Jeanne d’Arc est l’incarnation sublimée de l’espérance française. Il est important que les Français qui aiment leur pays se tournent vers cette figure héroïque. Bien sûr, elle est l’exemple entre tous du patriotisme de bon aloi, sans haine et dans l’économie de violence.
Mais pour les patriotes français elle est l’antidote du déclinisme et des postures désespérées que l’on trouve aussi de temps en temps chez des gens de droite plus ou moins mystiques qui attendent le chaos final avec fatalisme, résignation et parfois même une certaine et paradoxale délectation...
Nous sommes conscients de la gravité de la situation de notre pays et il est vrai que n’importe quel Français de bonne volonté pourrait estimer la partie perdue d’avance. Ce serait sans voir qu’ici ou là surgissent des motifs sérieux d’espérer. L’affaire Taubira a montré la capacité de mobilisation de nombreux Français et aujourd’hui encore les veilleurs et les sentinelles continuent de nous démontrer que rien n’est fini. Le dernier scrutin des municipales a fait apparaître d’autre part que les électeurs sont de moins en moins dupes des mensonges du système.
Autre motif d’espérer, l’Action française recrute, de nouvelles sections se créent chaque semaine. Partout en France, une nouvelle jeunesse impatiente et bagarreuse impose son style. Comme en 1429, nous devons sortir nos étendards et témoigner en plein Paris de notre espérance résolue dans le salut de la France.
Alors plus que jamais l’Action française sera là, encore et toujours fidèle, le dimanche 11 mai à Paris (après qu’un fonctionnaire de la préfecture républicaine aura jeté négligemment sa gerbe au pied de la statue, d’où l’expression « gerber »), pour marcher de l’Opéra à la place des Pyramides, afin de rappeler aux Parisiens que c’est à notre Jeanne nationale que nous devons d’être français encore aujourd’hui, alors qu’il y avait (déjà) « grande pitié dans le royaume de France »
D’autres groupes royalistes marcheront avec nous, et nous nous en réjouissons. Nous espérons même la présence de patriotes qui n’auraient pas (encore) opté pour la solution royale.
Car l’Action française, si elle est bien royaliste, est d’école maurrassienne. Or l’ « empirisme organisateur » de Maurras est un concept opposé à celui d’« idéologie ». En effet, pour Maurras, il n’appartient pas à de « petits génies » de faire sortir « casqué et armé » de leur tête le système politique qui conviendra au peuple français. C’est l’Histoire qui commande : la première loi est d’observer et de retenir ses enseignements pour mettre en place les bonnes institutions, celles qui ont fait leurs preuves, et pour les faire évoluer en s’appuyant sur des principes simples, comme la préservation des libertés et la sauvegarde des communautés naturelles, dans le souci du bien commun. La nation étant l’écrin protecteur et solidaire de cet ensemble.
Dès lors que des hommes et des femmes de notre pays sont conscients de la valeur de la nation et de la nécessité de la restaurer, ils sont proches de nous et il nous appartient de les amener à déduire par un cheminement cohérent et logique que seule la monarchie peut garantir, dans la durée, à la fois les libertés locales et professionnelles et assurer la cohésion du tout par l’exercice sans faiblesse des seuls pouvoirs régaliens.
C’est pour cela qu’avant l’action — le cortège traditionnel —, il y aura la réflexion. Avant le cortège, très exactement la veille, l’AF invite les Français qui se revendiquent comme tels et qui refusent d’en avoir honte à une réunion publique autour de deux tables rondes, suivie bien sûr du fameux banquet royaliste.
Nous appelons par conséquent tous les Français, tous les patriotes, toute la jeunesse à nous rejoindre et à partager avec nous ces deux jours, 10 et 11 mai, placés sous le patronage de Sainte Jeanne d’Arc.
Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action française - L’AF 2884