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Le pari risqué de l’Arabie saoudite après l’exécution d’un chef chiite

L’imam chiite Nimr al Nimr, considéré comme une figure de la contestation saoudienne, et 46 autres condamnés à mort ont été exécutés samedi en Arabie saoudite, ce qui a soulevé une vague d’indignation dans la communauté chiite.

 En exécutant aussi bien des radicaux sunnites liés à al-Qaïda que quatre dignitaires chiites accusés de jeter de l’huile sur le feu en Arabie, les responsables saoudiens ont voulu adresser un message d’extrême fermeté à tous leurs ennemis, sans distinction confessionnelle. Mais en choisissant de liquider le cheikh Nimr al-Nimr, figure de la contestation chiite dans le royaume, l’Arabie a pris le risque d’aggraver dangereusement la guerre que se livrent chiites et sunnites à travers le monde arabe. Une guerre à laquelle Riyad pour les sunnites et Téhéran pour les chiites sont les principaux protagonistes, que ce soit en Syrie ou au Yémen, voire au Liban et en Irak.

Les condamnations en provenance d’Iran - qui jure que Riyad « paiera un prix élevé » - du Bahreïn - où la majorité chiite est marginalisée par les sunnites au pouvoir alliés des Saoudiens - du Yémen - où Saoudiens et Iraniens se combattent par alliés interposés - mais aussi du Liban et d’Irak témoignent de ce fossé qui va encore se creuser, à un moment où le Moyen-Orient est déjà à feux et à sang.

Le signal lancé par Riyad a plusieurs destinataires.

En faisant exécuter le dignitaire chiite, l’Arabie donne des gages aux franges extrêmes de sa majorité sunnite attirée par Daech. Certains d’entre eux voient en effet l’Etat islamique comme « le meilleur défenseur » des sunnites face aux « hérétiques chiites » et à leur soutien iranien. Mais céder aux extrêmes est dangereux, y compris sur le sol saoudien.

Si Riyad a durci sa position au printemps 2014 vis-à-vis des djihadistes locaux qui avaient été auparavant encouragé à aller mener la « guerre sainte » contre « le dictateur » Assad, le royaume reste encore le principal pourvoyeur de combattants étrangers en Syrie et en Irak, et pas seulement auprès de Daech, mais aussi auprès du Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaïda, et de certains groupes considérés comme « modérés » par la France ou la Grande-Bretagne comme les salafistes d’Ahrar el-Sham. [....]

La suite sur Le Figaro.fr

On attend toujours la réaction de M. Hollande (NDLR)

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-pari-risque-de-l-Arabie

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