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La bibliothèque de Pierre Debray

Pierre Debray est Vendéen, un bleu de Vendée. issu d'une vieille famille républicaine proche de Georges Clemenceau.
Après s'être converti au catholicisme dans les années 40, avoir milité dans la Résistance, en particulier avoir participé à l'action de M. l'Abbé Basset, fusillé par les nazis pour avoir sauvé des enfants juifs, il a été séduit par le marxisme. La rencontre de Charles Maurras, puis le combat de l'Algérie Française, l'ont conduit à travailler auprès de son vieil ami Roland Gaucher et à collaborer à National Hebdo.
Lénine : « Que faire ? » et « la maladie infantile du communisme »
Sans Lénine, que resterait-il de Marx et du Marxisme ? Il faut, si l'on veut les combattre efficacement, connaître les techniques révolutionnaires. Deux brochures de lecture facile fournissent l'essentiel. « Que faire ? » est consacré aux problèmes d'organisation. Lénine ne compte pas sur la « spontanéité des masses ». Il faut forger une avant garde de « révolutionnaires professionnels » pour les diriger. Quant à « la maladie infantile du communisme », qui s'attaque aux utopies gauchistes comme « l' autogestion », elle montre le mépris de Lénine pour les illusions sans cesse renaissantes des « contestataires » style « mai 68 ».
Michael Vogeensky : « La Nomenklatura »
Le léninisme débouche sur la constitution d'une « nouvelle classe» de propriétaires collectifs des biens de production, qui tend à devenir héréditaire. L'U.R.S.S. est devenue une énorme entreprise qu'exploite une minorité de privilégiés. Pour se prémunir contre la mystification qu'est le« réformisme» de Gorbatchev, il convient d'être informé sur le fonctionnement de la Société soviétique. Voslensky, professeur d'université passé en Occident, en a magistralement démontré les rouages.
Charles Maurras : L'Avenir de l'intelligence
Que l'on souscrive ou non aux conclusions de Maurras, ce livre de jeunesse, qui fait éclater son génie, se révèle prophétique. Son auteur décrit l'irréversible dégradation de la Culture et, au travers d'elle, de la société tout entière, quand l'argent asservit I~intelligence.
Fernand Braudel : L'identité française
Un livre monumental, qui se déguste à petites gorgées. Un vrai pays, comme le nôtre, est le produit d'un long apprentissage, que Braudel retrace. Ce n'est pas en un jour que les Celtes, les Romains, les Germains, pour ne rien dire de la paysannerie néolithique qu'ils ont trouvée sur place, se sont fondus en une volonté commune de vivre ensemble et qu'ils ont façonné le terroir à leur image. Aux rêves meurtriers de société pluriculturelle, il faut opposer dans les profondeurs les mentalités collectives. Un peuple ne se réduit pas à son histoire. C'est aussi un savoir-vivre et un savoir-faire, qui demandent des siècles pour se forger. Nous naissons héritiers d'un passé qui se perd dans la nuit des temps, d'une certaine façon d'aimer, de s'amuser, de travailler et de mourir, légués par la suite anonyme des familles françaises.
Louis Salleron : Diffuser la propriété
L'antidote à la ploutocratie n'est pas le collectivisme, mais la diffusion du patrimoine. qu'il soit immobilier, financier ou culturel, car elle seule assure à la personne un minimum d'indépendance, face à l'Etat. Un livre clair, facile à lire, du grand économiste de la droite française.
Pierre Chaunu, J. Legrand, Alfred Sauvy, B.F. Dumont : La France ridée
La chute de la natalité a pris un tour catastrophique. Comment l'expliquer? De quelle manière la combattre? Cet ouvrage, fort bien fait, fournit les réponses .. En dehors de nous, personne pourtant n'a pris au sérieux ces avertissements qu'il lançait. L'Empire Romain, qui ne faisait plus d'enfants, fit appel à la main-d'œuvre immigrée, ouvrant ses frontières aux barbares pour empêcher les champs de retourner à la friche et, finalement les enrobant, pour combattre à sa place d'autres barbares. On sait comment cela se termina.
François de Closets : Toujours plus
Bien superficiel, sans doute, pour figurer dans la bibliothèque d'un militant, ce texte n'en fournit pas moins une foule d'arguments propres à frapper l'homme de la rue. Puisqu'il est édité en livre de poche autant en profiter. Après usage, il suffira de le reléguer au second ou au troisième rayon. Cela dit, il montre bien comment les « privilèges », abolis le 4 août 1789, sont revenus en force sous forme de « droits acquis ».
H.P. Cathala : « Le temps de la désinformation »
Un livre capital. Chaque militant devrait l'avoir lu. Ce professeur de neurologie à la faculté « Pitié-Salpêtrière », démontre les mécanismes de la manipulation de l'opinion. Admirablement documenté, ce manuel nous apprend à détecter la désinformation et à la combattre. Ce qui explique qu'il ait été victime d'une conspiration du silence si bien organisée que son importance paraît avoir échappé à la droite elle-même.
Zeev Sternhell : La droite révolutionnaire 1885-1914
Un historien israélien a cru trouver les « origines du fascisme » dans le nationalisme populaire qui se développa à partir du boulangisme. L'on y découvre toute une histoire longtemps occultée. Sait-on, par exemple, que l'un des antisémites les plus virulents, par ailleurs homme de gauche et collaborateur de « la revue socialiste », se nommait Chirac ? En dépit de ses obsessions, l'auteur ne parvient pas à dissimuler que les origines intellectuelles du fascisme se trouvent dans la gauche socialiste. L'on n'en lira qu'avec plus d'intérêt les chapitres consacrés à la Ligue des patriotes, au syndicalisme « jaune» ou aux débuts de l'Action Française. Une partie importante de la classe ouvrière, échappant à l'embrigadement marxiste, rejoignit la droite nationale et populaire. Les temps ont changé, sans doute, mais nous avons intérêt à méditer les causes de l'échec d'un Bietzy ou d'un Lagrange, ces précurseurs oubliés.
Marie Madeleine Martin : Histoire de l'unité Française
Comment s'est faite la France ? Nul ne l'a mieux expliqué que Marie Madeleine Martin. Une synthèse solide, qui repose sur une érudition vaste mais bien dominée et, ce qui ne gâte rien, rédigée dans une belle langue. 
National Hebdo semaine du 24 au 30 septembre 1987

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