
Le Forum de la Dissidence organisé par Polémia et dédié à l’alarmisme climatique s’est tenu à Paris ce samedi 15 novembre 2025. Devant un auditoire attentif, les divers intervenants ont exposé plusieurs éléments permettant de prendre une saine distance avec le narratif officiel imposé sur la question. Découvrez l’intervention d’Adélaïde Motte, journaliste, qui a présenté l’incroyable manipulation imposée aux Français par des médias sans scrupules.
Polémia
Même si vous vivez dans une grotte, il est aujourd’hui difficile de ne pas savoir que le réchauffement climatique est la cause de la fin du monde prochaine, et que c’est avant tout la faute de l’homme. Les médias sont pour beaucoup dans cette prise de conscience.
Ils s’appliquent à vous convaincre par plusieurs moyens.
D’abord, les bulletins météo.

Au cours des dernières années, les bulletins météo se sont refait une beauté : l’Hexagone d’un orange relativement uniforme a laissé la place à une échelle de couleurs : cela va du bleu au rouge, et la transition se fait à 24 °C. À 23 degrés, vous grelottez dans votre doudoune, à 24 °C, vous vous déshonorez pour une orangeade.

La transition se fait progressivement :
• Avant 2014, on vous annonce les températures en noir, sans remarque particulière, si ce n’est du jaune pour la température maximale.
• En 2014, on commence à mettre les températures dans des carrés de couleur jaune et rouge pour manifester les températures les plus importantes.
• Mais cela n’est pas assez effrayant, d’où l’échelle de couleurs en 2016.
L’échelle étant particulièrement simpliste, dès 28 °C, la France se transforme en enfer, et plus personne ne peut ignorer non seulement le réchauffement, mais en plus sa gravité. Ainsi, avec des températures semblables, la Corse passe de normale en 2000 à enfer en 2021.
Cependant, au cas où vous seriez peu réceptif aux couleurs, le bulletin météo de France 2 a pensé à tout.

D’abord, son émission s’appelle « Journal météo climat ». Vous avez sans doute remarqué que chaque fois que vous faites remarquer que le mois de juillet est particulièrement pluvieux pour un pays censé être en plein réchauffement climatique, il se trouve un militant écologiste pour vous rétorquer sur un ton méprisant qu’il ne faut pas confondre météo et climat. Apparemment, France 2 n’a pas eu le mémo.
L’intitulé de cette émission est : « Face à l’urgence climatique, France Télévisions poursuit son engagement pour le climat et lance un nouveau Journal Météo Climat ». La couleur est annoncée : il s’agit d’œuvrer contre le réchauffement climatique, pas particulièrement de vous annoncer les températures à venir pour que vous vous y adaptiez.
Le concept est assez simple : après chaque bulletin météo, France 2 propose un reportage portant sur le réchauffement climatique. Parfois, on présente de nouvelles façons d’aménager l’espace, comme semer du gazon dans les allées des cimetières.
Dans d’autres émissions, on montre les façons de s’adapter aux catastrophes comme les inondations. Ce dernier reportage est intéressant au reste, mais il se serait peut-être aussi bien passé de l’alarmisme climatique ambiant, dont voici un exemple.
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Mettons que vous ne regardiez pas les bulletins météo. Vous écoutez peut-être les informations. L’ARCOM doit, selon la loi Climat et Résilience, « surveiller les contenus éditoriaux relatifs aux enjeux environnementaux ». La traduction est simple : si vous remettez en question la gravité du réchauffement climatique, vous serez épinglé. C’est déjà arrivé.

Vous connaissez très probablement Philippe Verdier. Il était le « Monsieur Météo » de France Télévisions en 2015. Fort de son master en développement durable, de son mémoire sur le changement climatique et le rôle des médias, de ses quelques dix ans de pratique dans les bulletins météo dans diverses chaînes de radio et de télévision, il écrit Climat Investigation. Il se sert de son émission à France Télévisions pour en faire la promotion en ces termes :
« Nous sommes otages d’un scandale planétaire. »
« Tous les soirs je m’adresse à 5 millions de Français pour vous parler du vent, des nuages, du soleil. Et pourtant il y a quelque chose d’important – de très important – que je n’ai pas pu vous dire parce que ce n’est ni le lieu, ni le moment : nous sommes otages d’un scandale planétaire sur le réchauffement climatique. Une machine de guerre destinée à nous maintenir dans la peur. »
« Le climat est devenu un sujet complètement artificiel, calé sur un calendrier diplomatique et politique. Et c’est ça le problème. Alors je vais tout balancer. »
Le livre de Philippe Verdier estime que les hommes politiques, ONG environnementales et associations sont coupables de mensonges alarmistes qui donnent une ampleur injustifiée au réchauffement climatique.
Le résultat ne se fera pas attendre : Philippe Verdier sera renvoyé.
Mettons que vous n’ayez pas la télé. Vous n’échappez pas à l’alarmisme climatique pour autant. Normalement, vous êtes tout de même exposés régulièrement à de la publicité.

L’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) est chargée par la loi Climat et Résilience de « promouvoir des codes de bonnes conduites, appelés contrats-climat, afin de favoriser des pratiques plus responsables en matière de communications commerciales ».
Le simple fait que ces contrats-climat soient appelés par les organes institutionnels eux-mêmes des codes de bonne conduite a déjà de quoi faire réfléchir. Il s’agit de contrats par lesquels les entreprises « volontaires » s’engagent à réduire la publicité portant sur des produits et services dont l’impact environnemental est négatif. Vous savez maintenant pourquoi vous êtes abreuvés de publicités pour des voitures électriques, pour des lave-vaisselles catégorie A, ou pour des parfums rechargeables comme vous le voyez à l’écran.
L’alarmisme climatique est donc partout, et c’est parfaitement su, préparé et quasiment légiféré.
Les journalistes signent la plupart du temps la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Voici ce que dit cette charte :
« Le consensus scientifique est clair : la crise climatique et le déclin rapide de la biodiversité sont en cours, et les activités humaines en sont à l’origine. » Je crois que vous aurez l’occasion d’y revenir au cours de cette journée.
« Il appartient à l’ensemble des journalistes d’être à la hauteur du défi que représente l’emballement du climat pour les générations actuelles et à venir. Face à l’urgence absolue de la situation, nous, journalistes, devons modifier notre façon de travailler pour intégrer pleinement cet enjeu dans le traitement de l’information. »
La charte stipule que « l’écologie ne doit plus être cantonnée à une simple rubrique ; elle doit devenir un prisme au travers duquel considérer l’ensemble des sujets ». Vous noterez que quand CNews fait la même chose pour l’immigration, on parle d’obsession.
Elle demande aux journalistes de « révéler les stratégies produites pour semer le doute dans l’esprit du public », ce qui est littéralement une invitation à fustiger tous ceux qui s’éloignent d’un discours unique : c’est de la propagande. Il faut aussi « bien choisir les mots afin de décrire les faits avec précision et rendre compte de l’urgence », les deux étant parfois, vous le verrez aujourd’hui, absolument antithétiques. La charte implique d’ailleurs de surveiller « la propagation de fausses informations qui relativisent les faits ».
120 rédactions, notamment Libération, Médiapart, 20 Minutes, Alternatives Économiques, Le Monde, Ouest-France, RFI, Causette, le service public, de nombreux médias écologistes ou d’extrême gauche, plusieurs syndicats de journalisme, plusieurs écoles de journalisme et 1 500 journalistes ont signé cette charte ou un équivalent. Quand vous ne la signez pas, vous êtes rappelé à l’ordre par l’Arcom, comme c’est arrivé à CNews.
Cette charte a également été signée par des magazines pour enfants comme Wapiti ou Youpi, j’ai compris. C’est particulièrement grave quand on sait que ces publications s’adressent à des enfants à un âge où ils sont des éponges qui prennent pour parole d’Évangile absolument tout ce qu’on leur dit.
Le résultat de cette charte est dans les articles que vous lisez.
L’été bat systématiquement des records, soit en France, soit en Europe, soit dans le monde, depuis deux décennies, deux siècles, voire deux millénaires. Il s’applique à vous dépeindre les plus grandes catastrophes : « des incendies dantesques », « une succession de canicules à rallonge, d’incendies ravageurs, de sécheresses historiques et, dans le même temps, d’inondations majeures », « des vagues de chaleur intenses et des incendies ravageurs, ainsi que de dramatiques inondations ». « Des calamités qui ont affecté des millions de personnes, tué des milliers d’entre elles et entraîné des milliards de dollars de pertes économiques. »

Ces articles contiennent parfois certaines approximations : prenons l’été 2021, le plus chaud jamais enregistré en Europe. Audrey Garric explique que, selon l’institut Copernicus, « les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées ». 2021 se classerait… « à la 6e ou à la 7e place ». Ce qui ne correspond pas au plus chaud jamais enregistré.
Ces articles font naturellement la part belle à la culpabilisation. « Les dix étés les plus chauds ont tous eu lieu après 2000, preuve de l’accélération du réchauffement climatique d’origine humaine. » Cette origine humaine est martelée, que ce soit quand il s’agit « de canicules, d’inondations, de sécheresses ou d’incendies causés par le dérèglement climatique d’origine humaine » ou du « dérèglement climatique entraîné par les émissions de gaz à effet de serre humaines ». Ce narratif est parfois quelque peu écorné. L’été 2023, le plus chaud jamais enregistré dans le monde, a pour cause El Niño, un réchauffement de l’océan Pacifique. Quant à l’été 2022, le deuxième plus chaud en France, il est dû à un dôme de chaleur « provoqué par un vaste anticyclone ».

Mettre un enfant au monde relève de l’égoïsme et représente un « coût monstrueux » en CO₂ : 58 tonnes par an et par bébé.
« Même si on devient vegan, qu’on vend sa voiture et qu’on ne prend plus l’avion, ça ne suffit pas. Avoir envie d’un petit être pour soi, ce n’est ni un don de soi ni un don pour la planète. Il faut inverser le raisonnement ! » – ces propos sont ceux d’une militante d’Extinction Rebellion de 28 ans.
« On est déjà assez nombreux sur la planète, le futur me fait très peur. »
24 % des plus de 18 ans pourraient remettre en question leur désir d’enfant à cause du climat, soit parce qu’ils ne veulent pas faire grandir un enfant sur une Terre qui sera bientôt l’enfer, soit parce qu’un enfant, cela pollue trop.
30 % des Françaises entre 18 et 49 ans affirment ne pas vouloir d’enfant, et 39 % expliquent ce choix par la crise environnementale et climatique.
C’est le résultat de cet alarmisme climatique auquel personne n’échappe.
Adélaïde Motte
Intervention lors du Forum de la Dissidence du 15 novembre 2025 – Publiée sur notre site le 21/11/2025
https://www.polemia.com/alarmisme-mediatique-lavage-de-cerveau-et-propagande-permanente/