
Elle doit être la profonde motivation contemporaine de tout État digne de ce nom et c’est pour avoir oublié cette exigence de justice que nombre de gouvernements et de régimes, de par le monde, connaissent actuellement, au-delà des contraintes de la crise sanitaire et de leurs contestations, des mouvements de révolte souvent massifs et parfois brutaux, rompant avec ce fatalisme et cette non-violence qui, en définitive, semblaient convenir aux dirigeants et légitimaient, d’une certaine manière, leur inertie sociale au profit des grands intérêts financiers et économiques particuliers et au détriment du bien commun. Ce même bien commun bien compris, d’ailleurs, que les plus libéraux des libéraux continuent à méconnaître ou à dénigrer dans une logique toute thatchérienne, et cela malgré le retour des États nécessité par la situation sanitaire et le désir de protection qu’éprouvent les peuples… Margaret Thatcher, l’icône des libéraux anglo-saxons, affirmait que la société n’existait pas, ce qui évitait logiquement d’avoir à traiter de la justice sociale, mais les réalités humaines, individuelles comme collectives, ont défait ce mythe libéral.