La propagande mondialiste est à son apogée, hallali, chant du cygne, ou trompette de Jéricho ? En tout état de cause la télévision, aux ordres de l’Élysée, ce n’est plus un secret pour personne depuis l’affaire C8, fait magnifiquement bien son travail. Les consignes ont été passées et les courtisans s’acquittent de leur tâche avec un zèle qu’il ne faudra pas oublier. Il est impératif de distiller les bons réflexes, d’ôter les doutes, d’éviter les réflexions. Il faut donner au public une pensée déjà digérée, afin qu’il n’ait que le souci de la répéter à l’envi sans plus se poser de questions. Ainsi, nous avons eu le présentateur Nagui, qui n’a rien trouvé de mieux que d’expliquer à un artisan qui disait vouloir acheter un fourgon pour son travail, que c’était très mal, car ce n’était pas « bon pour la planète ». Nagui, en représentant de l’ordre moral estampillé éco-responsable à donc recadré cette brebis égarée. Son achat était totalement irresponsable. L’air chafouin, le regard noir, il a tancé l’artisan !
C’est que Nagui s’y connaît en matière d’artisanat et de besoins, il sait comment on doit mener une PME, lui. Ces gens sont dans une bulle et voudraient que l’on adopte leur mode d’existence et de penser, car c’est « bon pour la planète ». Si on regarde de plus près ses déplacements, sa façon de vivre, on s’aperçoit que les vertus qu’il entend imposer aux autres sont absentes de son quotidien. Il rejoint sa maison secondaire, une villa estimée aujourd’hui entre 8 et 10 millions d’euros. Sur place, il fait du yacht. Nagui fait aussi des aller-retours en avion à Munich, en Russie… « On ne peut pas rester chez soi parce qu’on est écolo », explique-t-il benoîtement. Mais il est célèbre lui et il n’a pas « volé son argent » dit-il encore à propos de sa villa. Qu’il en profite donc, mais qu’il ne donne pas de leçon au quidam moins argenté que lui.
L’arrogance de cette petite bourgeoisie imbue d’elle-même est tout simplement insupportable et ils ne s’en rendent pas compte. Mais il y a mieux. Il y a M6 et son divertissement « scènes de ménage » qui sévit le soir vers 20h20. Régulièrement la série fait d’un thème son cheval de bataille. On notera que c’est invariablement dans le sens du progressisme, il n’y a jamais de remise en question de quoi que ce soit. C’est toujours l’appui de ce que la classe mondialiste davosienne entend imposer qui est mis en avant. Ainsi nous avons eu droit à la semaine sur le climat, non pas une confrontation entre deux points de vue, mais la crucifixion obligatoire du doute pour l’imposition évangélique de la doxa officielle, à savoir : La planète est en danger à cause de l’activité humaine, et il est urgent de retourner à l’âge des cavernes pour sauver notre Terre.
Il y a avait eu le passage sur les LGBT, cette minorité en péril, incomprise, stigmatisée, qu’il fallait impérativement soutenir. Tous y sont allés de leur couplet sur la défense de cette noble cause. À quand une semaine à la gloire de la famille classique ? Plaisanterie déplacée, ça n’arrivera pas, car ceux qui sont derrière cette propagande ne sont pas dans ce schéma. Cette semaine, c’est sur les vertus du féminisme. Tous crient leur ferveur pour ce penchant et de nous rabâcher qu’il faut impérativement déstructurer tout ce qui tendrait à rappeler qu’hommes et femmes peuvent avoir des comportements et des envies différents impulsés par leur genre. Cette façon de voir est interdite, et tombe directement sous le coup de la nouvelle censure imposée par l’évangile mondialiste wokiste. A condition que le mâle oppresseur soit blanc, évidemment, sinon c’est du racisme.
Pour effacer des mémoires les réflexes d’hier, il est impératif de marteler jusqu’à la nausée les fondements de l’idéologie prônée par les « progressistes ». Il faut impérativement tout déconstruire. Tout est donc sévèrement calibré, chaque mot est pesé, chaque saynète porte les germes de la pensée à adopter pour devenir quelqu’un de fréquentable. Il faut rééduquer les esprits, les arracher à ce passé fatalement mauvais, puisqu’il est admis, par cette classe détentrice de la vérité, que ce qui se produit dans le futur est forcément mieux. Philippe Bilger l’exprime remarquablement, et s’insurge lorsqu’il évoque ce « fil du temps qui serait obligatoirement porteur d’une évolution favorable… et que parce que le temps passe, il va inévitablement charrier du mieux », concluant à l’absurdité de cette assertion. Il ne s’agit plus seulement du mélange des genres, mais de leurs confusions dans ce qu’il y a de plus absurde. La mission : Marteler l’idée qu’hommes et femmes devraient adopter des comportements hermaphrodites au prétexte d’une nécessaire égalité que la nature a de fait refusée et ce jusqu’à l’acceptation.
Bien entendu, il y a des aberrations à gommer et à travail égal le salaire doit être équivalent. Évidemment qu’on ne saurait juger différemment un homme d’une femme et que chacun doit socialement posséder les mêmes droits et accepter les devoirs qui en découlent. Mais de grâce que l’on cherche à tout prix à féminiser les comportements ou les actes des hommes pour les rendre plus sensibles, où qu’à l’inverse on souhaite viriliser les femmes est une stupidité proprement humaine. Et pourtant c’est bien cette injonction qui est distillée chaque soir sur tous les sujets que le progressisme veut nous faire avaler de force, quand bien même, la population est massivement contre cette idée. Car la malhonnêteté est insidieusement cachée dans le contenu de l’émission. Ce n’est pas la répétition d’une idéologie qui pose problème, c’est la non-confrontation contradictoire, l’absence volontaire d’une opposition, comme s’il n’en existait tout simplement pas. Le message est clair, vous devez adopter cette façon de penser et d’être sans discuter, le réfuter fait de vous un facho, une personne infréquentable. C’est là le prix pour ne pas être exclu, être dans le vent. Mais attention tout de même car souvenez-vous « qu’être dans le vent, c’est une ambition de feuille morte ». G Thibon.