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Toutes les civilisations se valent-elles ?

Voilà bien un sujet interdit au nom du relativisme politiquement correct. Comparer c’est juger ! Et juger c’est discriminer et discriminer c’est coupable ! Alors ne jugeons pas. Acceptons avec Jean Ousset la « méthode de comparaison quantitative »[i]. L’argument sera probant. Ichtus propose des formations inspirées des méthodes développées par Jean Ousset« Anthropologie et Politique »  à l’école de JP II avec Bruno de Saint Chamas, «  Faire aimer la Civilisation »  par l’Art avec Nicole Buron, «  Les ateliers de l’Histoire » avec Martin Dauch. 

« Pour l’essentiel l’esprit de cette méthode est assez proche de celui de la « méthode des recoupements ». Esprit de tant de bonnes gens qui, …préféreront toujours ce qui leur paraîtra moins prêter à discussion, … plusquantitativement probant.

Méthode des comparaisons quantitatives. Méthode simple... et qui consiste à bien délimiter le domaine des éléments à comparer.

Ne pas chercher à cacher, ni à minimiser ce qui peut ne pas aller dans notre sens…Prendre les devants et de rappeler au contraire ce qui risque de nous desservir. .. Comment serait-il possible que Dieu permette de mentir, de taire la vérité, pour l’honneur de Son Nom ? … Donc n’ayons pas peur. Même ce qui, dans cette méthode des comparaisons quantitatives, peut figurer à notre préjudice ne saurait éclipser la démonstration du résultat final.

Le tout est d’en bien établir les comptes. Dès lors, quelles que puissent être les taches de l’histoire chrétienne, quelle que puisse être l’humiliation que nous devons en avoir, que cette humilité ne nous fasse jamais sous-estimer l’écrasante supériorité de ce que l’Eglise a apporté, et ne cesse pas d’apporter au mondeCar cette gloire est non seulement certaine, mais elle peut être particulièrement suggérée par l’emploi de cette méthode des comparaisons quantitatives.

Soit en exemple (parmi d’autres possibles) : celui de la civilisation. Domaine immense, tout en étant suffisamment défini, ainsi que nous le recommandions tout à l’heure ; et dont il est possible de proposer la comparaison selon plusieurs schémasEn nous gardant bien de recourir à des jugements de valeur que le scepticisme contemporain récuse a priori, qu’on se contente d’inventorier honnêtement, froidement, strictement ce qui peut être mis en balance de part et d’autre. Et sans qu’il soit question, surtout, de ménager notre admiration à ce qui la mérite, quels qu’en soient les lieux, les climats, les pays. Autant dire : pas question d’ergoter ou de refuser notre émerveillement, par exemple, au Taj-Mahal d’Agra, cet éblouissant chef-d’oeuvre de l’Inde. Pas question d’un refus de célébrer l’Alhambra des princes maures de Grenade, ni la mosquée d’Omar, ni tels monuments de la « Cité interdite » de Pékin, ni le temple d’Angkor Vat. Car ce n’est pas en méprisant ce qui n’est pas de nous que la grandeur de ce qui est nôtre se trouvera plus digne d’être célébrée ! … Notre intérêt est donc aussi clair que le devoir : être les plus objectifs possible. C’est l’esprit même de la méthode.

D’où la seule évocation … d’un schéma de comparaison que nous avons pris l’habitude de désigner ainsi : « en tout... pour tous... partout... toujours... »

 

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Michel Janva

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