sur quelque chose de plus dramatique. On peut taire les colères, les ignorer, les mépriser, elles ne disparaissent pas pour autant. On peut s’arranger avec le réel un temps, nous faire croire que nous sommes les victimes d’impressions, la farce, un jour, prend fin et lorsque les mensonges ne sont plus assez puissants pour garder le pouvoir, la force et la répression sont mises à contribution, avec la fraude et la manipulation. Tout cela débouche inéluctablement sur des affrontements. Si l’instabilité d’un ou de plusieurs pays européens est perçue comme une menace pour le reste du monde, les puissants ne resteront pas les bras croisés. En attendant la pseudo élite accélère sa fuite en avant et joue avec l’avenir des Européens qui, si on leur demandait vraiment leur avis, diraient sans doute qu’ils ne veulent plus de ces clowns dangereux et corrompus.
Il est a souhaiter que l’administration Trump prenne la mesure du danger que représentent ces responsables isolés qui n’ont qu’un mot à la bouche, la guerre à tout prix quand l’Ukraine, saignée de sa jeunesse, déserte massivement, fatiguée de mourir pour l’exaltation mystique de toute une cohorte d’irresponsables. Au RPF, nous reprenons ce que nous avons exposé dès le début, la voie diplomatique et maintenant des élections sous haute surveillance en Ukraine, Zélensky n’étant plus légitime depuis plusieurs mois, car non réélu.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire