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Huit Européens font acte d’allégeance au président Trump

J’avais écrit il y a deux jours que Zelensky et les dirigeants européens ne feraient pas les fortes têtes en se rendant à la Maison-Blanche, et c’est exactement ce qui s’est passé.

Volodymyr Zelensky a laissé de côté son arrogance du mois de février et le discours intransigeant qu’il avait tenu dimanche en compagnie d’Ursula von der Leyen à Bruxelles. Il a mis un costume, comme Trump l’avait demandé. Il a été très poli, et a remercié Trump de son action, avec la déférence requise.

Les sept dirigeants européens qui l’accompagnaient ont attendu dans l’antichambre que la rencontre Trump-Zelensky dans le bureau ovale ait eu lieu, puis ont été conviés à s’assoir à une table en compagnie du maître des lieux, et ils l’ont à leur tour remercié avec la déférence requise.

L’un d’entre eux, le premier ministre allemand a utilisé brièvement le mot cessez-le-feu, sous le regard courroucé de Giorgia Meloni, mais s’est repris et a aussitôt parlé comme les autres de l’accord de paix que Trump évoque depuis sa rencontre avec Vladimir Poutine, car il sait qu’il s’agit désormais d’un accord de paix, pas d’un cessez-le-feu dont ni Trump ni Poutine ne parlent (un cessez-le-feu permettrait à l’Ukraine de réorganiser son dispositif militaire, ce qui pourrait prolonger la guerre, et ni Poutine ni Trump ne veulent que la guerre se prolonge encore longtemps).

Ce qui explique l’attitude de Zelensky et des Européens qui l’accompagnaient est qu’ils savent ce que Trump avait dit à Zelensky en février, ils n’ont pas les cartes en main et ils savent que Trump, lui, les a.

Les éléments d’un accord de paix ont été discutés et négociés entre Trump et Poutine à Anchorage, et ni Trump ni Poutine ne les ont révélés, bien qu’on en connaisse les grandes lignes. Je les ai exposées ici déjà : renoncement de l’Ukraine à l’OTAN, renoncement par l’Ukraine aux territoires pris par la Russie. Rien de plus, et rien de moins.

Zelensky ne peut être intransigeant lorsqu’il est à Washington. Il sait que les armes dont il peut disposer encore sont américaines et que si Trump refusait de les vendre aux Européens, il ne les aurait plus. Il sait aussi qu’il a besoin des services de renseignement américains, que rien ne peut remplacer. Il sait que Trump ayant défini les grandes lignes d’un accord avec Poutine, il va se trouver place devant ses responsabilités : ou bien il refusera le plan de paix proposé, et il n’aura plus que l’appui des Européens car Trump se retirera et dira qu’il a fait ce qu’il a pu, et que ce n’est pas une guerre dont il est responsable. Et Trump laissera Zelensky et les Européens se débrouiller seuls.

Les Européens eux-mêmes ne peuvent être intransigeants lorsqu’ils sont à Washington : ils savent que seul Trump a les armes dont ils ont besoin, et qu’ils peuvent acheter. Ils les achètent d’ailleurs. Ils ne produisent pas les armes qu’ils peuvent encore vouloir livrer à l’Ukraine et celles dont ils ont besoin pour leur propre défense. Ils savent aussi que sans la fourniture de renseignements américains, l’Ukraine s’effondrerait en une semaine et qu’eux-mêmes seraient en situation délicate.

Ils ont obtenu de Trump qu’il leur dise qu’après un accord de paix, les Etats-Unis accepteront de jouer le rôle d’une force de réassurance pour la sécurité de l’Ukraine, et ils ont reçu l’acceptation de Trump sur ce point comme une parole salvatrice (Trump avait en fait déjà dit peu ou prou la même chose au mois de février devant Zelensky, mais les Européens n’y avaient pas prêté attention).

Cela a été la troisième fois en quelques mois que les Européens ont fait allégeance au maître de la Maison-Blanche.

La première fois, ce fut lors du sommet de l’OTAN lors duquel ils ont accepté de porter leurs dépenses de défense à 5 pour cent de leur PIB, comme l’exigeait Trump, et ils l’ont fait aux fins d’éviter que Trump prenne ses distances avec l’alliance atlantique. Dans l’enthousiasme, Mark Rutte, secrétaire général de l’OTAN a même appelé Trump papa.

La deuxième fois, ce fut lorsqu’Ursula von der Leyen s’est rendue en Écosse sur une propriété de Trump, le golf de Turnberry, pour accepter les accords douaniers voulus par Trump.

La troisième fois ce fut donc à Washington ce lundi.

La prochaine étape sera une rencontre Trump-Poutine-Zelensky. Trump s’efforce de la mettre en place.

Et elle sera décisive. Poutine est prêt à accepter un traité de paix aux conditions qu’il a négociées avec Trump. La non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN sera un impératif (si Trump était reste président, il aurait exigé fin 2021 de Zelensky qu’il dise qu’il renonce à l’OTAN et la guerre aurait pu être évitée). Le contour des territoires cédés à la Russie reste à définir pleinement. Les échanges de territoire évoqués par Trump concernent les terres du Donbass que Zelensky devra céder à Poutine, et les terres situées plus au Nord de l’Ukraine occupées par la Russie, et que celle-ci rendra à l’Ukraine. Il y a une différence de un à cent entre les terres du Donbass et celles situées plus au Nord, mais la réalité est que Poutine a gagné la guerre, c’est un fait. Trump a fait accepter à Poutine les conditions de sécurité pour l’Ukraine que lui, Trump, a définies (et non, il n’y aura pas de troupes de pays membres de l’OTAN en Ukraine, quoi que disent Macron et Starmer).

Si Zelensky accepte cela, la guerre prendra fin. S’il refuse, l’Ukraine continuera à se battre avec l’appui des seuls Européens, et les Européens n’ayant pas les moyens requis pour prolonger longtemps la guerre, cela signifiera que l’Ukraine sera dans quelques mois dans une situation pire que la situation présente. Trump a sans doute dit à Zelensky qu’il n’était pas dans son intérêt de refuser, et il a sans doute dit aux Européens qu’il n’était pas dans leur intérêt de pousser Zelensky à refuser.

Si la guerre prend fin, les Etats-Unis commenceront à s’occuper des terres rares et des minerais en Ukraine et reconstruiront les infrastructures ukrainiennes. Le redressement de l’Ukraine pourra se faire. Les Etats-Unis passeront des accords économiques avec la Russie qui la rendront moins dépendante de la Chine (des accords ont déjà été signés, et Exxon va s’occuper de gisements pétroliers en Sibérie).

Si la guerre ne prend pas fin, Trump laissera Zelensky et les Européens face aux conséquences.

Il se dira en Europe, je sais, que Trump « trahit » l’Ukraine : c’est totalement inexact et diffamatoire. Trump a pris de manière lucide la situation dont il a hérité de l’abominable administration Biden. Il est impossible depuis longtemps que l’armée ukrainienne reprenne les terres perdues. L’armée ukrainienne recule depuis des mois, et elle manque d’hommes d’une manière de plus en plus nette. Les destructions en Ukraine sont catastrophiques, et reconstruire l’Ukraine coûtera des centaines de milliards de dollars et pourrait coûter infiniment plus si la guerre devait se poursuivre. La population ukrainienne est elle-même dans une situation catastrophique. Aucune quantité d’armes supplémentaire ne pourrait donner la victoire à l’Ukraine.

Il se dira que Trump « cède à Poutine » : c’est tout aussi inexact et diffamatoire. L’administration Biden entraînait l’Ukraine vers la destruction totale et aurait été incapable de négocier quoi que ce soit avec Poutine, car Biden était une serpillière corrompue. Trump entend mettre fin aux dégâts, et il peut négocier avec Poutine car c’est un président fort, et Poutine respecte la force. Trump a posé des limites à Poutine et mis en place des conditions qui correspondent à la réalité du terrain. Il a poussé Zelensky et les Européens à regarder la réalité en face et à sortir de leurs délires. Il a montré à Poutine ce qu’il avait à gagner à arrêter la guerre (et la Russie souffre aussi de la guerre : perte d’un million d’hommes, transformation de l’économie russe en économie de guerre, ce qui a des conséquences économiques plus vastes). Il a montré à Zelensky qu’il avait intérêt lui aussi à arrêter la guerre. Il comprend que laisser la Russie être peu à peu avalée par la Chine aurait des effets géopolitiques cataclysmiques, et que recréer des liens économiques entre les Etats-Unis et la Russie est de l’intérêt du monde occidental.

Marco Rubio, Secrétaire d’État, a dit que seul sur la planète aujourd’hui, Trump peut faire ce qu’il fait, c’est exact. Trump est un très grand homme d’état.

Les commentateurs de gauche américains et tous les commentateurs européens peuvent continuer à l’insulter et à le diffamer.  Cela ne change rien aux faits.

Ils prétendent défendre l’Ukraine alors que leurs discours entraîneraient, s’ils avaient un impact, l’Ukraine vers la mort.

Ils ne font que montrer leur ignorance et leur perte de tout contact avec la réalité.

Ce qui est malheureux est que tant d’Européens pensent être informés par ce qu’ils entendent dire à la radio et à la télévision et parce qu’ils lisent dans la presse écrite.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

PS Il y a d’autres sujets à aborder, et j’aborderai d’autres sujets dans de prochains articles.

https://ripostelaique.com/huit-europeens-font-acte-dallegeance-au-president-trump.html

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