Un pied de nez à l'ARCOM
Comme Cyril Hanouna s’y était engagé lors de son ultime show du jeudi 27 février, TPMP a survécu aux tentatives de censure. Même plateau, même décor, même lumière, rien n’a changé - ou presque - au programme, si ce n’est le logo C8 qui a disparu de l’angle supérieur droit de l’écran. Les chroniqueurs Géraldine Maillet, Jean-Michel Maire ou encore Gilles Verdez étaient eux aussi de la partie. Et ils n’étaient pas les seuls à avoir répondu présent : « Les chéris, sachez qu’on est déjà plus de 100.000 sur YouTube », s’est réjoui Cyril Hanouna à son arrivée à l’antenne. Une pointe à plus de 280.000 fidèles aurait même été observée dans le courant de la soirée !
Indépendamment de cette expérience innovante sur les plateformes digitales, l’avenir de Cyril Hanouna semble déjà tout tracé. Le quinquagénaire sera dès le mois de septembre prochain à la tête d’une émission quotidienne sur W9, ainsi que d’un programme sur Fun Radio. Il quittera donc le groupe Canal+ de Vincent Bolloré, auquel il a exprimé toute sa reconnaissance à l'antenne, le qualifiant même de « grand frère », mais n’en sera pas moins présent dans les médias. Sans parler d’une éventuelle aventure en politique : selon une enquête Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro, publiée lundi, 11 % des sondés souhaitent voir Cyril Hanouna candidat à la prochaine élection présidentielle…
L’Arcom en PLS
Lundi 3 mars, on apprenait une autre nouvelle qui n’a pas dû ravir les « sages » de l’Arcom : le nouveau record d’audience de CNews. Avec 3 % de parts de marché, la chaîne privée creuse encore l’écart avec la concurrence. BFM-TV tire la langue, 0,4 point derrière, incapable de redresser la barre malgré l’arrivée à son bord de l’homme d’affaires franco-libanais Rodolphe Saadé, un proche d’Emmanuel Macron, et le lancement en fanfare de nouveaux programmes. Depuis le rachat de la chaîne centriste, 35 journalistes ont même préféré quitter le navire et d’autres figures pourraient encore leur emboîter le pas, la clause de cession étant ouverte jusqu’au mois de mai.
CNews reste donc la première chaîne info de France, malgré les châtiments infligés régulièrement par l’Arcom - procédé déjà employé contre C8. En novembre dernier, CNews a été sanctionnée d'une amende de 100.000 euros pour avoir tenu des propos contraires à l’idéologie dominante. Un acharnement financier qui semble indifférer les téléspectateurs. Ceux-ci apprécient le ton et la ligne éditoriale de la chaîne dont le slogan semble plus pertinent que jamais : « la liberté d’expression n’a pas de prix ».