Entre deux nouvelles « menaces nazies » qui terrorisent désormais hebdomadairement les Français qui acceptent encore de regarder leur télévision sans la détruire, l’actualité de l’été c’est aussi la déclaration de Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse.
Ce dernier déclare qu’en matière immobilière, on pourrait « privilégier l’accès à la propriété aux insulaires » et qu’« on pourrait fixer, pourquoi pas, le délai à cinq ans de résidence ou se fonder sur l’attachement familial à la Corse afin de ne pas pénaliser les Corses de l’extérieur ».
Il n’en fallait pas plus pour que nos féroces jacobins et autres souverainistes de plus en plus insupportables, toutes étiquettes politiques confondues, montent au créneau.
On sent bien là d’ailleurs cette « unité politique française », unité jacobine et parisienne, dès qu’il s’agit de toucher à « l’unité de la République ».
Ces héritiers de la Révolution française, héritiers également du colonialisme, et de tous les « ismes » ayant mené l’Europe à deux boucheries au XXe siècle, continuent donc de vouloir nuire à toute évolution, qu’elle soit en faveur de l’unité de souche européenne, ou qu’elle soit en faveur de l’échelon régional, première marche en avant vers cette unité, symbolisant à la fois l’unité locale dans un empire européen que nos peuples devraient appeler de tous leurs vœux s’ils voulaient survivre aujourd’hui.
Mais revenons sur le fond de l’affaire
Jean-Guy Talamoni avait déjà, il y a quelques années (2010) réclamé la mise en place d’une « citoyenneté » corse. Citoyenneté déjà mise en place dans certains territoires d’outre-mer (territoires dont le maintien sous un régime français est là aussi signe d’une obsession coloniale et jacobine française qui se retournera un jour contre les peuples de France, l’exemple de Mayotte et de son immigration incontrôlable nous donnant là les prémices d’une poudrière migratoire en France).
Cette citoyenneté permet aux résidents et aux natifs d’une région avec son identité propre de bénéficier de statuts, de droits et de devoirs particuliers.
Ces messieurs de Paris, englués qu’ils sont dans leur Île-de-France multiculturelle, colonisée par les peuples d’outre-Méditerranée et d’Afrique, souhaitent-ils absolument s’accrocher à leur sacro-sainte « une et indivisibilité » d’une république dont chaque jour un peu plus, de nombreux citoyens s’éloignent, écœurés de ne pas être protégés, effarés qu’on leur impose un avenir commun avec des peuples avec qui ils n’ont aucune envie de vivre ensemble ?
Cette république, incapable de faire respecter ni l’ordre, ni son drapeau, dans ses banlieues chaudes et même désormais dans les centres de ses grandes villes, où un jeune peut se faire égorger en pleine rue, en ne suscitant d’un ministre de l’Intérieur que le traditionnel « pas de vagues, pas de récupération ».
Alors oui, il est important de soutenir la proposition de M. Giacobbi, tout comme la proposition de M. Talamoni.
Il est important que les peuples qui composent l’Hexagone puissent bénéficier de statuts particuliers, de droits et de devoirs qui leur soient propres.
Doit-on rappeler que chaque été, en Bretagne, en Corse, au Pays Basque ou encore en Alsace, les nombreux touristes y soulignent et y vantent les différences quand il s’agit de participer à un fest noz, ou de déguster une charcuterie corse sur le marché de Bastia ?
Nos régions ne sont pas un simple folklore. Elles sont composées de peuples distincts, unis à la France, tout comme au sein de l’Europe, par la même appartenance ethnique et civilisationnelle malgré des différences linguistiques et culturelles.
Cette unité ne doit pas obliger, à cause de spéculations immobilières et de différences de pouvoirs d’achat, les jeunes Bretons ou les jeunes Corses à se réfugier dans les terres, ne pouvant plus payer ni loyer, ni prêt immobilier pour s’offrir des maisons sur le littoral, maisons qui pourtant restent fermées dix mois sur douze.
Cette unité ne doit pas mettre en danger le particularisme. Cette unité ne doit pas étouffer ceux qui œuvrent pour donner un souffle économique aux langues régionales au sein des ensembles économiques européens.
Il est normal qu’un Basque, qu’un Corse, qu’un Breton, qu’un Flamand, qu’un Alsacien, soit prioritaire sur sa terre. Que ce soit en terme d’emploi, d’appels d’offres, mais aussi de logements.
Cette priorité doit être d’abord locale, puis régionale, et enfin européenne.
Nos peuples n’ont pas, à la différence de ces messieurs de Paris, le luxe de pouvoir se sentir chez eux également à Washington, Tel-Aviv ou Tokyo. Ils n’ont que leurs terres, leurs patries charnelles.
Ils doivent pouvoir en bénéficier prioritairement, en fonction de leur naissance et de leur sang et transmettre leur patrimoine, sans taxes aucunes (les socialistes ont remis au goût du jour le droit de succession, racket délirant et injuste qui entraîne la spoliation des biens d’une famille au profit de l’État).
Ce combat pour la priorité charnelle doit aller de pair avec le droit à la propriété pour tous. Il ne devrait pas y avoir un seul Européen qui ne possède pas de terre. Nous en avons encore la possibilité, grâce à une démographie qui n’est pas exponentielle comme sur d’autres continents.
Nous pourrions le faire, si nos dirigeants, plutôt que de construire des logements « low cost » pour y loger des familles entassées les unes sur les autres, mettaient en place une vraie politique de rénovation du bâtiment ancien, dans les villes et dans les campagnes.
Nous pourrions le faire si les banquiers étaient sommés par les gouvernants courageux d’octroyer à chaque famille européenne un prêt à taux zéro pour l’accession à la propriété, qui devrait être un droit pour tous.
Nous pourrions le faire si nous endiguions avant cela le flot d’immigration, véritable pompe aspirante, qui fait que les Européens sont en train de devenir des citoyens de seconde zone sur leurs propres terres
Une terre, pour un peuple ! Voici la recette de l’écologie humaine.
Yann Vallerie http://www.europemaxima.com/
• D’abord mis en ligne sur Jeune Bretagne, le 13 août 2013.