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Comment casser la machine à broyer notre identité (I/VI)

Une série signée Henri Hude sur le site de Liberté politique, dont le premier volet traite de l'inversion de la justice par le philosophe américain John Rawls (1921-2002) : la théorie de la justice injuste :

"La théorie postmoderne de la justice constitue la première machine à broyer toute dignité humaine et toute justice, ainsi que toute identité civilisée. Elle est le principe de légitimité de la barbarie libertaire [1]. Pour ouvrir cette réflexion sur cette inversion de la justice, l’auteur montre tout d’abord comment la non-discrimination est devenue une discrimination.

La plus célèbre théorie postmoderne de la justice est celle du philosophe américain John Rawls[2]. Elle peut se résumer en trois points :

1/ Une société libre ne peut pas avoir de doctrine commune ni métaphysique, ni morale, au sujet du bien.

En effet, cette vérité du bien serait intolérante, totalitaire, discriminante entre les « identités[3] ». Il faut donc rester neutre entre des « conceptions du bien » (= neutralité axiologique), qu’on réputera purement privées, et donc tolérer, en théorie et aussi dans la pratique sociale, toutes les actions dont la tolérance pratique est impliquée par la neutralité axiologique.

2/ On ne peut pas en rester au premier point, autrement tout serait permis.

Le libertarisme des opinions nous aurait menés au libertarisme total des actions et nous serions donc reconduits à l’état de nature, c’est‑à-dire à la loi du plus fort, et il n’y aurait plus de justice.

Un principe objectif de limitation de l’arbitraire est donc nécessaire.

Malheureusement, des formules du genre : « La liberté de l’un s’arrête où finit celle de l’autre » n’ont aucune utilité dans la plupart des cas litigieux, à savoir quand ces libertés sont en désaccord précisément sur la fixation de cette frontière ; en outre, elles sont valables aussi bien dans l’état de guerre[4].

3/ En conclusion, il faut, dans une société libre, malgré la neutralité axiologique sur les valeurs, une règle de justice, à la fois « objective » et non liée au « bien », fournissant l’art de vivre en paix malgré les désaccords sur « le bien ».

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Marie Bethanie  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

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