Combat royaliste 45
Par Philippe Germain
Un patriote logique qui constate que la patrie française (ses territoires continental et outre-mer) n’a jamais été mieux protégée des prédateurs extérieurs que sous la monarchie, devient royaliste de raison, c’est-à-dire nationaliste intégral. Voilà pour la démarche.
Et pour la doctrine politique ? La nation est le plus vaste des cercles communautaires qui tienne. L’histoire a vu l’État capétien fédérer une mosaïque de « petites patries » avec leurs peuples issus de six races principales (nordique, lorraine, alpine, atlanto-méditerranéenne, méditerranéenne et mixte bretonne) remontant aux Ligures du néolithique puis aux Celtes.
L’identité française s’est façonnée autour d’une langue commune doublant les dialectes et langues d’oïl, d’oc et franco-provençale, mais aussi d’une culture littéraire et de la religion catholique. L’identité française a connu sa grandeur au Siècle de saint Louis et au Grand siècle de Louis XIV.
L’État capétien a réussi son projet parce qu’il était souverain puisque doté de moyens limités mais fort, permettant de s’opposer à l’extérieur aux prédateurs (souvent Empires et flux migratoires) mais aussi à l’intérieur aux féodalités et petites sociétés (médiatique, universitaire, technocratique, islamo-indigéno-gauchiste) supportant le pays légal, cette classe politique profiteuse des énormes moyens de l’État providence républicain.
L’État capétien était héréditaire pour la continuité, antiparlementaire contre la division, traditionnel de par ses princes catholiques et décentralisateur pour l’épanouissement communautaire hiérarchique de la société… du pays réel.
L’État capétien respectait l’ordre rationnel en plaçant les libertés en bas et l’autorité en haut (sous l’Ancien Régime, libertés et privilèges étaient synonymes). En haut, il plaçait les affaires qui engagent l’avenir de la nation et la sûreté de l’État, qu’il traitait avec la plus extrême rigueur. En bas, il plaçait la discussion, la diversité, l’initiative de chaque citoyen car les âges de prospérité nationale furent ceux où le pouvoir royal, indépendant, n’empêchait pas les différentes communautés de la nation de gérer librement leurs intérêts particuliers. Celles-ci étaient les murs de la Cathédrale France, dont les arcs-boutants étaient l’Administration, la Justice, l’Armée, l’Église et la clef de voûte, le roi.
Résumé qu’il convient d’approfondir par la lecture de Maurras et Bainville. Sur le régime, par Dictateur et roi ainsi que L’enquête sur la monarchie. Sur la décentralisation, par L’idée de la décentralisation et L’Étang de Berre. Sur l’ennemi extérieur, par Kiel et Tanger et, sur l’ennemi intérieur, par Les Monod peints par eux-mêmes. Sur la nation, l’Histoire de France reste indispensable.
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