Le gouvernement allemand est prêt à laisser la Grèce sortir de la zone euro, au cas où la gauche radicale remettrait en cause la politique de rigueur budgétaire dans ce pays, a affirmé samedi 3 janvier le magazine Spiegel.
« Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie (de la Grèce) de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras dirige le gouvernement après les élections (législatives), abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays », affirme le site web de l’hebdomadaire, en s’appuyant sur « des sources proches du gouvernement allemand ».
UNE HYPOTHÈSE « SUPPORTABLE »
Angela Merkel et son ministre des finances Wolfgang Schäuble, tous deux conservateurs, « jugent supportable une sortie du pays de la monnaie unique en raison des progrès accomplis par la zone euro depuis le sommet de la crise en 2012 », assure le Spiegel.
Au sein du gouvernement, la première réaction à cet article est venue du secrétaire d’Etat social-démocrate aux affaires européennes, Michael Roth. « La Grèce est membre de la zone euro. Et doit le rester. Il faut éviter de provoquer, par la parole, des conséquences politiques et économiques qui seraient malvenues », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
La chancellerie et le ministère allemand des finances n’ont quant à eux ni confirmé ni infirmé les informations du Spiegel. « La Grèce a rempli ses obligations dans le passé », a toutefois tempéré un porte-parole du gouvernement, ajoutant que « le gouvernement allemand part du principe que la Grèce va continuer à l’avenir de remplir ses obligations envers la troïka » de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international). [....]
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