Samir B. était apparemment un incorrigible romantique, puisqu'il était déjà connu de la Justice pour des faits d'agression sexuelle. Seulement voilà : malgré les réquisitions du parquet, qui demandait son maintien en détention jusqu'à son procès, Samir le violeur est ressorti libre, sous un hypothétique contrôle judiciaire, dans l'attente de son procès qui aura lieu le 16 novembre. Non, vous ne rêvez pas : il est libre depuis ce lundi. Il est chez lui.
« En même temps », la police a embarqué, cette semaine, de sympathiques militants français qui avaient pour seul tort d'avoir affiché une banderole de soutien aux Boers d'Afrique du Sud, le soir du match de rugby contre la France. Les Boers sont victimes de ce qu'on pourrait qualifier de génocide - dans l'indifférence du monde, puisqu'il sont blancs. Des fermiers souvent âgés sont battus à mort par des sauvages et leurs femmes, souvent âgées elles aussi, sont... violées. Tiens donc. Le viol est-il, ici comme là-bas, une arme de terreur ?
Faudra-t-il se saisir de cette affaire, qui devient « systémique », comme on dit en Macronie ? La femme de 93 ans était née en 1930, si l'on fait le calcul. Adolescente à la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle a survécu à tous les tourments du siècle, tout ça pour qu'au soir de sa vie, la raison l'ayant déjà quittée, elle meure violée dans un hôpital de banlieue par Samir B. qui avait une petite préférence pour les femmes mûres et attachait peu d'importance à la question du consentement. C'est la France pour laquelle les gens ont voté : une France dans laquelle des monstres violent des vieilles dames jusqu'à la mort et retournent chez eux. Que chacun en tire les conclusions qu'il voudra.
Arnaud Florac
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