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Revers de la médaille pour Léa Salamé, boycottée par le champion Léon Marchand

Capture d’écran (68)
Quatre fois médaillé d’or, Léon Marchand est la nouvelle coqueluche des Jeux olympiques. Ce dimanche 4 août, le jeune prodige a plongé dans le grand bain de la Défense Arena pour la dernière fois de la compétition, décrochant avec l’équipe française la médaille de bronze. Depuis, le public l’acclame sans réserve et tous les médias se l’arrachent. Le « roi Léon » écume les plateaux télévisés et les radios, évoquant ses récentes victoires et la gestion de sa toute nouvelle popularité, née en quelques jours aux yeux du grand public. Dans le tourbillon médiatique et le marathon d’interviews entrepris par le champion, une étape a été manquée volontairement : l’émission de Léa Salamé Quels Jeux !

Quels Jeux ! : une émission fortement contestée

Déclinaison sportive de l’émission Quelle époque !Quels Jeux ! se propose de recevoir tous les soirs des athlètes ou des proches d’athlètes pour revenir sur les épreuves et les séquences phares de la journée, en direct du Club France, fan zone située à la Villette. L’affiche est alléchante. Pourtant, ce lundi soir, Léon Marchand a refusé de s’y rendre, contrairement à de nombreux athlètes, comme son capitaine Florent Manaudou. Face à ce refus, les équipes de Léa Salamé ont insisté, allant jusqu’à lui proposer d’enregistrer l’émission au cours de l’après-midi pour la diffuser le soir, contrairement à la coutume live de l’animatrice. Le jugement est sans appel, c’est toujours un non de la part de l’athlète quatre fois médaillé d’or. Et pour cause, ce refus n’est pas dû à son emploi du temps puisque le dauphin français était au Club France le jour même pour célébrer ses exploits avec ses supporters. Si le « Marchand de rêves » a refusé de s’y rendre, c’est uniquement parce que le « show ne représente pas ses valeurs », révèle Le Parisien. Discret, réservé et loin d’être tapageur, Léon Marchand a gardé sous clef ses valeurs, si tant est que par valeurs on entende son bord politique. La gauche a craint quelques instants que le jeune champion de 22 ans ne soit en réalité un « facho » : il arborait deux fleurs de lys sur son pseudonyme X. Cela n’a pas duré longtemps, puisque le nageur les a ôtées, aussitôt la pseudo-polémique lancée. De plus, il semblerait que ces fleurs ne symbolisaient en rien la monarchie ou un quelconque nationalisme identitaire mais seraient bien le symbole présent sur le blason de Toulouse, dont il est originaire.

Faire plaisir et se faire plaisir : les valeurs de Léon Marchand

Heureusement, il est encore possible d’avoir des valeurs en dehors de la politique. Carole Bluzat, l’avocate de Léon et amie de longue date de la famille Marchand, confiait : « [il est important] que ce soit [ses partenariats] en accord avec ce qu’il aime faire et qu’il prenne du plaisir, un peu comme quand il nage. Le plaisir, c’est la valeur cardinale de Léon. » Le champion, quant à lui, déclare avec fierté : « Je vois que j’ai apporté un peu de bonheur au pays. » Faire plaisir et se faire plaisir, voilà les valeurs de notre athlète, mêlées évidemment aux valeurs du sport. Et l’émission de Léa Salamé a, à plusieurs reprises, manqué de véhiculer ses valeurs, semble-t-il. Nombreux sont les internautes qui ont reproché à la présentatrice d’animer une émission de sport sans avoir la moindre notion sportive. Pire encore : le manque de tact des interventions n’a pas manqué de faire réagir : le chroniqueur Paul de Saint-Sernin se moquant vulgairement de Marion Maréchal ou les questions déplacées de Salamé à la mère de Thaïs Meheust, cavalière française morte lors d’un accident de cheval. Autre loupé de l’émission : le podium exceptionnel des escrimeuses françaises (or et argent), quoique très attendu par le public, n’a pas été diffusé sur l’antenne de Quels Jeux !, qui a poursuivi son cours sans interruption…

Manque de maîtrise du sujet, manque d’empathie, moqueries et humiliations : telles sont, sans nul doute, les valeurs que ne porte pas le champion olympique, fierté unanime des Français. Nul besoin de cliver, de diviser la France comme le fait la politique pour porter de belles valeurs, le roi Léon l’a bien compris. Sa cinquième médaille d’or, c’est celle du cœur des supporters français.

Raphaelle Claisse

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