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Une idée qu'elle est bonne !

«Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent», chantait Stephan Eicher. Croissance zéro, déficit agravé, taxes en hausse, peu d'emplois créés, beaucoup d'emplois détruits. Au milieu du marasme, Jean-Philippe Chauvin, qu'il est inutile de présenter [en photo], a lancé une idée de ruralisation pour combattre le chômage. Il est rare en pays cartésien que l'on s'attaque intelligemment aux symptômes sans vouloir régler d'abord la ou les causes du mal, ce qui aboutit le plus souvent à n'aboutir à rien car l'entreprise est colossale. L'idée pleine de bon sens est développée dans un billet du 8 janvier intitulé Une Piste contre le chômage. Prolongeons sa piste, nous en ferons un chemin. Lisez-le, ce n'est pas long, sachant qu'il n'est pas nécessaire non plus d'attendre l'établissement d'une monarchie fédérative.

Rénover l'habitat rural n'est pas une idée folle si elle ne convoque pas de gros crédits budgétaires, parce que les territoires vont être essorés par l'Etat central à compter de demain matin, c'est dans le brouillon du projet de loi de finances 2014. Sans justifier une par une les composantes du projet ci-dessous par un chapitre critique complet, en voici l'épure :

§.1- But à atteindre : rénover l'habitat ancien en groupant les interventions sur une, deux communes non encore mortes pour commencer, afin d'apporter une masse critique de population supplémentaire en termes de services publics de proximité et de chalandise.

§.2- Cadre géographique : le département. S'il n'est pas sollicité de concours financiers importants du Conseil général, il apportera sa pierre à l'édifice en termes d'autorisations et règlements divers, urbanisme, adductions, voirie... Le conseiller général peut en tirer gloire, ce qui n'est jamais négligé.

§.3- Population visée : familles nombreuses mal-logées dont un adulte travaille, afin d'atteindre plus facilement des chiffres dans un premier temps, de transférer des secours publics tant qu'il y en aura, parfois un savoir-faire ou un talent utilisable à destination, et pour parier sur l'avenir par les enfants.

§.4- Biens visés : biens abandonnés, successions vacantes, biens délaissés pour cause de rénovation lourde. Le soutien d'agences immobilières locales peut être déterminant pour sélectionner les biens transformables et ceux qui sont des loups.

§.5- Moyens d'acquisition : les hoiries vacantes pourraient être préemptées par le département qui les céderait à la structure d'aménagement privé du paragraphe 7. Les biens abandonnés devraient être déclarés tels et cédés par la même procédure. Les biens à céder contre numéraire pourraient être achetés par des SCI associant la structure du paragraphe 7 et la famille intéressée (les valeurs sont généralement faibles, voir plus bas des prix bretons affichés avant transaction).

§.6- Moyens de rénovation : c'est peut-être en ce "détail" que gît le diable. Le bénévolat n'est pas la solution ; trop d'aléas, connotation "restos du coeur". Il n'y a pas d'autre voie que de passer par un SEL¹ ou un groupe Castor². Les Impôts locaux risquent fort d'entraver l'exécution des programmes de rénovation car ils ne captent rien sur un SEL bien mené. A creuser sans retard !

(1) Système d'Echanges Locaux. L'esprit du SEL est par ici
(2) Coopératives d'autoconstructeurs ayant des accès matériaux et conseils

§.7- Structure d'accueil : une association loi de 1901 dédiée à la rénovation rurale, appelant à cotisations le plus largement possible et organisant des souscriptions village par village ou SEL par SEL.

§.8- Travail : le programme de rénovation donne déjà des heures de travail rémunérées d'une façon ou d'une autre. Sans atteindre l'autarcie, potager et basse-cour contribuent à l'ordinaire de manière sûre. Mais tout emploi extérieur au système ou à sa plus proche périphérie soulage le projet, d'où l'intérêt d'une qualification marchande des candidats. Pour mémoire, un salarié au SMIC 2013 coûte 21330 euros par an TTC.

Cet épure n'a que le mérite, s'il existe, de créer huit points de discussion et réflexion. Ce peut peut être le squelette d'un dossier qui développerait les huit points en huit chapitres constitués chacun d'une présentation, une critique franche, de tableaux et références qui vont bien (EHESS, CNRS...) ; à la réunion desquels on obtiendrait un modèle solide servant à la promotion du projet par divers canaux (recherche d'associés, soutiens départementaux, presse, réseau immobilier...). Après la confection du Plan de développement, il faudrait commencer par un canton dans un seul département. Peut-être à lancer après les cantonales mais à préparer dès maintenant pour le faire mousser pendant la campagne électorale de 2015.

A vous les studios !

90m2 sur 400m² à 22000€ à déb. au Morbihan

130m² à cloisonner dans les Côtes d'Armor, 18000€ à déb.

4 murs droits de pierres, charpente et volige sur place, 15000€ à déb. avec 400m² en Îlle & Vilaine

http://royalartillerie.blogspot.fr/

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