Alors que le monde entier s’insurge contre la destruction de livres destinés aux enfants, dont des bandes dessinées d’Astérix ou de Tintin, la chercheuse indépendante qui a incité à cette purge n’aurait, contrairement à ses dires, aucun lien avec les peuples des Premières Nations.
Au pays du multiculturalisme, son ascendance autochtone lui assurait la légitimité nécessaire dans son combat pour la réconciliation avec les Premières Nation. Mais une nouvelle enquête de Radio-Canada démontre que Suzy Kies, «gardienne» autoproclamée du «savoir» autochtone et coprésidente de la commission des peuples autochtones du Parti libéral du Canada (PLC, formation du Premier ministre Justin Trudeau), n’a pas les origines qu’elle prétend avoir. La dame n’apparaît en effet sur aucun des registres amérindiens consultés par nos confrères.
Démission du Parti Libéral
Après des recherches approfondies dans les actes d’état civil, ainsi que dans les registres de recensement, il apparaît que Suzy Kies ne descend d’aucune des branches du peuple Abénakis, ethnie dont elle se réclame pourtant. En vertu de la Loi autochtone, elle n’a donc aucun statut d’Indien. Ironie de l’histoire pour celle qui dénonçait l’appropriation de l’histoire des Premières Nations par les Blancs. Et qui est en partie responsable de la destruction de près de 5000 livres destinés aux enfants, dont des bandes dessinées d’Astérix, Tintin et Lucky Luke, jugés offensants pour les peuples autochtones. Après ces révélations, cette chercheuse a démissionné le 8 septembre du PLC. Tout en maintenant ses affirmations quant à sa généalogie: «Ces recherches [Effectuées par elle et sa famille dans les années 1990, N.D.L.R.] ont confirmé que nous étions d’ascendance abénakise. Cela a confirmé ce que ma grand-mère nous avait toujours dit», a-t-elle écrit dans un communiqué transmis à la presse.
Elle a également justifié son retrait du parti par le refus «que l’on se serve de [son] histoire pour nuire à Justin Trudeau». Elle s’est également dite blessée de cette remise en question publique de son identité, arguant qu’elle poursuivrait son «travail pour faire avancer la réconciliation et honorer l’histoire de [sa] famille». «J’ai consacré ma vie à rendre hommage à ma culture et à défendre les droits des enfants et jeunes Autochtones à bénéficier des mêmes opportunités d’éducation et d’emploi que les peuples non autochtones», poursuit-elle. Contactée par Le Figaro, Suzy Kies n’a pas donné suite pour l’instant à nos demandes d’entretiens.
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