Parmi les chouchous des auditeurs d’Europe 1, l’animateur de la matinale Dimitri Pavlenko, entre 7 et 9 heures, accumule 1,2 million d’auditeurs : c’est 88.000 de plus en un an, selon Europe 1. L'entretien politique de Sonia Mabrouk, entre 8h15 et 8h30, reste un point fort orienté à la hausse. Véritable pilier de l’antenne de CNews et d’Europe 1, Pascal Praud gagne près de 200.000 auditeurs, le matin, avec L'Heure des pros de 9 à 9h30 - une tranche co-diffusée par CNews - et 117.000, le soir, avec son émission quotidienne Pascal Praud et vous. Revenu chaque après-midi à l’antenne, Cyril Hanouna triple presque les scores de sa case (16h-18h) avec son nouveau rendez-vous On marche sur la tête, un dialogue avec les auditeurs. Comme une revanche vis-à-vis de l’Arcom, qui a retiré la fréquence de « sa » chaîne C8 : le Conseil d’État doit confirmer ou non, prochainement, cette décision.
Les radios publiques restent dominantes
Le résultat d’Europe 1 ne va pas enchanter la presse de gauche, qui aime tant canonner Bolloré. Mais elle a de quoi se consoler : France Inter ne faiblit pas, bien au contraire. Large leader sur toutes les radios en France, Inter gagne 265.000 auditeurs sur un an. France Info se tient, aussi, à un haut niveau et France Culture progresse. Les radios publiques gagnent des points aux dépens de RTL et de RMC, toutes deux en baisse.
Pour Europe 1, la route vers le sommet est encore longue. La station affiche 4,2 % de part d’audience quand France Inter affiche, aujourd’hui, 15,1 %. Il s’en trouve pourtant, à gauche et à l’extrême gauche, pour considérer que le groupe Bolloré menace le pluralisme des opinions… Rappelons que, face aux 2,4 millions d’auditeurs d’Europe 1, France Inter parle à l'oreille de près de… 7,2 millions de Français prêts à subir une information politiquement correcte, soit trois fois plus ! L’ampleur de la différence entre ces deux publics peut surprendre. Elle s’explique par les moyens techniques (625 émetteurs dans tous les recoins de France pour Inter, en 2015, contre 318 pour Europe 1), par les moyens humains (près de 4.000 salariés pour toutes les antennes de Radio France, de 100 à 300 à Europe 1) et par les moyens financiers, disproportionnés et issus de fonds publics pour Inter, Culture ou Info. Ce qui donne un relief particulier à la grande peur anti-Bolloré mise en scène jusqu’à l’absurde par la gauche française. Une gauche qui rêve d’un paysage médiatique univoque. Difficile d’abandonner son petit confort intellectuel et médiatique.