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La reprise de la contestation agricole ces derniers jours n’est pas vraiment une surprise : les promesses faites aux agriculteurs l’hiver dernier sont largement restées lettre morte, d’autant plus depuis la dissolution hâtive et désordonnée de l’assemblée nationale en juin dernier par le président de la République ! La résistance de la France face à la perspective de la signature du traité dit du Mercosur par l’Union européenne est-elle suffisante pour amoindrir la colère paysanne ?
Le Mercosur sera signé, il n’y a que les crédules pour imaginer le contraire. Les gesticulations bien tardives de nos politicards n’y changeront rien, ils ont l’offense théâtrale mais tout sonne creux, faux à l’image de ce qu’ils sont. Mais il leur faut donner le change, la désespérance est une source d’électeurs, il faut donc les séduire, les endormir, faire croire que l’on est avec eux, mais se garder de faire ce qu’il convient pour le prouver ! Ah si pardon nous avons Marion Maréchal qui lance une pétition contre le traité ! Cela vaut autant que les marches blanches et les ours en peluche déposés au coin d’un immeuble après un attentat. Nous avons aussi les déclarations fracassantes, comme le clou du cercueil de l’agriculture française. Pour autant le monde agricole se retrouve seul, une fois de plus, une fois de trop. Les syndicats devraient se mobiliser pour entraîner le reste des salariés derrière nos paysans. Ils ne feront rien, ils sont inféodés au système qui les nourrit et eux se servent de la détresse des uns et des autres pour exister, montrer qu’ils s’occupent des délaissés, au lieu d’agir en amont pour éviter d’en arriver là.
La récente annonce du gouvernement concernant une baisse des remboursements des médicaments et des consultations médicales pour 2025 vient confirmer une tendance inquiétante : la transformation progressive du système de santé français en un modèle à plusieurs vitesses. Alors que les prélèvements sociaux continuent de peser lourd sur les contribuables, le service rendu semble s’éloigner de plus en plus de la promesse d’égalité d’accès aux soins. Cette situation reflète à la fois une américanisation rampante et une tiers-mondisation alarmante de la santé publique dans l’Hexagone.
« Grâce » notamment à Emmanuel Macron avec la répression du mouvement des Gilets jaunes qu’il a ordonnée de loin – comme tout lâche, car n’est pas Napoléon au pont d’Arcole qui veut ! –, le divorce entre les forces de l’ordre et le peuple réel est consommé. Sans aller bien loin, il suffit de lire les commentaires sur Riposte laïque qui vont dans ce sens et dont nous sommes obligés parfois d’en tempérer certains.
Le naufrage économique se profile pour les géants industriels français au bord de l’asphyxie. En France et dans toute l’Europe, les mêmes maux et rien que dans le secteur automobile, 32 000 suppressions de postes ont déjà été actées en Europe au premier semestre, soit pire que pendant la pandémie de Covid, orchestrée de toutes pièces rappelons le, à partir d’un virus très probablement issu d’un laboratoire. Fermetures de sites et licenciements massifs achèvent de fragiliser des territoires entiers, avec des thématiques industrielles, comme ont pu l’être, à une époque, les manufactures du Nord ou les soieries de Lyon. Les écosystèmes économiques locaux s’écroulent les uns derrière les autres et en cascade, les sous-traitants, les commerces de proximité et les marchés immobiliers, ainsi que les tissus associatifs et commerciaux.
Après une pause de plusieurs mois, le mouvement de révolte agricole reprend les fourches face au terrible accord agricole avec le Mercosur. Nous adressons toute notre sympathie et notre soutien à nos paysans, sans qui on ne pourrait pas manger.
Que dire d'un pays, d'un Etat qui voit se multiplier, se réitérer des révoltes des mêmes groupes sociaux année après année ? Il y a moins d'un an, les agriculteurs initiaient un mouvement historique de blocages d'autoroutes et de montée à Paris, avec un soutien massif du reste de la population. Dix mois plus tard, malgré le cou de com' « botte de paille » d'Attal, les agriculteurs sont plongés dans le même désarroi, soumis aux mêmes tracasseries, aux mêmes concurrences, aux mêmes trésoreries exsangues. Il faut dire que les politiques et les agriculteurs n'ont pas le même rapport au temps : ils ne peuvent pas, eux, contrairement à la république d'Emmanuel Macron se payer le luxe d'une trêve estivale, d'un arrêt du fonctionnement de l'Etat pour cause de dissolution et d'absence de majorité. Il n'y a qu'une récolte, et ce qui est perdu ne se retrouve pas.
Nouvelle claque pour les agriculteurs français. Alors que le Premier ministre s’est entretenu, ce mercredi, avec la présidente de la Commission européenne pour lui faire part de son « opposition en l'état » quant aux accords de libre-échange avec le Mercosur, Ursula von der Leyen a déclaré n’être « pas convaincue » des arguments avancés par Michel Barnier. Une rencontre qui n’augure rien de bon pour la crise agricole, ni pour la crédibilité de la France face à l’Europe, alors que s’ouvre, à partir de ce lundi au Brésil, le sommet du G20 qui devrait sceller les négociations entre l’Union européenne et les pays concernés par le traité.
Parce que l’homme, dans les moments de difficulté, fait montre d’une résistance incroyable, les agriculteurs se battent toujours ! De balivernes en billevesées, ils ont écouté les ministres, président et au-delà depuis les manifestations du début de l’année, sans pour autant, eux, être entendus. Aujourd’hui, ils reprennent le chemin des blocages.
Un panache de fumée noir s’élève dans la plaine au pied de la barre du Cengle. De très loin nous le repérons dans le ciel clair. C’est là que nous allons ! Plusieurs véhicules de la Gendarmerie sont stationnés à l’embranchement menant vers la plateforme logistique de Lidl à Rousset.