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Ne jamais capituler face aux bolcheviks

En 1920 un vieux médecin russe réfugié en France, aujourd'hui oublié, le disait déjà : "la Révolution, c'est une psychose à répétition".

Depuis bientôt un siècle les psychotiques répètent, parfois dans le vide, parfois dans le sang, les mêmes actes, les mêmes grimaces ou les mêmes crimes, tout en prétendant toujours faire du neuf avec les mêmes vieux matériaux. La violence vient d'eux, mais ils prétendent exercer le monopole du droit de la dénoncer. Ne sont-ils pas supposés incarner le "camp de la paix"?

À noter que plus de 350 blessés chez les forces de l'ordre, cela ne semble émouvoir ni les politiciens ni les journalistes et cela laisse impunie la prétention de dénoncer une violence… "policière"

Le conflit actuellement en cours a démarré le 9 mars.

Pendant quelque trois mois la CGT aura professé pour doctrine qu'elle exigeait le retrait pur et simple d'un texte qui, entre-temps, a été discuté et copieusement amendé au parlement, au point de le rendre méconnaissable et probablement contre-productif par rapport à la nécessaire réforme du marché du travail.

À Marseille, du 18 au 22 avril, le 51e congrès de la CGT n'a pas seulement confirmé à la tête de la centrale le secrétaire confédéral Martinez : elle a également avalisé une ligne nettement plus à gauche, plus violente, nettement plus bolchevique pour tout dire, que celle vaguement ondoyante d'un Thibault ou de la direction du PCF.

Le 28 avril le Martinez se rend place de la République pour dialoguer avec les Nuit-debout. Il y reçoit un accueil mitigé. Reprenons ici le compte rendu du "Monde" : "La foule ricane, l’adhésion n’est pas immédiate. « Je me réjouis de participer à l’assemblée générale », lance-t-il." (1) Les staliniens et léninistes d'appareil ont toujours eu du mal avec les électrons gauchistes. Ils ont même inventé le concept pour stigmatiser leurs tendances à désobéir.

Le 29 mai Martinez déclare avoir reçu la veille un coup de fil du Premier ministre : "C'est quand même mieux quand on se parle, c'est ce qu'on dit depuis plusieurs mois. " Non, assure-t-il désormais, "il n'y a pas de bras de fer" entre lui et Manuel Valls.

Le 30 mai confronté à Laurent Berger son homologue à la tête de la CGT, Martinez affirme souhaiter "rouvrir des négociations avec le gouvernement sur l'article 2 de la Loi."

Le 1er juin il déclare : "Si le gouvernement, demain, dit 'on discute', il n'y a plus de grève. Que chacun prenne ses responsabilités."

Que s'est-il donc passé dans la dernière semaine de mai ?

Il serait bien hasardeux d'attribuer au gros ramollo Hollande une tenue de route un peu ferme : en réalité c'est la société française, ce sont les travailleurs eux-mêmes qui ont commencé à dire non aux mots d'ordre d'enfumage lancés par la CGT.

En fait, discrètement, le pouvoir a cédé sur une affaire essentielle pour la CGT : ce qu'on appelle le "statut" du cheminot, en cours de renégociation dans le cadre d'un nouvel accord d'entreprise et d'une convention de branches. Le ministre des Transports est allé si loin dans les concessions que le patron de SNCF-Mobilité – l'entreprise de transport – Guillaume Pépy, habituellement fort "consensuel" a menacé de démissionner, sans, toutefois, donner suite à sa colère.

Car les manifestations n'ont jamais fait le plein. On a cherché à faire peur aux Français avec la pénurie d'essence : les queues interminables aux pompes ont été occasionnées cette semaine-là, dans certains départements, précisément par la panique et non par le blocage des raffineries ; les pompistes en effet ont vendu entre 3 et 5 fois plus d'essence qu'à l'accoutumée. La grève des centrales nucléaires fut agitée 24 heures comme un faire-peur, etc. Et comme toujours les médias ont répété ce que disait l'AFP… Mais au bout du compte, rien n'a vraiment suivi. Les Français ne semblent pas encore mûrs pour le type de révolution genre "socialisme bolivarien" auquel aspirent tous les petits Martinez.

Ceux-ci demeurent dangereux et il convient toujours de s'en prémunir mais plus dangereux encore sont ceux qui leur ouvrent les portes, ceux qui les ménagent dans les médias, ceux qui guignent leurs suffrages en vue des élections de 2017.

N'oublions pas non plus le jeu très trouble de FO, dont on discerne mal aujourd'hui les objectifs spécifiques par rapport à ceux des staliniens de la CGT.

Le peuple français doit leur dire non mais il n'a pas besoin pour cela des mauvais négociateurs capitulards de la classe politique.

(1) cf. "A Nuit debout, les syndicats reçoivent un accueil mitigé".

http://www.insolent.fr/

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