Au lendemain des attentats de Paris, Arnaud Bouthéon estime qu’il sera nécessaire de combattre sans répit l’ennemi djihadiste qui refuse notre civilisation : pour cela il sera d’abord nécessaire de restaurer à bien des niveaux notre souveraineté.
« Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau ! » Les vers de Baudelaire secouent en ce matin de gueule de bois. Ce sont encore de jeunes fils de France, rattachés au label du funeste état islamique, qui ont sévi. Des enfants de la République. Des frères citoyens, élevés au lait de notre devise : liberté, égalité, fraternité. Cette devise, règle commune, « d’inclusion et de vivre ensemble », que les belles âmes nous appellent à méditer en ces jours sombres.
Ce tiercé reste l’offre emblématique, marketing et citoyenne, proposée à nos compatriotes. Or, au gré des gouvernements et des renoncements, il se pourrait que le produit se soit altéré, à en redevenir indigeste, auprès d’une jeunesse déracinée mais éminemment lucide. Falsification du bien. Idées chrétiennes devenues folles. Les grands piliers de la liberté et l’égalité, ont progressivement glissé vers les extrêmes, pour se muer en libertarisme et égalitarisme, mettant ainsi au supplice l’esprit de fraternité, arche de réconciliation entre deux pôles dévoyés.
Apôtre de la liberté individuelle, Saint Exupéry évoque dans Citadelle la distinction entre l’ordre et la liberté, les accueillant comme « deux aspects de la même nécessité ». En effet, « Plus je trace de routes, plus tu es libre de choisir », précisant que « chaque route est une contrainte, car je l’ai flanquée d’une barrière ». [....]
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