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Nos amis oscillent entre 2 attitudes : soit se croire trop forts, soit penser que tout est perdu

Extrait d'un article de Guillaume de Thieulloy, vice-président de l'Agrif et directeur du Salon beige, dans le dernier numéro de La Griffe :

A"[S]ans entrer dans le combat électoral, nous menons clairement un combat politique.

Sans changement du personnel politique, sans changement du « logiciel » politique dominant, et même sans changement du système politique, la France est condamnée à mort à relativement brève échéance. Il suffit d’ouvrir les yeux pour constater que la radicalisation islamique (pour ne parler que de cela, qui est, hélas, loin d’être le seul péril majeur auquel nous ayons à faire face) – et l’inertie des dirigeants devant cette question de vie ou de mort –peut faire disparaître la France en moins de vingt ans. Et que l’on ne croie pas que la France est une trop vieille nation pour disparaître ainsi ! L’Afrique du Nord romaine de saint Augustin, Tertullien ou saint Cyprien a été, pendant des siècles, bien plus brillante culturellement que la Gaule ; elle n’en a pas moins été submergée.

Oui, nous avons un combat politique urgent et décisif à mener.

Ce combat n’est pas, pour nous, principalement électoral. Mais il me semble parfaitement légitime d’utiliser les échéances électorales, les campagnes, c’est-à-dire le seul moment où les politiciens sont à l’écoute de leurs concitoyens, pour faire avancer nos idées.

Et donc, si je ne crois pas que tout se joue en 2017, je crois aussi qu’il est important de préparer 2017.

Dans ce domaine,nos amis oscillent trop souvent entre deux attitudes qui me semblent également erronées : soit se croire trop forts, soit penser que tout est perdu. En réalité, je pense que notre mouvement de défenseurs de la France française et chrétienne, si je puis dire (dont l’AGRIF est l’une des composantes parmi bien d’autres), « pèse » entre un et cinq millions de personnes. Sachant qu’il y a environ 40 millions de Français inscrits sur les listes électorales,il est très clair que nous ne pouvons pas gagner une élection. D’autant que nous ne sommes pas nécessairement d’accord entre nous sur les choix tactiques.C’est peut-être dommage, mais c’est ainsi.Mais il est également très clair qu’aucun candidat de droite, au sens le plus large du mot, ne peut gagner sans nous. Je rappelle souvent que Lionel Jospin, qui était promis par les sondeurs à une facile victoire au second tour de la présidentielle de 2002, manqua sa qualification à ce fameux second tour pour moins de 200 000 voix. C’est assez dire le poids considérable que peuvent avoir sur la vie politique les minorités conscientes et actives. Et nous en sommes une.

Organisons-nous donc, tant en développant nos réseaux qu’en menant la campagne sur internet et les réseaux sociaux, pour être en mesure de faire battre tout candidat qui refuserait un certain nombre d’idées simples : promotion de nos libertés, lutte contre l’islam radical, défense de la souveraineté française, respect de la personne humaine…

Cela nous permettra de peser sur 2017. Et cela nous permettra aussi, et surtout, de préparer la suite, car tout ne se jouera pas en 2017. Que nous gagnions ou que nous perdions (car la défaite fait aussi partie de la vie politique), il faudra des années pour restaurer la France et sa civilisation. L’essentiel est de garder le cap, et donc de tenir, sans compromission, à nos valeurs…"

Michel Janva

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