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La classe politique, ce pesant fardeau pour les Français

La classe politique est un devenue un fardeau. Mais elle n’entend pas céder la place. Pourtant, les citoyens ne supportent plus la frivolité de leurs dirigeants. Pire : ils ont honte de ceux qui les gouvernent. C’est ce que confirme le baromètre annuel de la confiance politique du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences-Po), publié par Le Monde de ce mercredi. La défiance atteint des sommets : 76% des sondés déclarent ne pas faire confiance au gouvernement ; 74% se défient pareillement de l’Assemblée nationale, et 72% de l’institution présidentielle. « Les Français ont mis leurs responsables politiques au banc des accusés », commentent en substance les auteurs de l’étude.

Le terreau est aussi explosif que lors de l’insurrection des Gilets jaunes en 2018. Aucune leçon politique n’a été tirée de ce premier avertissement. Au contraire : la population se sent de plus en plus abandonnée, notamment face à « l’explosion de la violence dans notre pays » (Thibaud de Montbrial, ce mercredi sur CNews-Europe 1). De fait, les loups sont entrés dans les villes. Ils s’en prennent notamment aux écolières ou aux étudiantes qui longent des bois. Mais ces fauves, qui jadis faisaient trembler les enfants dans les comptines, ont pris visages humains. C’est sous les crocs de ces tueurs en vadrouille que Philippine est morte. Louise, 11 ans, a péri à son tour dans le bois des Templiers, à Epinay-sur-Orge, sous les coups d’ Owen L., qui a avoué ce matin. Ces atrocités s’ajoutent à d’autres, dans une loi accélérée des séries.

Les responsables politiques sont comptables de ces désastres, fruits d’un demi-siècle d’idées fausses, d’aveuglements, de démobilisations, d’irresponsabilités. Aujourd’hui, quelques mots interdits sortent des bouches pâteuses. François Bayrou parle de « submersion »Jean-Luc Mélenchon de « grand remplacement »Gérald Darmanin de « droit du sol » à réformer, etc. Mais aucun acte ne suivra, tant que cette caste, bavarde mais inutile, s’accrochera à ses pouvoirs. Emmanuel Macron n’a visiblement rien compris de la colère française face à une démocratie confisquée, quand il propose pour la présidence du Conseil constitutionnel son obligé Richard Ferrand. Ferrand, qui a plaidé naguère pour la possibilité d’un troisième mandat de Macron à l’Elysée, est l’archétype de l’apparatchik au service d’intérêts militants. Sa candidature à la succession de Laurent Fabius illustre le dévoiement d’une institution judiciaire sous surveillance du pouvoir politique. Dans l’enquête Cevipof, les sondés ont pris la mesure de toutes ces faiblesses. Ils réclament « un homme fort ». Ils sont ainsi 73% à vouloir « un vrai chef pour remettre de l’ordre ». En attendant, les deux tiers des Français estiment urgent de « se mettre à l’écart de la vie politique et de se consacrer à sa vie personnelle ». Le peuple, dégouté des fausses élites, a rejoint son Aventin. Il ne veut plus de cette mascarade, dont Macron est depuis 2017 l’acteur le plus appliqué. C’est une révolution qu’il faut à la France immobilisée.

Mes interventions de mardi (8h40-8h50) sur Ligne Droite et sur CNews (14h-15h)

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