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Américains, Anglais et Russes n’avaient pas pour objectif de libérer la France

Poutine s’est montré assez irrité de constater que les États-Unis de Donald Trump s’appropriaient tous les bénéfices de la victoire sur les « nazis », en 1945, lors des toutes récentes cérémonies commémoratives du 8 mai.

Il n’est pas question de minimiser le courage, la bravoure, l’abnégation des soldats de toutes les nationalités qui ont participé à la libération du territoire national et des dizaines de milliers qui sont tombés face à l’ennemi.

Il ne faut pas non plus passer sous silence que ce D-Day du 6 juin 1944 aurait sans doute connu une réussite bien plus difficile si, dès 1943, certaines actions ne s’étaient pas produites comme le débarquement en Sicile, en juillet et en septembre de cette même année, et le front russe, à l’est, qui occupait une grande partie de l’armée allemande à partir de Stalingrad.

Sans oublier non plus et également, en septembre 1943, la campagne d’Italie.

Enfin, que l’avance des troupes alliées aurait été moins rapide sans le débarquement en Provence des Corps francs de l’armée d’Afrique le 15 août 1944.

Rendons donc le vibrant et sincère hommage qui s’impose, et qui est dû, à tous ces soldats qui se sont battus et sont tombés pour libérer la France. Mais soyons conscients qu’ils ignoraient « tout » des objectifs supérieurs de ces politiciens stratèges qui les gouvernaient. Les États-Unis, l’URSS et l’Angleterre notre amie de toujours ! Quelle hypocrisie !

Je ne vais pas rappeler tout ce qui nous a opposés à cette nation depuis le Moyen Âge mais tout de même, faut-il oublier qu’au début de cette Seconde Guerre mondiale, Churchill a laissé 80 divisions françaises s’opposer pratiquement seules à l’armée allemande (il n’y avait que dix divisions anglaises sur le front et la presque totalité de ses régiments restaient cantonnés outre-Manche) dans le seul objectif qui était de préserver son île d’une probable invasion.

Souvenons-nous de Dunkerque !

Faut-il oublier aussi que les Américains ont laissé notre armée disparaître sous la poussée allemande sans intervenir et qu’il faudra attendre jusqu’en décembre 1941 (après l’agression japonaise de Pearl Harbor) pour voir apparaître les Yankees ! Avec une arrière-pensée financière et commerciale : celle de s’approprier l’Europe.

Rappelons-nous la conférence de Casablanca en janvier 1943 et les propositions de Roosevelt et Churchill à de Gaulle et Giraud concernant l’AMGOT : il s’agissait d’un organisme constitué par les USA pour former des administrateurs qui devaient diriger les pays européens, transformés dès leur libération en une fédération de plusieurs États, sous la responsabilité d’un gouverneur.

La libération de l’Europe était programmée dans cet objectif et seuls étaient au courant, d’un côté Churchill, partie prenante, et de l’autre Jean Monnet, notre représentant officiel auprès des autorités américaines. Celui qui a été baptisé « Le père de l’Europe ».

(Jean Monnet, né à Cognac et qui avait fait fortune justement en vendant des tonnes de cognac aux contrebandiers américains durant la prohibition, ce qui lui avait permis de créer la « Bancamérica » et, en même temps que l’Europe, de participer à la fondation de la SDN (Société des Nations).

Et, enfin, que les Russes sont restés les complices de l’Allemagne nazie jusqu’à l’automne 1941 où la folie des grandeurs d’Hitler l’a poussé à envahir l’URSS. Et, qu’ensuite, leur objectif était de parvenir les premiers jusqu’à Paris, avant les « alliés ».

Effectivement, les États-Unis et l’URSS avaient des raisons impérieuses et politiques d’envahir l’Europe, raisons qui n’avaient nullement pour objectif de libérer la France, ce dont ils se moquaient totalement.

Pour ces raisons, entre bien d’autres, l’armée française a été abandonnée et anéantie, ce qui a motivé la signature de l’armistice par le maréchal Philippe Pétain.

Quant à de Gaulle, à qui il a été souvent fait référence au cours de cette célébration, il n’a pu avoir qu’une participation psychologique à cette libération, derrière son micro londonien, car il a été considéré comme quantité négligeable par l’ensemble des alliés qui ne l’avaient même pas prévenu, ni de la date, ni du lieu de ce débarquement.

Rendons cependant l’hommage que mérite sa clairvoyance, dès la Libération, pour être le seul à s’être opposé au programme des États-Unis, sur leur mainmise programmée sur l’Europe.

Il a cependant eu une participation très active auprès des « Alliés » : Mers-el-Kebir, Dakar, la Syrie et, quelques années plus tard, l’Indochine puis, enfin, l’Algérie… mais ça, l’Histoire préfère l’oublier !

Ne l’a-t-il pas reconnu lors de ce dialogue avec Georges Pompidou, en mai 1968, alors qu’il hésitait, une nouvelle fois : « Mais, Pompidou, j’ai passé ma vie à faire tirer sur des Français ».

Manuel Gomez

(Plus de détails dans mon livre « J’accuse de Gaulle » – édition 2016)

https://ripostelaique.com/americains-anglais-et-russes-navaient-pas-pour-objectif-de-liberer-la-france.html

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