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L’idéologie néo-nazie jouit d’une insouciante complaisance en Occident

par François Meylan

Exemple avec le musée de la Légion espagnole, en Andalousie.

 

Viator, Espagne

À l’intention du Musée de la Légion espagnole, corps d’élite, à Viator, Almeria, Espagne

Monsieur, Madame,

Tout d’abord, en tant qu’ancien officier supérieur du renseignement des Forces aériennes suisses, avec le grade de major, je tiens à exprimer mon admiration pour le contenu et l’organisation du Musée de la Légion espagnole à Viator. Considérez-moi comme un ami fidèle de ce haut lieu de l’histoire militaire espagnole.

Lors d’une visite dans ce prestigieux bâtiment, mon attention a été attirée par les drapeaux ukrainiens, probablement offerts au musée par des soldats ukrainiens récemment formés par la Légion espagnole. À ma connaissance, il s’agit d’unités d’infanterie, de télécommunications et médicales.

Cela n’est pas surprenant en soi. En tant que membre de l’OTAN, l’Espagne participe à la guerre contre la Fédération de Russie, aux côtés du régime de Zelensky.

Cependant, ce drapeau ukrainien rouge et noir, qui n’est pas le drapeau officiel ukrainien, offense les historiens. Ce drapeau incarne une idéologie nationaliste ukrainienne, mais aussi néonazie. Avant d’être utilisé par la division Azov, il était utilisé par l’OUN-B du tristement célèbre Stepan Bandera (Organisation des nationalistes ukrainiens – faction Bandera). Ce drapeau a été associé à l’extermination des juifs d’Ukraine, ainsi qu’à la déportation des Polonais. Récemment, des citoyens ukrainiens l’ont brandi lors d’un concert en Pologne et ils ont été immédiatement expulsés du pays.

L’OUN-B et Bandera restent controversés en raison de leur collaboration avec l’Allemagne nazie et de leur rôle dans des massacres tels que ceux de Volhynie, ainsi que dans des pogroms comme celui de Liviv en juin 1941, où des milliers de Juifs furent massacrés.

Les unités de l’OUN-B ont participé à l’extermination des derniers Juifs survivants en Volhynie et en Galicie (1943-1944).

Recrutés par les Allemands comme «police auxiliaire ukrainienne», les membres de l’OUN-B ont activement participé aux rafles de personnes de confession juive, par exemple à Kiev avant le massacre de Babi Yar en Ukraine, où 33 000 juifs ont été assassinés en deux jours en septembre 1941. Ils ont également assuré la surveillance de ghettos comme celui de Liv et de massacres dans l’ouest de l’Ukraine. Dans plusieurs villes (Liv, Jitomir, Ternopil), ils ont participé à des pogroms avant même l’arrivée des Einsatzgruppen.

Aujourd’hui, l’idéologie de la race pure (suprémacisme) qui entoure ce drapeau persiste à Kiev et dans l’ouest de l’Ukraine. Par conséquent, à mon humble avis, il est important de ne pas lui offrir d’avantage de publicité. J’exprime mes doutes quant à sa place au musée de la Légion espagnole.

Avec mes plus respectueux messages,

Major François Meylan, Viator, 18 août 2025

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