La chancelière allemande et le président de la commission européenne veulent forcer les pays européens à accueillir des clandestins en masse. Pour Junkers, c’est 160 000 personnes qu’il faut répartir dans les pays membres, Merkel veut une « répartition contraignante » des réfugiés entre tous les pays de l’UE et sans limite de nombre.
Pour Junkers, c’est tout de suite qu’il faut se répartir 160 000 « réfugiés » entre les pays membres de l’Union Européenne et suivant la démocratie à la sauce « Instances européennes », cela se fera de gré ou de force. Ce chiffre correspond à l’addition de 40.000 réfugiés arrivés sur le sol européen déjà pris en compte dans une précédente proposition de quotas avec une nouvelle « tranche » d’urgence portant sur 120.000 personnes se trouvant actuellement en Italie, en Grèce et en Hongrie. Argument massue pour le luxembourgeois, l’appel aux grands principes et à la générosité des Européens : « Il est temps de faire preuve d’humanité et de dignité » adoptant un ton pontifical quand il affirme que face aux 500 000 personnes qui se massent auc frontières (?) de l’Union Européenne « Ce n’est pas l’heure d’avoir peur », il se veut aussi rassurant :
nous avons les moyens d’aider ceux qui fuient la guerre.
Naturellement, si les pays européens n’ont pas le choix du nombre de « réfugiés » qu’ils devront accueillir, ils ne pourront non plus choisir lesquels viendront s’installer chez eux. M. Juncker a aussi spécifiquement demandé à ce que la religion des réfugiés (en très grande majorité musulmans) ne soit pas un critère de choix. Il est vrai que l’identité chrétienne (et l’identité tout court, d’ailleurs) de l’Europe ne l’intéresse guère, à la différence de Viktor Orban.
On passera sous silence le fait que l’Allemagne, première destination des flots de clandestins avec 800 000 individus attendus pour cette année, choisisse qui elle garde et qui elle répartit dans les autres pays. Il est vrai que la sélection ne se fait pas sur des critères religieux, mais plutôt économiques et de qualification. Ceux qui ont une chance de trouver du travail restent en Allemagne (26 %), les autres iront pointer au chômage en France (20 %), en Espagne (12 %) ou ailleurs, selon les quotas actuellement envisagés par la Commission.
Et pour ne pas risquer de se retrouver à l’avenir avec des bouches inutiles à nourrir, Angela Merkel réclame une « répartition contraignante » des réfugiés entre tous les pays de l’UE et sans limite de nombre. Car si les propositions de Junkers constituent selon elle « un premier pas vers une répartition équitable » au sein de l’UE, ce n’est pas suffisant.
Nous ne pouvons nous contenter de dire qu’on répartit un nombre donné de réfugiés, nous devons réfléchir à la manière dont nous allons faire face aux réfugiés qui viennent chez nous, explique Mme Merkel, qui enfonce le clou : « Nous ne pouvons pas simplement dire qu’au-delà (du premier quota fixé, NDLR) nous ne voulons plus nous en occuper et que c’est l’affaire de deux ou trois pays, peut-être quatre ».
Comme dans les séries B, nous avons le rôle du méchant flic et du très méchant flic, qui se relaient pour nous faire accepter d’ouvrir de plus en plus (si cela est encore possible…) nos frontières.
Le Danemark ou la Hongrie, parmi les plus réticents à cette invasion, n’ont qu’à bien se tenir. Quant à la France, comme nous l’expliquait Hollande en début de semaine, nous sommes de bons élèves et « prenons notre part ». Et quand Mme Merkel nous demandera d’en prendre plus, nous accepterons avec plaisir.
Les quelques mesures qui accompagnent ce viol massif des volontés populaires et des identités européennes ne trompent personne : les crédits débloqués pour essayer de fixer les réfugiés au plus près de leur pays d’origine ne pèseront pas grand-chose face au formidable appel d’air que constituent ces déclarations. De même, les avertissements de la mère fouettard (« nous ne laisserons pas s’installer des milieux qui refusent l’intégration, ou se constituer des sociétés parallèles ») ou la volonté de Merkel de bien distinguer les « réfugiés » des « migrants économiques » risquent fort de rejoindre l’immense cimetière des vœux pieux.