La France est l’un des rares pays à avoir su résister à la mondialisation d’un modèle industriel pour l’agriculture, et à avoir maintenu le modèle familial si cher aux Français.
Notre pays est malgré tout aujourd’hui à un tournant décisif. Au moment où 45% des paysans sont sur le point de prendre leur retraite, même si celle-ci est repoussée au maximum compte tenu de la faiblesse du montant habituel des pensions qui est de l’ordre de 700 euros par mois, la relève n’est pas assurée.
Si deux tiers des exploitations ont heureusement vocation à être reprises de façon intra-familiale, il reste qu’un tiers d’entre elles ne trouvent pas de repreneurs et cela est grave si nous voulons conserver notre autonomie alimentaire.
Plusieurs raisons à cela. A l’heure des 35 heures, l’agriculture, elle, continue à exiger des temps de travail qui sont le double de ceux des autres professions et pour une rémunération qui, elle, est moitié moindre. L’image de la profession n’en reste pas moins pas bonne, et nombre de citadins, peu au fait des réalités de la terre, continuent à la mettre en accusation. Enfin, le prix des terres a considérablement augmenté, ce qui ruine bien souvent les espoirs et velléités de changement de vie de nombreux non-ruraux qui souhaiteraient devenir paysans mais ne le peuvent, en raison du coût d’installation qui devient très prohibitif.
Et pourtant, “les français sont incroyablement attachés à l’élevage territorial, qui est une partie du modèle traditionnel français, ils ne veulent pas d’élevages à plusieurs centaines de bestiaux”, reconnaissait récemment notre ministre Julien Denormandie.
Alors, il est temps de joindre l’acte à la parole et de trouver les solutions, tant du côté gouvernemental, que du côté des consommateurs qui doivent privilégier le produit et fabriqué en France.
C.H
https://www.tvlibertes.com/actus/agriculture-francaise-quel-avenir-pour-le-modele-familial