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Un rêve de 17 ans

Ça ne vous arrive pas de croire à un rêve et de tout faire pour qu’il devienne réalité ? Des rêves, on en fait tous, parfois ils sont réalisables parfois non. Mais celui-là, celui dont je vais vous parler, il m’a fallu du temps pour le réaliser.

A tout juste 13 ans, je me suis retrouvée en pension parce que je savais que c’était le mieux pour moi. J’étais dans mon milieu de catholiques conservateurs, j’y étais bien. Et puis j’ai rencontré des amis, des camarades, des grandes sœurs. Entre autres, il y avait quelques passionnées, royalistes jusqu’au bout des ongles, allant à la messe tout en noir le 21 janvier, parlant de leurs différences : légitimistes ou orléanistes, racontant leurs camps CMRDS etc. À vrai dire, je trouvais ça débile et démodé de vouloir le retour du roi. Ce n’était pas le fait que je voulais oublier l’époque de l’Ancien Régime, on a tous chanté au pélé de Chartres les chants vendéens, les chants d’autres fois qu’on chantait pour le roi ; mais se battre pour cette cause, aller à l’Action Française c’était, pour moi, perdre son temps. Donc j’étais devenu anti-royaliste.

Mais petit à petit, j’avais fini par imiter les filles de mon âge, les suivre pour aller à la messe du 21 janvier, s’habiller comme un jour de deuil car ça en était un. En seconde, j’avais quitté la pension, je m’étais retrouvée dans un lycée sous contrat catholique, vous savez ce genre de lycée où vous avez l’impression d’être la seule catho, et bien j’ai rencontré une semblable à moi, qui avait un peu plus de panache pour dire ses convictions. Bref, à force de parler, on était deux royalistes motivées, on allait à la messe traditionnelle le 21 janvier, on s’habillait de noir avec un cheiche blanc autour du coup, elle m’avait prêté le roman de Jean Raspail intitulé Sire, je l’ai lu. Et là j’ai trouvé cette phrase : « La royauté est le seul ordre convenable dans le gouvernement des hommes parce qu’il se fonde sur l’amour. » A la conclusion de ce livre, je n’ai pas hésité une seule seconde, j’ai refermé le bouquin, j’ai réfléchi et je me suis dit : « Ils avaient raison ! Désormais je suis catholique et royaliste et je l’assumerai jusqu’à la fin des temps. »

Les mois passèrent et je rencontrai un militant de la section étudiante de Marseille. Il me poussait à rejoindre l’Action Française mais j’étais jeune, timide et seule, je n’osais pas. L’année suivante j’avais quand même pris les contacts de celle de ma ville mais je n’ai jamais franchi le pas. Pour moi, l’Action Française était inexistante, je connaissais le FN, je les voyais souvent dans un cadre privé mais sans plus. À force de grandir et de m’y intéresser, les mouvements contre le mariage pour tous naissaient. J’avais paticipé à toutes les manifs pour tous, j’étais plus motivée à descendre dans la rue que de passer mon bac. Et puis à force de trainer avec les militants, j’ai rencontré plusieurs mouvements nationalistes et patriotes. À la fin de l’année on m’a demandé de tracter pour les municipales, j’ai commencé à adhérer au Front National parce que je savais que je pouvais être royaliste tout en étant dans un parti politique. Je préférais l’utile et le plus efficace pour sauver la France. Mais à force de militer dans ce milieu, j’ai compris qu’il valait mieux me fier à mon idée de départ. Vous allez me demandez pourquoi, j’y viens.

Quand on a dix-neuf, vingt ans, on veut se donner le meilleur de soi-même, on veut changer le monde. Mais à cet âge là, on peut ne pas faire grande chose si ce n’est que de rester à sa place. Sauf qu’au Front National, on se tire dessus, on veut prendre la place de l’autre, on oublie la cause nationale, on préfère son bien être. On en oublie ceux qui sont là juste en simple militant, qui ne veulent pas se présenter pour les élections. Le problème c’est qu’on voulait un politiquement correct dans un parti qui se veut politiquement incorrect. Forcément avec d’autres, des gens comme moi, ça passe moyen. Militer pour quoi ? Pour qui ? Les histoires de famille, les petites querelles m’ont fait réagir. Je n’ai pas supporté cet esprit malsain. Moi, Fenotte En Colère, je sers pour la cause nationale, je me fiche de soutenir les mouvements qui se rapprochent de nous. Je soutiens le bon et je veux le Bien Commun. On m’a fait des réflexions comme quoi je trainais trop avec les uns et les autres, je suis très active sur twitter, je n’ai pas de mal à retweeter les personnes qui défendent la famille, qui sont pro vie, qui sont contre l’immigration quelque soit le bord. On m’a dit mais en fait comme tu t’appelles Fenotte En Colère, on ne peut pas te suivre, t’es dans l’extrême. Mais pourquoi ? Pourquoi je suis traitée différemment parce que j’agis de façon anonyme ? Après des mois de labeurs, on a fini par me considérer comme une militante FNJ enfin... presque. Le problème, j’étais une fille...[....]

La suite sur Le Journal d’une Fenotte en colere

http://www.actionfrancaise.net/craf/?Un-reve-de-17-ans

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